Sur proposition de son secrétaire général, le wali de Ouargla vient de décider de la création d'un comité de wilaya d'aide à la gestion des deux communes du chef-lieu de la wilaya, à savoir Ouargla et Rouissat. L'arrêté du wali, dont une copie a été adressée à El Watan, porte Ie n° 3218-2006 et a été notifié le jour même, soit le 29 octobre au chef de daïra de Ouargla, pour informer les P/APC des deux communes, leurs adjoints, les secrétaires généraux ainsi que les subdivisionnaires des services techniques de la daïra, les directeurs exécutifs et le directeur de l'agence foncière de la wilaya. L'arrêté convie l'ensemble des instances concernées, y compris la presse, à assister à la réunion de travail prévue le 5 novembre au siège de la wilaya pour définir le plan d'action visant « à apporter l'aide et l'appui nécessaires aux deux communes mères de Ouargla et de Rouissat dans la redynamisation des chantiers et la mise en œuvre des projets de développement de la wilaya ». L'arrêté précise également que le comité est chargé de « concrétiser les initiatives d'amélioration de l'aménagement urbain et du cadre bâti au chef-lieu de la wilaya dans un cadre organisé, caractérisé par la méthodologie, le suivi et le sens des responsabilités ». Un discours inhabituel et une approche toute aussi nouvelle pour faire passer le véritable message qui comporte une critique implicite à la méthode, ou plutôt la non-méthode, de travail ayant prévalu jusque-là et qui a fait que les sommes colossales allouées au développement de la wilaya de Ouargla n'apparaissent nulle part dans l'amélioration du bien-être du citoyen, de son cadre de vie et des services de base dans une wilaya riche de ses ressources et de ses potentialités. Exit le cliché habituel dans la capitale du pétrole, du palmier dattier et des ressources hydriques pour ne citer que ceux-là. Le comité est en fait chargé de gérer plus de 21 milliards de dinars alloués aux programmes de développement à Ouargla en 2006 dans le cadre des Programmes sectoriels et communaux (PCD) et dans le cadre du programme spécial Sud. Des affectations budgétaires qualifiées ouvertement « d'historiques » par le premier responsable de la wilaya et qui permettraient de passer « à la vitesse supérieure » dans son développement si cette aisance financière était utilisée à bon escient. Pour rappel, plus de 300 projets touchant l'habitat, l'hydraulique, la santé, les travaux publics, les secteurs de la culture et du tourisme, l'aménagement et la viabilisation des quartiers ont été inscrits dans le cadre des différents programmes de développement. Reste le problème de gestion efficace et de suivi auquel M. Semoud, secrétaire général de la wilaya, propose une gestion collégiale qui mettra au pied du mur ceux qui freinent la machine. Mais est-ce la bonne solution ?