El-Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels, a souligné, hier, toute l'importance des Comités communaux d'apprentissage (CCA), au niveau local pour lutter de manière efficace contre la déperdition scolaire. Le ministre qui présidait une séance de travail, une rencontre de sensibilisation, avec les P/APC, les membres de l'exécutif, les opérateurs économiques, les représentants du mouvement associatif et de la société civile, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, autour du nouveau dispositif intitulé «qualification alphabétisation», s'est longuement attardé sur les mécanismes d'application de cette nouvelle loi. Un dispositif qui permet aux jeunes sans niveau mais aussi aux analphabètes de suivre une formation qualifiante au niveau des centres de formation et de l'enseignement professionnels. «Ce dispositif exhorte les P/APC à installer et donc à redynamiser les commissions communales d'apprentissage, avec l'aide des associations et autres services de l'APC, qui seront chargés de recenser l'ensemble des jeunes, les filles notamment, qui n'ont pas le niveau scolaire de 4e année moyenne ou 9e année fondamentale, afin de les orienter vers les centres de formation où leur seront proposées des formations qualifiantes», a-t-il dit, précisant que «sur les 301 spécialités offertes au niveau des CFPA, 80 peuvent être suivies par cette catégorie de jeunes». Retraçant l'historique de son département, l'hôte de la ville des Genêts a révélé qu'en 1962, il n'y avait que 43 établissements de formation, ouverts pour la plupart pendant la période coloniale, par les Pères blancs. En 2008, l'Algérie compte 1 035 infrastructures opérationnelles et 300 autres en voie d'achèvement contre 495 CFPA et Instituts de formation en 1999, a-t-il poursuivi comme pour souligner l'essor qu'a connu le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels depuis notamment l'arrivée au pouvoir du président Abdelaziz Bouteflika en 1999. Revenant sur ce nouveau dispositif qui constitue une opportunité aux jeunes, sans niveau ou analphabètes, de suivre une formation qualifiante au niveau des CFPA, M. El-Hadi Khaldi a redéfini les missions des centres de formation et de l'enseignement professionnels. «Les CFPA ne peuvent suppléer au travail de l'Office national d'alphabétisation et de l'enseignement des adultes. Les CFPA doivent aider et accompagner les jeunes sans niveau dans leur insertion sociale, à prétendre à des formations qualifiantes», a-t-il rappelé. «Ce nouveau dispositif propose des métiers et des formations aux jeunes élèves éjectés prématurément de l'école qui n'ont pas atteint le niveau requis jusque-là, à savoir la 4e AM ou l'ex-9e AF mais aussi aux jeunes illettrés qui n'ont jamais connu l'école», a conclu M. El-Hadi Khaldi qui effectue là sa 14e visite de travail depuis la mi-septembre dernier, soit au lendemain de la mise en place de ce nouveau dispositif d'insertion de jeunes.