Comme pr�vu, les adh�rents au mouvement de gr�ve conduit par les syndicats de la sant�, membres de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique, ont observ�, hier, un rassemblement au CHU de Constantine, lequel signe la fin d�un d�brayage de cinq jours. Ainsi, les m�decins (professeurs et ma�tres-assistants en sciences m�dicales, psychologues, praticiens et praticiens sp�cialistes de la sant� publique) sont venus nombreux exprimer leur d�termination � aller jusqu�au bout dans la concr�tisation de leurs revendications socioprofessionnelles. Une position qui ne semble pas d�ranger outre mesure les responsables concern�s dont la r�action �tait jusqu�ici d�favorable. Aux yeux des gr�vistes, le verdict de la justice portant arr�t de la gr�ve est abusif � partir du moment o� ils ont suivi les proc�dures l�gales d�autant qu�ils ont assur� le service minimum � travers tous les �tablissements sanitaires du pays. Un verdict qui a plut�t confort� leur d�marche protestataire. Les gr�vistes ne sont pas du tout inquiets quant � une �ventuelle ponction sur leurs salaires mais affirment qu�ils vont durcir le ton en allant vers une gr�ve illimit�e en janvier prochain, si le gouvernement ne prend pas en consid�ration leur demande d�ouverture d�un dialogue s�agissant de la revalorisation du point indiciaire. �Le minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re vient d�inciter les syndicats � durcir le ton en �largissant le mouvement aux autres corps m�dicaux subordonn�s comme les r�sidents et en l��talant encore dans le temps � l�occasion d�autres gr�ves�, dira un professeur qui dit �tre outr� par la r�action de la tutelle. Une r�action qui entache la cr�dibilit� du gouvernement, selon le pr�sident du bureau local du Syndicat national des praticiens sp�cialistes de la sant� publique (SNPSSP). Sur un autre plan, les repr�sentants locaux des syndicats ayant appel� � la gr�ve avancent que le taux d�adh�sion a battu tous les records atteignant 90 % des corps m�dicaux concern�s, voire plus. Ce faisant, ils rejettent cat�goriquement les chiffres communiqu�s par le minist�re de la Sant� indiquant que seulement 4,5 % des m�decins ont adh�r� � ce mouvement de protestation. �C�est dire que seuls les membres organiques des bureaux des syndicats verront leurs salaires ponctionn�s �, ironisera le pr�sident du bureau local du SNPSSP, qui a qualifi� le corps m�dical en Alg�rie de plus �froiss� � au monde.