Le ministre de la Formation et de l�Enseignement professionnels, M. El-Hadi Khaldi, a visit� hier un centre de proximit� de formation des jeunes filles sis � Hammamet. Il ne s�agit pas d�un centre de formation professionnelle d�pendant de son d�partement mais d�une nouvelle exp�rience associative qui semble sur la bonne voie. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Le centre est situ� au milieu m�me d�une cit� populaire, de groupes d�habitations, ce qui fait d�ailleurs sa particularit�. A l�origine de cette id�e, n�e en 1995, l�Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse, pr�sid�e par M. Abidat. Sur ce mont forestier qui donne sur la for�t de Ba�nem, cette organisation a d�cid� de relever le d�fi et d�ouvrir un espace pour les jeunes filles non scolaris�es et les femmes au foyer, afin qu�elles apprennent un m�tier. Le choix �tait port� sur la coiffure et depuis, des dizaines de femmes ont retrouv� leur autonomie, en ouvrant des salons de coiffure. L�exp�rience est unique dans son genre et elle a pu se d�velopper au fil des ann�es. Le centre accueille des jeunes filles en difficult�s sociales. Des femmes divorc�es, violent�es et sans ressources fr�quentent cet espace privil�gi� et en ressortent, 18 mois plus tard, avec un dipl�me de coiffure. Bien qu�exigu, ce centre offre une chaleur humaine que beaucoup de ces jeunes filles ne trouvent pas dans le milieu familial. C�est cette convivialit�, la confiance et l�ambiance de famille qui ont encourag� le ministre � effectuer cette visite. Le mod�le de ce centre de proximit� int�resse M. El-Hadi Khaldi qui a d�cid� d�ouvrir ce genre d�espace dans 25 wilayas, dans le cadre de la nouvelle politique de jeunesse qui se traduit par la n�cessit� et la priorit� d�aller vers l�encadrement des quartiers. La cr�ation de centres de proximit� peut ainsi �tre une forme d�encadrement et surtout d�incitation des femmes au foyer � apprendre un m�tier, sans aller le chercher trop loin, puisque les centres seront �rig�s dans des quartiers. Le ministre a invit� les associations et les communes � concr�tiser cette volont�, par l�ouverture de leurs espaces � ces initiatives. Interrog�, par ailleurs, sur le statut particulier de la formation et de l�enseignement professionnels, le ministre a d�clar� que celui-ci est au secr�tariat du Premier ministre et sera d�battu dans les prochains jours par le Conseil du gouvernement. Le retard enregistr� dans son �laboration est expliqu�, selon le ministre, par la n�cessit� de sp�cifier les lois et les textes relatifs � l�enseignement professionnel, sachant qu�ils ne sont pas les m�mes que ceux de la formation professionnelle.