Les cours du pétrole continuent leur vertigineuse baisse sur le marché international provoquant ainsi l'inquiétude des pays membres de l'Opep. Depuis jeudi, le prix du Brent est descendu à 49 dollars. De juillet où le baril a atteint 147 dollars, il est passé à 48 dollars pour frôler la barre des 47 dollars. Le pétrole rebondissait hier en début d'échanges européens, après avoir touché 47,40 dollars à Londres et 48,25 dollars à New York, des plus bas depuis trois ans et demi. Par rapport à ses records de l'été dernier, 147,50 dollars à Londres, 147,27 dollars à New York, le baril a perdu 100 dollars, soit les deux tiers de sa valeur. Vers 11h GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 49,26 dollars, reprenant 1,18 dollar par rapport à la clôture de jeudi soir. À la même heure, le prix du baril de Light Sweet Crude pour livraison en décembre, coté sur le marché new-yorkais Nymex, s'échangeait à 50,01 dollars, en hausse de 59 cents. Les prix du pétrole rebondissaient hier alors qu'une série d'initiatives gouvernementales apportaient une bouffée d'espoir aux marchés. Entretenant cette attente, Choukri Ghanem, le patron de la compagnie pétrolière libyenne et représentant de son pays à l'Opep, a déclaré que le “marché pétrolier a besoin d'une action” pour enrayer la baisse des prix. D'aucuns estiment que d'ici à la réunion de l'Opep prévue pour le 17 décembre à Oran, la chute des cours du brut se poursuivra. Le président en exercice de l'Opep a affirmé à Tunis que d'importantes décisions seront probablement prises lors de la réunion d'Oran, pour stabiliser le marché pétrolier. Selon lui, une prise de décision importante est très probable lors de la réunion du 17 décembre prochain au vu de la demande qui a beaucoup chuté et des réserves, selon l'inventaire des stocks, qui sont très élevées. Pour le ministre, il faudra que l'Opep prenne une décision pour stabiliser le marché. Un marché qu'elle ne peut stabiliser avec la même décision prise récemment, à savoir une baisse de production de 1,5 million de barils/jour. Cette situation reste ainsi préoccupante pour l'Algérie qui voit ses revenus pétroliers diminuer ces derniers mois. R. E.