Les cours du p�trole ont chut� hier � 42 dollars � Londres, les march�s attendant de conna�tre le niveau de r�duction que l�Opep devrait d�cider le 17 d�cembre � Oran. Voire, les cours pourraient chuter � 30 dollars si� Vers 11h15 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, valait 42,96 dollars, en hausse de 68 cents par rapport � la cl�ture de jeudi soir. A la m�me heure, � New York, le baril de light sweet crude, pour la m�me �ch�ance, s'�changeait � 44,37 dollars, gagnant 70 cents. Dans la matin�e, le baril est descendu jusqu'� 42,01 dollars � Londres et 43,39 dollars � New York, des plus bas depuis janvier 2005. Le p�trole perd 20% de sa valeur en une semaine Les cours ont perdu plus de 100 dollars, soit plus des deux tiers de leur valeur, depuis leurs records de l'�t� dernier � plus de 147 dollars. La chute s'est acc�l�r�e au cours d'une semaine particuli�rement noire : les prix sont pass�s pour la premi�re fois jeudi depuis pr�s de 4 ans sous la barre des 45 dollars � New York, un seuil enfonc� la veille par Londres. En une semaine, le p�trole a abandonn� jusqu'� 11 dollars � Londres, 20% de sa valeur. Les analystes p�troliers estiment que la tendance des prix du p�trole est baissi�re en raison de signes suppl�mentaires selon lesquels le retournement de l'�conomie risque d'�tre fort et prolong�. Pas de prix plancher, selon Khelil Voire, il serait �vraiment pr�matur� de penser que le march� a touch� un plancher, selon un strat�giste qui a observ� que �l�attention est compl�tement focalis�e sur la faiblesse de la consommation, et cela ne devrait pas changer au cours des prochaines 24 heures�. Un point de vue similaire � celui que le pr�sident en exercice de l�Organisation des pays exportateurs de p�trole (Opep) et ministre alg�rien de l�Energie et des Mines, Chakib Khelil, avait exprim� mercredi dernier. Lors d�une intervention � la radio espagnole, Chakib Khelil avait d�clar� qu�il n�existait pas de prix plancher pour le baril de p�trole. La demande se contracte Une pluie d'annonces a confirm� la gravit� de la crise �conomique en Europe et aux Etats-Unis, ainsi qu'un ralentissement marqu� de la croissance dans les pays �mergents sur lesquels le march� comptait jusqu'alors pour compenser le d�clin de la demande dans les pays industrialis�s. L'ensemble pr�sage d'une contraction quasi in�luctable de la demande p�troli�re en 2008 et 2009. Les chiffres de l'emploi am�ricain pour novembre publi�s vendredi pourraient accentuer davantage l'attention sur les mauvaises nouvelles �conomiques et sur la moindre demande d'�nergie qui en r�sulterait, selon des analystes. Un baril � 30 dollars, possible si� La tendance baissi�re est par ailleurs accentu�e par les inqui�tudes du march� sur l'extension de la r�cession mondiale � la Chine et sur les capacit�s de l�Opep � r�duire suffisamment sa production, selon les analystes. La banque d'affaires Merrill Lynch a indiqu� que les cours pourraient descendre temporairement jusqu'� 30 dollars �si la r�cession mondiale s'�tendait � la Chine et l'Opep �chouait � r�duire suffisamment sa production�, dans son rapport sur les perspectives du march� de l'�nergie en 2009. La d�cision de l�Opep est conditionn�e Or, l�Opep doit se r�unir, le 17 d�cembre prochain � Oran et devrait d�cider d�une r�duction de son niveau de production. A ce propos, Chakib Khelil a estim�, jeudi dernier, que la d�cision que l'Opep d�pend de plusieurs facteurs, entre autres l'offre et la demande et le respect des pays membres des quotas fix�s lors de la derni�re r�union de Vienne. Pour notre ministre de l�Energie, cette d�cision est �galement fonction du facteur psychologique pr�valant sur le march� p�trolier, � savoir les pr�visions des analystes du niveau de r�duction de la production, ainsi que les pr�visions d'une baisse de la demande, � 200 000 b/j au premier trimestre 2009, par rapport au dernier trimestre de l'exercice 2008. La r�duction serait importante, si� A ce propos, Chakib Khelil a pr�vu une baisse de la demande mondiale entre avril et juin prochain � 1,5 million de b/j, autant de facteurs, fait-il savoir, qui seront pris en consid�ration dans la prise de d�cision de l'Opep. Au cas o� les prix se maintiendront au niveau bas actuel, l'Opep prendra une d�cision de r�duction plus importante, fait-il observer en ajoutant, toutefois, qu'en cas de reprise des prix � plus de 60 dollars, il est possible que la r�duction soit de moindre importance. Pour le pr�sident de l'Opep, arriver � stabiliser le march� p�trolier mondial pourrait intervenir au 4e trimestre 2009 en cas de relance de la croissance de l'�conomie mondiale. Khelil minimise l�impact de la baisse des cours A une question sur un �ventuel impact de la baisse des prix du p�trole sur les projets du secteur de l'�nergie, M. Khelil a �cart� cette �ventualit� en rappelant l'existence des r�serves consistantes de devises ainsi que d'autres param�tres favorables telle la r�duction drastique de la dette ext�rieure du pays, ce qui permettra � l'Alg�rie de poursuivre la r�alisation des programmes �conomiques nationaux.