En l�absence d�un plan de circulation fiable, la ville de Tiaret continue � faire face aux incessants encombrements au point de constituer un v�ritable casse-t�te aussi bien pour les automobilistes que pour les pi�tons. Si � travers toute la p�riph�rie de la ville les �p�n�trantes� se sont av�r�es efficaces dans le d�sengorgement, au centre, en revanche, tout comme � travers d�autres art�res, la situation requiert bien une attention particuli�re. Ce constat aussi amer qu�alarmant n�est pas li� aux heures de pointe seulement tant que les indem�lables embouteillages sont enregistr�s � longueur de journ�e. Et les interminables processions de v�hicules qui se dessinent � titre indicatif au niveau de la tr�mie, la place publique du 17-Octobre, ou encoure au niveau du march� Volani en sont l�illustre preuve. Bouchons obligent, l�automobiliste qui vient de la partie sud pour se rendre au nord en passant par le tunnel de Regina est contraint de s�armer de patience. Le r�tr�cissement de la chauss�e � double sens n�arrange gu�re les affaires des automobilistes et encore moins des v�hicules prioritaires. Par ailleurs, on ne peut �voquer le point noir de la circulation qui fait certainement l�unanimit�, sans pour autant soulever des accidents survenus � l�int�rieur m�me de la ville et ce, pour diverses raisons. Cette carence engendre fr�quemment des collisions comme c�est le cas des quatre chemins de Trig El Be�da menant � la cit� Volani ou la mise en place de feux tricolores s�impose. Certains conducteurs roulant � vive allure br�lent le stop pour causer des d�g�ts m�me si ces derniers font l�objet de proc�s verbaux et parfois de retrait de permis de conduire. L�autre probl�me non moins incommodant reste celui de l�absence de ralentisseurs devant les �tablissements scolaires comme l�exigent sans r�pit les parents d'�l�ves. Au quartier Sonatiba, au centreville, ou au niveau de la route appel�e commun�ment Trig El- Be�da, pour ne citer que ces endroits, certains chauffards se permettent des man�uvres dignes des grands cascadeurs sans m�me penser aux cons�quences. Les �l�ves victimes en sont nombreux et les trois derni�res ann�es nous livrent des chiffres effrayants entre d�c�s, bless�s et hanticap�s. Quoi qu�il en soit, la situation est tellement pr�occupante, que les autorit�s sont interpell�es pour un nouveau plan de circulation et enfin l�application de la loi inh�rente au respect du code de la route. UN VIBRANT HOMMAGE LUI A �T� RENDU Mohand Idir A�t Amrane vu dans ses diff�rentes facettes A l�initiative du Haut-Commissariat � l�amazighit�, un vibrant hommage a �t� rendu jeudi a la salle Mekki-Mustapha � Tiaret � feu Mohand Idir A�t Amrane, une personnalit� incontest�e du mouvement national alg�rien et l�un des militants aguerris de la cause amazighe. Cette rencontre riche en connaissances a �galement permis � l�assistance de s�impr�gner de l�histoire de l�antique Tihert, tant que les communicants sont all�s au fond des choses pour �taler le fruit de leurs recherches dans ses multiples aspects historique, l�inguistique, authropologique et culturel. Ainsi, � travers leurs interventions, les conf�renciers, tous des enseignants universitaires � � l�image de Farid Benramdane (universit� de Mostaganem) et chef de projets (CRASC), Dr Ouardia Sadat Yermeche, ma�tre de conf�rences (universit� d�Alger), Dr Mahmoudi Amar (universit� de Tiaret) et directeur de la biblioth�que Jacques-Berque de Frenda, Dr Mounir Bahadi (universit� d�Oran) ou encore M. Ali Mokrani, charg� d��tude et de synth�se sur la vie et l��uvre de A�t Amrane � n�ont pas manqu� de pr�senter fid�lement les prouesses mais aussi les sacrifices de celui qui ne s�est jamais lass� pour �tre tout au long de sa vie le serviteur d�vou� et l�initiateur par excellence de la promotion de la langue amazighe, jusqu�� l�ultime moment de son extinction, la veille de la comm�moration du cinquantenaire de la guerre de Lib�ration nationale, soit le 31 octobre 2004 � Tiaret. N� le 22 mars 1924 � Ouacifs dans la wilaya de Tizi-Ouzou, le regrett� Idir n�a pas tard� � suivre ses parents install�s � Tiaret o� il fera ses �tudes primaires et moyennes avant de rejoindre le lyc�e de Ben Aknoun. Et c�est l� o� il c�toya les premiers militants de la cause amazighe dont Amar A�t Hamouda, A�t Ahmed, ou encore Bena� Ouali avec lesquels il composa l�un des premiers chants nationalistes Kker a mmis-umazigh. Apr�s l�ind�pendance, Dda Idir assumera plusieurs postes de responsabilit� dans l�administration alg�rienne pour �tre nomm� ensuite pr�sident du Haut-Commissariat � l�amazighit�, une institution plac�e sous la tutelle de la Pr�sidence de la R�publique. Pour revenir � la rencontre, qui, selon les organisateurs, se veut � la fois un devoir de m�moire et un �v�nement scientifique, le moins que l�on puisse dire, c�est qu�elle a �t� int�ressante � plus d�un titre eu �gard aux riches d�bats auxquels ont pris part les participants. Intervenant devant l�auditoire, le Dr Amar Mahmoudi a tenu � mettre en exergue le c�t� p�dagogue d�A�t Amrane, soulignant en ce sens que �le regrett� �tait pour un enseignement d�mocratique et r�novateur, loin du dogmatisme, pour que l�enfant ne devienne pas un simple r�ceptacle car, poursuit-t-il, l��cole r�ceptive engourdit l��l�ve et rend l�enseignement st�rile et sans consistance �. De son c�t�, la communicante Yermeche a pr�sent� un travail substantiel sur la morphologie des mots berb�res et leur �tymologie ainsi que sur les emprunts latins et grecs. Quant � Farid Benramdane, un chercheur du cru local, il s�est longuement �tal� lors de sa communication sur l��tymologie du nom de Tiaret et ses �volutions historiques et linguistiques laissant ainsi l�assistance sombrer dans les racines lointaines depuis Tingartia jusqu�� l�actuelle Tiaret en passant par Tingartensis, Tihert, et Tahart. Au volet d�tente du programme, les invit�s ont eu droit � une visite guid�e � destination de Frenda o� ils ont marqu� une halte au niveau des vestiges historiques et arch�ologiques de la r�gion, comme les grottes d�Ibn Khaldoun o� a �t� r�dig�e la c�l�bre Mouqadima, El Adjdar, des mausol�es berb�res romanis�s (Ve si�cle apr�s J.C.), avant de se rendre � la biblioth�que de la ville pour d�couvrir les ouvrages de Jaques Berque.