Plus de cinq cents avocats ainsi que des magistrats, des huissiers de justice et des experts en droit civil, administratif et p�nal se sont rencontr�s ces mercredi et jeudi derniers au palais de la culture Mohamed-Boudiaf, � Annaba. R�unir tout ce monde, issu de diff�rents conseils de l�ordre, tribunaux et bureaux d�expertises de plusieurs r�gions de l�Est du pays pour un s�minaire de deux jours n�a pas �t� une gageure, d�autant que la manifestation a �t� plac�e sous le haut patronage du minist�re de la Justice. Ce que le b�tonnat de Annaba, que pr�side Me Mabrouk Nedjoua, n�a pas manqu� de relever. Au programme de cette rencontre il est pr�vu d��tudier et d�battre les dispositions du nouveau code de proc�dures civiles et administratives dont l�application est pr�vue d�s avril 2009. Des t�nors du barreau et de la magistrature ont anim� les d�bats et contribu� � la compr�hension des nouvelles dispositions et des modalit�s de leur application. Me Nedjoua a annonc� la couleur dans son discours d�ouverture. Il a soulign� le retard pris dans le jugement d�une affaire que g�n�rerait l�obligation de traduction des documents soumis aux tribunaux autres que ceux �crits en langue nationale. Il faut dire que les �affaires civiles et administratives�, qui ont aliment� la chronique judiciaire nationale ces derni�res ann�es, ont renforc� la conviction des robes noires en conclave � Annaba de fouiller les nouveaux articles de loi comme elles ne l�ont jamais fait auparavant. C�est dans ce cadre que se sont inscrites les recommandations de ce s�minaire. Elles ont �t� �labor�es par des groupes de travail sous la conduite Me Amara Abderahmane, d�l�gu� g�n�ral, porte-parole du barreau de Annaba, v�ritable cheville ouvri�re de l�organisation de cet important rendez-vous. Si elles sont prises en consid�ration, elles pourront servir de r�f�rence au minist�re de la Justice. C�est comme si � travers cette rencontre, conjointement organis�e par les b�tonnats de Annaba, Constantine, S�tif et Batna, les avocats tentaient de contribuer � la restauration de la confiance du public en la justice. Il ne peut pas en �tre autrement dans un monde en constante �volution o� cette m�me justice est constamment sollicit�e, imposant de fait de simplifier les proc�dures. C�est ce qui ressort des d�bats et discussions � b�tons rompus engag�s en public ou en apart� par les participants. Pour de nombreux avocats, magistrats et experts en droit civil et administratif, le s�minaire de Annaba, organis� par les quatre b�tonnats de l�Est auxquels s�est ajout� celui de Tizi-Ouzou � titre d�invit�, m�riterait d��tre �tal� dans le temps et dans l�espace. Il devrait �tre �galement �largi � d�autres proc�dures de justice. Certains ont m�me abord� la question de trouver les moyens appropri�s pour l�incompr�hension des textes de part et d�autre du pr�toire. La plupart des participants interrog�s ont unanimement affirm� que �pour �tre efficace et juste, une politique judiciaire ne doit pas se limiter seulement � l��dition de lois et textes mais doit travailler � la compr�hension de ces derniers par tous et en premier par les avocats et les magistrats. Que d�erreurs ont �t� commises parce que d�un c�t� ou de l�autre du pr�toire, on a mal interpr�t� un article de proc�dure judiciaire. Si l�on veut avoir une politique judiciaire coh�rente, il est indispensable de multiplier ce genre de rencontres entre tous les acteurs, du plus haut au plus petit �chelon du secteur de la justice�. Dans le lot, il y a �galement les commissaires aux comptes et les experts comptables. Ils sont venus �couter les explications sur ce code de proc�dures civiles et administratives qui aura un impact direct sur la gestion des dossiers de contentieux, dont celui du travail. Pari r�ussi donc pour le b�tonnat de Annaba qui a admirablement ma�tris� l�organisation de cette manifestation. Elle a �t� rehauss�e par la pr�sence des autorit�s civiles et militaires locales, dont M. Mohamed Ghazi, wali de Annaba, ainsi que les repr�sentants diplomatiques de la France et de la Tunisie.