La violence dans les stades a �t� le th�me de l��mission samedi dernier de la radio Bahia d�Oran, qui a r�uni plusieurs intervenants venus parler des causes et des effets de ce ph�nom�ne et tenter d�apporter des solutions. Etaient pr�sents le repr�sentant de la S�ret� nationale, les gestionnaires des stades de la capitale de l�Ouest, � savoir MM. Ammour (Opow Ahmed- Zabana) et Bouamar (stade Bouakeul), les membres du comit� des supporters d�Oran en plus du Dr Rachida Merad Boudia (psychologue) et du Dr Medjahdi (sociologue au CRACS), sans oublier des repr�sentants de la presse sportive � Oran. Des auditeurs sont �galement intervenus pour donner leur avis. Apr�s un tour de table au cours duquel ont �t� expos�s certains cas de violence, Mme Merad Boudia a d�clar� vouloir aller vers les causes notamment. Elle a surtout insist� sur le fait que ces actes sont le r�sultat de frustrations, de pulsions internes (syst�me limbique), soit des �choses refoul�es � � l�int�rieur de l�esprit du jeune qui se d�clenchent � chaque contradiction et dont le stade est le milieu propice pour qu�elles �clatent au milieu de groupes de personnes. La violence se d�clare suite � une d�faite, une mauvaise appr�ciation de l�arbitrage et une prestation en de�� des esp�rances des fans du club. Elle peut commencer � l�entr�e du stade, o�, billet � la main, ch�rement pay�, le supporter est malmen� et bouscul� alors que d�autres privil�gi�s entrent sans payer. �D�abord identifier les m�canismes� L�officier des services de s�curit� dira pour sa part �Nous t�chons d��tre les plus compr�hensifs avec les fans et nous n�intervenons qu�� bon escient pour surtout calmer les excit�s. Les agitateurs et perturbateurs connus sont fich�s, mais la citation directe pourrait jeter de l�huile sur le feu au lieu d��teindre la flamme. La cause de la violence est externe et faut un diagnostic scientifique pour pouvoir y mettre fin. L�id�al est que le leadership soit contenu par le comit� des supporters afin d�esseuler les ultras.� Le sociologue �voque d�autres sources telles que l�arr�t de la scolarit�, les probl�mes dans le milieu familial (violence conjugale) ou professionnel qui forment un groupe compl�mentaire concourant ce ph�nom�ne. Les facteurs d�clenchants Dans une soci�t� o� la malvie est exacerb�e par ces facteurs, on cherche � s�ext�rioriser dans le stade et dehors. L�absence d�un leadership entra�ne un d�ferlement incontr�lable des supporters. Les experts recommandent d�expliquer aux gens que le sport est un moyen de se d�fouler pacifiquement. C�est � partir de l� que les �ducateurs sp�cialis�s ainsi que les stadiers arriveront � se faire respecter en tant que repr�sentants du leadership. Un membre du comit� des supporters souhaite organiser les fans en les sensibilisant � cr�er des cellules de quartier qui feront partie du comit� des supporters du club. La psychologue mettra l�accent sur le manque de formation de ces cellules. Un fan oranais qui est intervenu lors de l��mission surprendra les pr�sents en r�v�lant aux auditeurs et au responsable du stade avoir vu �des stadiers �ter leurs gilets pour s�asseoir dessus�. �Ils sont donc en abandon de poste�, dira-t-il. Cela a offusqu� le responsable qui a promis d�exclure ces inconscients. Le repr�sentant du club as�miste dira : �La main courante est ma�tris�e par le service de s�curit�. La r�union intersectorielle pr�pare l�organisation sauf qu�� l�entr�e, les pr�pos�s font dans l�exc�s de z�le en usant de provocation et d�clenchant l�hyst�rie puis le d�foulement dans un milieu ambiant.� Pour les responsables des infrastructures sportives, le probl�me est li� au nombre restreint de portes ouvertes et aux autres inconv�nients. M. Ammour (Zabana) rectifiera le tir en disant que �nous travaillons en collaboration avec les services de s�curit� qui, eux, nous donnent des instructions apr�s avoir analys� l�importance de la rencontre. Quant aux toilettes (WC) et aux buvettes ferm�es, il s�agit d�un autre probl�me qui d�passe nos pr�rogatives�. �Pour ce qui est du stade Bouakeul qui dispose de trois acc�s, deux buvettes ont �t� ouvertes, et � l�avenir, il y aura une animation � la mi-temps. Lorsque �a cloche, c�est soit � cause des consignes non appliqu�es, l�importance du match ou la d�faillance des stadiers. Ces derniers, qui sont au niveau des portes du stade, au lieu de contr�ler, interviennent pour faire entrer ou refouler une personne sans billet. Ceci cr�e un probl�me pour la police et les pr�pos�s aux portes.� La presse point�e du doigt La presse sportive, qui use des titres dits accrocheurs, n�a pas �t� �pargn�e par les critiques. Ces titres mettent en exergue parfois le caract�re vital de la confrontation, ce qui contribue � d�cha�ner les passions. Un confr�re pense qu�� faut situer la rencontre dans son contexte sportif sans �tat d��me pour que le meilleur gagne�. A noter que le th�me �violence dans les stades� sera d�battu le 16 d�cembre 2008 � l��chelle nationale � travers toutes les radios et le public pourra intervenir. Il est � signaler que l�APN organisera une journ�e d��tude le 23 d�cembre avec les acteurs du sport et leur entourage pour endiguer ce ph�nom�ne.