Quelle potion politique maintient et dope en l��tat l�Alliance pr�sidentielle ? A dire vrai, rien de fonci�rement engageant, hormis l�intraduisible soutien au programme pr�sidentiel. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - L�Alliance pr�sidentielle, tr�s peu dissemblable de ce que la sc�ne politique a eu � conna�tre sous le pr�sident Zeroual qui s�est, lui, offert l�appui confortable d�une alliance gouvernementale, a le pouls qui bat au rythme des arpentages politiques du pr�sident Bouteflika. Elle est prise de fi�vre d�s que le pr�sident tousse une perspective, quelle qu�elle soit. Peu lui chaut l�orientation, le contenu. Elle est l� pour agir en conglom�rat d�appoint. Ce qu�elle fait de mani�re quasi machinale. D�ailleurs, elle se suffit, depuis l�acte d�claratif de sa naissance en 2004, d�exister sans r�els attributs. Ses conclaves au sommet, que la presse a eu la mauvaise habitude de pr�senter comme des faits politiques majeurs, se r�sument souvent en des rappels de lieux communs, �pilogu�s si n�cessaire d�une accroche � une actualit� ambiante. Quatre ans depuis son lancement officiel, l�Alliance pr�sidentielle est rest�e rachitique au plan organique, ne disposant ni d�un secr�tariat permanent, encore moins de d�membrements locaux. Pourtant, que de fois, autour de la question, le pr�sident du MSP, Aboudjerra Soltani, n�a eu maille � partir, de fa�on prudemment soft, il faut l�indiquer, avec ses deux partenaires que sont Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem, respectivement secr�taire g�n�ral du RND et secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du FLN. A force d�avoir pr�ch� dans le d�sert, Soltani s�est r�sign� � honorer la place qui lui est faite au sein de l�Alliance. La derni�re r�clamation qu�il a eu � formuler a consist� en l��chafaudage d�un partenariat entre les trois entit�s composant l�Alliance. Abdelaziz Belkhadem n�a pas eu � trop se triturer les m�ninges pour signifier son total d�sint�r�t � charpenter plus qu�il n�en fallait. Il s�est voulu m�me ironique � propos en r�pliquant, indirectement, cela dit, qu�ils (les partenaires de l�Alliance, ndlr) n��taient pas des op�rateurs �conomiques. Soltani a d� faire bon c�ur contre mauvaise fortune. C�est ainsi qu�il se soulage au demeurant � chaque fois qu�il se fait �rabrouer� de la sorte ou de mani�re autre. Les derni�res �lections locales, post�rieures � la d�claration de naissance de l�Alliance pr�sidentielle, ont nettement r�v�l� la fragilit�, l�inconsistance d�une alliance qui s�oxyg�ne au seul slogan de soutien au programme pr�sidentiel. La m�salliance a caract�ris�, en effet, le trio lorsqu�il a fallu concocter des ententes pour composer les ex�cutifs communaux ou de wilaya. C��tait, on se le rappelle, du chacun-pour-soi et Bouteflika pour tous. En v�rit�, donc, l�Alliance pr�sidentielle n�a pas d�existence organique, � proprement parler. Elle n�est que des voix accord�es lorsque vient le moment d�entonner la rengaine qui pla�t au chef. C�est-�-dire lorsqu�il faut dominer le vote parlementaire, chahut� une voix discordante ou, comme pr�sentement, faire l�ap�tre du mandat suppl�mentaire pour Bouteflika. Bien s�r, cette attitude vaut des r�compenses. En retour au soutien qui lui est vou�, le pr�sident de la R�publique renvoie l�ascenseur. Place est faite aux trois partis de l�Alliance au sein de l�ex�cutif. Une place, m�me in�gale, est et reste le partage des portefeuilles minist�riels. Mais ce n�est pas cette arithm�tique qui m�contenterait un Soltani, ministre d�Etat sans portefeuille.