La situation des droits de l�homme en Alg�rie conna�t une r�gression consid�rable. Ce constat a �t� fait jeudi dernier par les membres de la Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�homme (Laddh), pr�sid�e par l�avocat Mustapha Bouchachi, en pr�sence de son pr�sident d�honneur, Me Ali Yahia Abdennour. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Cette observation a �t� faite � l�occasion d�une collation donn�e au si�ge de la Laddh sis � la rue Didouche-Mourad, Alger, � l�occasion de la c�l�bration du 60e anniversaire de la D�claration universelle des droits de l�homme et �de l�adoption du document le plus fondamental qui soit dans le domaine des droits de l�homme�. A cet effet, la ligue a saisi cette opportunit� pour interpeller l�opinion publique nationale et internationale �concernant la d�gradation des droits de l�homme en Alg�rie dans tous les domaines de l�activit� nationale �. Pr�sid�e par Me Mustapha Bouchachi, la Laddh tire la sonnette d�alarme et interpelle �tous ceux qui sont concern�s par cette situation d�agir, se concerter et se r�unir pour d�fendre les droits de l�homme�. Pour le pr�sident d�honneur, Me Ali Yahia Abdennour, �quand l�homme est touch� dans sa dignit�, il oublie qu�il est habit� par la vie et il la risque�. En d�autres termes, pour le doyen des avocats alg�riens, �la situation des droits de l�homme en Alg�rie conna�t une r�gression importante, d�o� l�urgence d�une interpellation du premier magistrat du pays sur cette situation�. �Il faut que Bouteflika soit le pr�sident de tous les Alg�riens et m�me de ceux qui ne sont pas d�accord avec lui. Il ne doit pas �tre le pr�sident de la coalition pr�sidentielle (RND-FLN-MSP) ou d�un clan du pouvoir�, a-t- il plaid�. Il conclut son intervention, en portant � la connaissance des pr�sents que le probl�me de l�Alg�rie est celui de �l�impunit� et qu�en Alg�rie, il n�existe pas un Etat de droit�. Pour sa part, le vice-pr�sident de la ligue, Me Nourredine Benissad, a fait �tat de la situation qui pr�vaut dans les prisons en d�clarant qu��un d�tenu ne dispose que de 1,5 m2 alors que les normes internationales sont de 12 m2�. Pour cet avocat, �il est urgent aujourd�hui d�engager une coalition pour l�abolition de la peine de mort.� Les animateurs de cette rencontre-d�bat ont, �galement, longuement comment� le �refus des institutions d�appliquer les d�cisions de justice � l�image de ce magistrat qui a eu gain de cause depuis six ann�es et que la chancellerie refuse toujours de r�int�grer dans son poste de travail�.