MCO 1946, 2008 et 2009, trois repères historiques qui resteront gravés dans les esprits de tous les fidèles des Hamraoua. «Aidez-moi, s'il vous plaît, le Mouloudia n'est pas mon bien à moi dans lequel je me retrouve seul, après tant de sacrifices!» Un appel solennel vient d'être lancé par Kacem Elimam, chairman des Rouge et Blanc, qui exhorte tous les amoureux du MCO à s'unir autour d'un seul mot d'ordre: maintenir le MCO parmi les équipes de l'élite. Plusieurs aveux viennent d'être faits en ce sens. Kacem Elimam, connu pour son franc-parler, n'hésite pas trop à «dénoncer» cette nouvelle forme de léthargie qui vient, une nouvelle fois, toucher de plein fouet le club retiré difficilement du fond du puits. Alors que toute l'Oranie ne cesse de fêter le retour du Mouloudia d'Oran au-devant de la scène nationale, le président des Hamraoua semble plongé dans une situation inextricable à la fois stressante et menaçante. «Toute l'Oranie est contente tandis que moi je suis triste, personne ne fait rien au Mouloudia», a-t-il regretté. Les moyens financiers posent un sérieux problème au sein du club. Tout porte à le croire au vu de la dernière sortie médiatique de Kacem Elimam qui, via notre rédaction, vient de lancer un appel de détresse. «La division 1 n'est pas une rigolade, elle nécessite de gros moyens», a-t-il insisté, ajoutant qu'un milliard de centimes est loin de suffire à un club de la stature du Mouloudia. Tous les indicateurs sont au rouge. L'avenir du club est tributaire de la solidarité agissante de toutes les forces vives d'Oran. Le dilemme est: «Comment un club qui revient de la division2 pourra affronter la division1!», s'est-il exclamé avant de déclarer que la situation est grave. «Je suis entre l'enclume et le marteau. Les Rouge et Blanc feront désormais face à un défi majeur: démontrer leur talent à l'occasion du championnat 2009-2010.» En effet, le président du MCO porte dans sa vision des projets lointains, notamment celui d'atteindre des résultats dignes d'un club de longue et riche histoire. Seulement, selon Elimam ces résultats sont tributaires des aléas financiers. «Si la situation financière est réglée avant la fin de ce mois, j'attaquerai les 5 premières places du tableau», a-t-il promis. Le MCO sait bien attirer tous les regards et les convoitises. Le président mouloudéen prend les devants en renforçant son effectif par le recrutement de Medahi (RCK), Mohamed Rabah (CABBA), Beramla (JSK) et Betoumi (USB). Le peu de moyens dont dispose le MCO n'est en aucun cas la raison qui a motivé le Mouloudia à limiter le nombre de recrues. Selon Elimam, les quatre nouvelles recrues viennent, à la fois combler les failles et les faiblesses du onze hamraoui et stabiliser le groupe pour obtenir des résultats satisfaisants. «Il faut une stabilité d'au moins 9 à 10 joueurs pendant 4 à 5 ans pour atteindre les résultats», a indiqué Kacem Elimam. Par ailleurs, les départs de Ben Ayada vers l'USMA et Abdenour Cherif Ouzzani vers la JSK n'ont nullement affecté le club. Le club phare d'El Bahia est en pleine réflexion quant au stage d'intersaison. Plusieurs destinations sont en vue à savoir la Pologne, le Luxembourg et Ifrane au Maroc. «Au pire des cas, nous irons à Ifrane, l'ultime recours», a affirmé Elimam. Le retour du purgatoire et la hargne de la victoire sont inscrits en amont et en aval sur le calepin des Hamraoua. «J'ai pleuré deux fois depuis l'Indépendance à ce jour. La première fois a été l'année dernière après la fameuse relégation. Et la seconde était juste après notre victoire face à l'USM Bel Abbès qui nous a permis de retrouver l'élite nationale», a lâché amèrement Kacem Elimam marqué à jamais par ces deux événements majeurs dans l'histoire des Rouge et Blanc. Elimam garde encore en mémoire les différents cataclysmes qui ont secoué le MCO ces dernières années. «Je ne laisserai jamais le club entre les mains des opportunistes» Après une saison amère passée au purgatoire, les Hamraoua redorent leur blason, rejoignent la D1 et quelle a été grande la fête! Le stade Zabana a vibré pendant toute une nuit de bonheur au retour du MCO parmi l'élite nationale sous les rythmes du raï. Quarante-cinq longues années passées au plus haut niveau puis d'un coup, les gars d'El Hamri se retrouvent au palier inférieur...Quel gâchis! MCO 1946, 2008 et 2009, trois repères historiques qui resteront ancrés, à jamais, dans les esprits de tous les connaisseurs du football algérien. Par ailleurs, Youcef Djebbari et Kacem Elimam sont désormais rentrés, différemment, dans l'histoire du MCO. L'équipe phare de l'Ouest a été décimée et a failli être rayée de la carte sportive nationale, arabe, maghrébine et africaine. La désolation a été partout et totale. La bêtise humaine a joué grandement son rôle dans la chute aux abysses du club. Dans la tourmente, les Oranais, qui se sont mobilisés n'ont pas tourné le dos au club qui a enfanté Lakhdar Belloumi, Karim Maroc, Drid Nasserdine, Sebbah Ben Yagoub et tant d'autres. «Nous sommes des révolutionnaires, nous resterons ainsi», nous dira Elimam. «Le MCO est un club qui ne peut évoluer qu'en division 1. C'est là sa véritable place aux cotés de la JSK, de l‘ESS, du MCA et autres», a-t-il ajouté. Cette déclaration sera suivie d'une autre assez virulente à travers laquelle Elimam «corrige ses détracteurs». «Désormais, je ne laisserai jamais l'équipe entre les mains des opportunistes et je veillerai à ce que le Mouloudia soit entre de bonnes mains». No comment! En effet, la saison à peine achevée que les Hamraouas, qui se cherchent encore, songent à leur place dans la carte footbalistique nationale. Est-ce possible? Les Oranais sont unanimes: les résultats de la saison prochaine seront meilleurs, dit-on à Oran. Les raisons sont connues par le commun des mortels, le club d'El Hamri est né pour vaincre et faire la fête dans les rues Larbi Ben M'hidi et Khemisti, places d'Armes, Kargaintha et Hoche...