Plus de 2 000 cas de leuc�mie lympho�de chronique sont recens�s en Alg�rie. Plus de 50 % des personnes qui se pr�sentent aux services h�matologie sont � un stade avanc� de la maladie. C�est le constat dress� par le professeur Boudjera, pr�sidente du Comite national d�h�matologie, lors d�une rencontre scientifique. Wassila Z. - Alger (Le Soir) - Commun�ment appel�e la LLC dans le monde des h�matologues, la leuc�mie lympho�de chronique reste peu connue en Alg�rie. Ce cancer du sang �tait au centre de l�int�r�t d�une rencontre scientifique organis�e mercredi � Alger par le laboratoire allemand Bayer Schering Pharma. Regroupant tous les h�matologues de la r�gion centre du pays, cette manifestation scientifique a �t� encadr�e par le professeur Bruno Cazin du centre hospitalio-universitaire de Lille France. Il faut signaler que cette pathologie rare touche de fa�on pr�f�rentielle les personnes �g�es. Plusieurs �tudes ont r�v�l� que le pic de fr�quence se situe � l��ge de 65 ans. Cependant, l�homme est deux fois plus expos� � cette maladie que la femme. Quant � l��volution de la maladie, elle est souvent tr�s variable, parfois tr�s lente. Les malades ont souvent la m�me dur�e de vie que la population du m�me �ge. Evoquant la maladie, le professeur Cazin dira qu�il peut exister une h�r�dit� familiale, et qu�en dehors de quelques cas familiaux, on ne conna�t pas de facteurs favorisant le d�clenchement de la maladie. Pour la fr�quence de cette maladie, le conf�rencier dira qu�elle est estim�e � 30 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Celle-ci est rare avant 40 ans et augmente de fr�quence vers 80 ans. C�est souvent lors d�un examen syst�matique du sang d�un sujet de la soixantaine en bon �tat g�n�ral qu�on note � l�h�mogramme une �l�vation des globules blancs, les lymphocytes. L�examen est normal ou peut montrer des ganglions superficiels bilat�raux et sym�triques, parfois une grosse rate. Il est alors peu fr�quent de constater une an�mie, une baisse des plaquettes. Elle est caract�ris�e par la pr�sence dans le sang de lymphocytes B en exc�s, proches de leurs �quivalents lymphocytes B normaux, les pr�curseurs des plasmocytes, qui s�cr�tent les anticorps ou immunoglobuline (Ig). La dur�e de vie m�diane d�passe 10-12 ans pour les patients � plaquettes de classes A, elle est de 5-7 ans et 1-3 ans pour ceux des stades B et C. Plusieurs maladies et infections bact�riennes relatives accompagnent cette pathologie. Les h�matologues ne cessent de fournir des efforts pour trouver des traitements efficients, qui soulagent la maladie et augmentent l�esp�rance de vie. Dans cette vis�e, le sp�cialiste fran�ais a pr�sent� une communication sur la fludarabine dans le traitement de la leuc�mie lympho�de chronique. Il s�agit d�une mol�cule d�couverte en 1980. Selon le conf�rencier, le traitement en question donnerait de tr�s bons r�sultats. Cette �avanc�e� serait le r�sultat d�une �tude franco-allemande �tal�e sur dix ans. L�utilisation permettrait �la disparition de tous les sympt�mes comme la transpiration ou la fi�vre nocturne. Cela permet �galement l�infiltration croissante de la moelle osseuse et augmente de deux ans la survie des patients�. Enfin, il est important de savoir que cette maladie est souvent diagnostiqu�e tardivement, r�duisant ainsi les chances de survie.