Aboudjerra Soltani, le pr�sident du Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP), ne vocif�re plus, comme il avait pour coutume de le faire, contre ses deux partenaires dans l�Alliance pr�sidentielle. Le leader islamiste a fini, de guerre lasse, par faire contre infortune politique bon c�ur. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Le chef du parti islamiste n�a pas commis de paroles samedi, lors de la r�union au sommet de l�Alliance pr�sidentielle accueillie par le FLN, qui f�cherait un Ouyahia par trop occup� par ses charges gouvernementales et un Belkhadem devant faire, lui, face � une contestation interne allant grossissant. Soltani est rest� sur les platitudes discursives qu�il �tait d�j� donn� d��couter invariablement lors des sommets de l�Alliance. Mieux, il s�est r�joui de ce que le principe de l�Alliance soit admis par tous comme un vecteur d��mancipation politique. Ceci m�me si, pour ne par rompre brutalement avec son attitude r�fractaire pass�e, il a donn� � entendre qu�il tiendrait toujours � un �largissement de l�Alliance aux structures de base. Cependant, contrairement aux conclaves pass�s, il ne s�est pas fait insistant. En somme, il n�y avait pas dans son intervention de quoi aggraver une humeur d�j� pas sereine de Belkhadem. Ce dernier s�est d�ailleurs suffi d�un la�us des plus concis qui soit. Il a discouru juste le temps de souhaiter la bienvenue � ses deux partenaires dans l�Alliance ainsi qu�aux membres des d�l�gations qui les ont accompagn�s. Belkhadem a assur�ment l�esprit ailleurs. La gestion du FLN est, pour lui, �prouvante plus que jamais, du fait de la fronde interne qui le menace de l��jecter du secr�tariat g�n�ral. C�est dans ces conditions de turbulences internes que le FLN h�rite donc de la pr�sidence de l�Alliance pr�sidentielle. Avec �norm�ment de retard. Belkhadem a d�ailleurs remerci� Ouyahia pour avoir accept� d�extrapoler sa pr�sidence de l�Alliance. Un Ouyahia qui n�a pas jug� utile de faire le bilan de sa pr�sidence, consid�rant qu�il n�est pas judicieux de faire des �valuations d��tapes. N�anmoins, il s�est f�licit� de ce que la coordination des alli�s au niveau du Parlement a �t� salutaire en ce qu�elle a garanti une majorit� confortable au programme du pr�sident. Et c�est tout logiquement donc qu�Ahmed Ouyahia a r�it�r� que le RND tient � l�Alliance pr�sidentielle. Il ne pouvait parler autrement. Il a tant besoin de cette majorit� parlementaire, Premier ministre qu�il est. Ceci �tant, la rencontre au sommet de l�Alliance pr�sidentielle doit, comme d�habitude, �tre sold�e par une d�claration. A se fier � l�ordre du jour de la rencontre, il sera question de prises de position relatives aux convoitises �trang�res pour la r�gion du Sahel. L�Alliance devra affirmer son rejet de toute ing�rence �trang�re dans la r�gion, tout en appelant � la poursuite de la lutte contre le terrorisme. Il est attendu aussi que l�Alliance se prononce sur le r�f�rendum d�autod�termination au Soudan, pr�vu pour le 9 juin 2011. Elle devra aussi retenir le principe d�un s�minaire pour les cadres de l�Alliance pour la fin du premier trimestre de l�ann�e prochaine.