Le secteur de la sant� a �t� pass� au crible mercredi dernier dans un volumineux rapport, plut�t fort indulgent, du directeur de la sant� et de la population, au conseil bihebdomadaire de wilaya. Un rapport si peu critique qu�il a suscit� des observations et des rectifications des premiers responsables de la wilaya, le wali et le secr�taire g�n�ral, en premier lieu, et des chefs de da�ra, en second lieu, qui ont relev� les omissions et les lacunes du rapporteur. �L�impact des efforts financiers d�ploy�s par l�Etat ne ressort pas dans la pr�sentation du secteur�, selon le wali, qui souhaitait voir un �tat comparatif de certaines maladies , notamment � transmission hydrique, les intoxications et celles en relation avec l�hygi�ne du milieu, entre les ann�es 2000 et 2008 pour savoir si nous avan�ons ou si nous stagnons et, dans ce dernier cas de figure, chercher � conna�tre les causes. �La sant� n�est pas une affaire exclusive de la DSP, elle concerne au plus haut point l�hydraulique, le commerce, la DTP, les APC��, a-t-il soulign�, appelant � la coordination des efforts. Il a insist� sur la remise en fonction des 17 salles de soins ferm�es, entre autres, pour des raisons de s�curit�, sur la r�habilitation de celles qui sont d�t�rior�es et sur la m�dicalisation des 100 qui ne le sont pas encore, sachant, a-t-il dit, que les salles de soins constituent la premi�re ligne sur le front de la sant�. Il s�est dit, en revanche, agr�ablement surpris par les transformations modernes, au plan des infrastructures, de l��quipement et de la prise en charge des pathologies, hautement sp�cialis�es au niveau du CHU Nedir- Mohamed, pr�sent�es avec brio par le directeur de l��tablissement. Le CHU couvre actuellement 42 sp�cialit�s, au lieu de 32, il y a 3 ans. Son service d�h�modialyse est pass� de 13 � 29 g�n�rateurs, il a r�alis� 32 greffes r�nales et 30 de corn�e ; il a pris en charge les 1 200 canc�reux qui se soignaient � Alger, l�h�patite B et C, la scl�rose en plaques, l�ost�oporose. Les maladies et la chirurgie cardiovasculaires font d�sormais partie des sp�cialit�s prises en charge avec comp�tence par le corps m�dical du CHU de Tizi-Ouzou devenu une r�f�rence au niveau national, d�clare en substance le Dr Mansouri, directeur de l��tablissement. Le secr�taire g�n�ral rel�vera, de son c�t�, les d�ficits en infrastructures et en ambulances, notamment pour couvrir les zones enclav�es. Il recommande de doter les cliniques mobiles par la mise en service de caravanes sanitaires pour r�pondre aux besoins des zones sus�voqu�es. Il a, enfin, rappel� le projet de r�alisation d�un �tablissement de la m�re et de l�enfant, pr�conis� lors de la derni�re visite du ministre de la Sant�, pour d�velopper les capacit�s, actuellement tr�s insuffisantes, de la clinique obst�trique Sbihi. Compl�tant ces observations, les chefs de da�ra feront part des insuffisances et des demandes en r�habilitation, reconversion et de nouveaux projets susceptibles de prendre en charge localement la demande de soins et de rendre, selon l�expression du wali, au CHU sa vocation de soins hautement sp�cialis�s, de formation et de recherche. Hormis le plan d�action et les projets planifi�s, ce qui est important � relever dans le rapport monographique pr�sent� par le DSP, c�est la trop grande concentration de structures sanitaires priv�es au niveau du chef-lieu de wilaya o� l�on compte, entre autres, 60% de praticiens sp�cialis�s et 32% de param�dicaux. Il est vrai que la participation de ce secteur priv� � la couverture m�dicale de la population n�est que de 20%, selon l�intervenant. Abordant le nouveau sch�ma de l�organisation sanitaire, le DSP annonce l�ouverture de 13 points d�urgences m�dicochirurgicales de proximit� H24, qui seront compl�t�s par 14 autres incessamment visant, par l�, � hi�rarchiser la prise en charge des soins et � s�curiser les populations locales en leur offrant des soins d�urgence de proximit�. Ces derniers sont ou seront install�s � travers 24 polycliniques, sur les 57 que compte la wilaya. Sur 268 salles de soins, d�nombr�es sur le territoire de la wilaya, on ne compte que 35 m�dicalis�es � temps plein, 135 m�dicalis�es � temps partiel et 100 autres, dont 17 ferm�es, ne le sont pas du tout, reconna�t le rapporteur, qui en fait l�un de ses objectifs � atteindre au cours de l�ann�e 2009. Parlant du profil �pid�miologique de la morbidit�, le rapporteur signale une constante diminution de la fi�vre typho�de, qui est pass�e de 22 cas en 2000 � 3 en 2007. L�h�patite virale a augment�, quant � elle, de fa�on inqui�tante, admet le DSP. C�est la plus fr�quente des maladies � transmission hydrique au niveau de la wilaya, o� l�on a recens� 246 cas d�clar�s entre 2000 et 2007. L�incidence de la rougeole serait nettement plus faible qu�au niveau national. La brucellose, la zoonose, la rage font encore quelques victimes au niveau de la wilaya, mais toujours dans des proportions largement inf�rieures � la moyenne nationale, selon le DSP. On rel�ve, � titre d�exemple, 5 997 morsures et griffures en 2007 � travers la wilaya, o� prolif�rent chats, rats et meutes de chiens errants, jusqu au sein des �tablissement publics. La leishmaniose et la leptospirose ne sont pas non plus absentes dans la panoplie des maladies s�vissant encore dans la wilaya, par manque d��ducation sanitaire, de vaccination et d�hygi�ne de l�environnement. Avec 745 cas en 2000 et 587 autres en 2007, la tuberculose pulmonaire et extrapulmonaire recule tr�s lentement. Elle a chut� de 34,93% pour 100 000 habitants en 2000 � 29,83% en 2007 pour le m�me nombre d�habitants, d�apr�s la m�me source qui n�omet pas de comparer ce taux � l�incidence nationale pour la m�me maladie, passant de 61% en 2000 � 63% pour 100 000 habitants en 2007.