Le secteur de l�agriculture est en effervescence. Flamb�e des prix de tous les produits, march� �voluant en toute anarchie, absence totale de l�Etat, p�nalisation du consommateur. Ce sont l� des questions d�actualit� sur lesquelles est longuement intervenu, jeudi, sur les ondes de la Radio Cha�ne II, le pr�sident de l�Union nationale des paysans alg�riens (UNPA), M. Mohamed Allioua. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - L�invit� de la Radio a abord�, un par un, les probl�mes du secteur, tout en expliquant les causes et les cons�quences d�une telle politique agricole. Concernant l�actualit�, M. Allioua abordera en priorit� la sp�culation qui touche le prix du mouton � la veille de l�A�d El-Adha. Affirmatif, il impute cette flamb�e vertigineuse des prix du moutons, qui atteignent 60 000 DA dans les r�gions du centre du pays, � l�apparition, � l�occasion de ce genre d��v�nements, de �commer�ants sp�culateurs�, dont le but est de se faire de l�argent facile. Selon l�invit� de la Radio, le prix maximum du mouton ne doit pas exc�der 30 000 DA. Il assurera que trois millions de moutons sont actuellement sur le march� et rappellera que les citoyens ne doivent gu�re se plier au diktat des sp�culateurs. Cependant, il impute la responsabilit� de cette anarchie au minist�re du Commerce qui, selon lui, �ne joue pas son r�le dans le contr�le et la r�gulation du march�. �L�Etat doit assumer ses responsabilit�s et intervenir pour mettre fin � la sp�culation et en finir avec ce ph�nom�ne qui porte pr�judice aux v�ritables �leveurs et paysans�, fera signaler M. Allioua. Toujours dans le cadre de la structuration du march� du b�tail, l�orateur fera part de la cr�ation d�une commission nationale qui aura pour mission de venir en aide aux �leveurs. En premier lieu, la commission activera dans 11 wilayas � vocation agricole en incitant chacune d�elle � retrouver sa v�ritable vocation, en recevant l�aide et l�assistance dont elle a besoin. L�UNPA aspire �galement � la cr�ation, dans les prochains mois, de cinq f�d�rations nationales pour structurer les activit�s agricoles. A titre d�exemple, la F�d�ration des �leveurs de b�tail aura pour mission principale d�organiser la profession en int�grant les �leveurs nomades et en identifiant, par num�rotation, l�ensemble des t�tes du cheptel national. Une m�thode usit�e dans le monde entier qui contribuera � la lutte contre la contrebande de b�tail au niveau des fronti�res. Cette f�d�ration sera cr��e au d�but de l�ann�e 2009. Concernant la hausse des prix des volailles et des �ufs enregistr�e ces derni�res semaines, le pr�sident de l�Union des paysans dira que cette situation est due � l�anarchie qui caract�rise cette profession, voire les �leveurs de volailles. �Ce sont des gens qui travaillent dans l�anarchie. Ils ne sont pas affili�s � nos structures�, dit-il, sans omettre la r�alit� de l�indisponibilit� sur le march� de l�aliment pour volaille. Ce qui a eu pour effet le manque d�investissements dans ces segments d�activit�. L�invit� de la Radio �mettra des critiques contre la politique d�investissement dans le secteur de l�agriculture en particulier et dans l��conomie nationale en g�n�ral. Selon lui, les d�cideurs devraient encourager les investissements nationaux. Dans un pays � vocation agricole, l�agriculture n�a gu�re sa place, un secteur prioritaire concernant les investissements. M. Allioua d�plorera l��chec de toutes les politiques de relance du secteur par le biais de diff�rents dispositifs, notamment le PNDRA. Il est imp�ratif, selon lui, d�avoir une autre vision de l�encouragement de l�investissement dans l�agriculture, et ce, en octroyant des aides � ceux qui r�aliseront une bonne production. �Les aides de l�Etat ne doivent plus aller � d�autres fins que celle de la promotion de l�agriculture�, a insist� l�invit� la Cha�ne II. Loi sur le foncier agricole : apr�s la pr�sidentielle Evoquant, par ailleurs, l�adoption d�une nouvelle loi sur le foncier agricole, le pr�sident de l�UNPA a d�clar� que celle-ci va �tre report�e pour apr�s l��lection pr�sidentielle de 2009. �Notre volont� est d��viter l�utilisation de cette loi � des fins �lectorales par des cercles partisans�, affirmera-t-il. �Le foncier agricole ne sera pas l�objet d�un business politique �, ajoutera-t-il.