Le directeur de wilaya de la santé, Redah Abdelwahab, a présenté à à l'Assemblée un rapport global, détaillé et chiffré sur la santé dans la wilaya, mettant surtout en relief les énormes efforts consentis par l'Etat sur les plans du développement de la santé publique et des investissements au titre des plans de développement. Après avoir énuméré les carences et les insuffisances dont souffre le secteur de la santé ces dernières années sur plusieurs plans, le directeur de la santé devait faire ressortir notamment les manques infrastructurels qui ont pu être comblés grâce aux plans de développement local. Ce bond en avant repose sur de nombreux indicateurs positifs : le nombre de policliniques est passé de 17 à 57 en 2009, les salles de soins de 182 en 1999 à 222 en 2009, les capacités hospitalières de 1 429 lits à 2 338 lits, les médecins spécialistes de 240 en 1999 à 535 en 2009, les paramédicaux de 2 791 à 3 212. Cette amélioration de l'infrastructure sanitaire aura permis, entre autres, le rapprochement des structures de soins aux citoyens de différentes contrées, soit une majorité de communes. Cependant, le directeur de la santé relève que malgré les avancées enregistrées, il reste encore beaucoup à faire dans ce secteur vital de la santé. Il a fait savoir que le programme de 2010 aura permis de lancer la réalisation d'un hôpital et d'une maternité de 60 et 80 lits dans les localités de T'kout et de Barika, une école de formation paramédicale de 500 places pédagogiques, acquisition d'équipements médico-chirurgicaux pour les urgences de Batna et Arris, l'aménagement d'une polyclinique à Ghassira, restauration-extension de la maternité de Batna , réalisation du nouveau pavillon des urgences du CHU de Batna, réaménagement de l' Ecole paramédicale de Batna. L'APW, à travers son rapport sur la santé, bien que dégageant des relents de triomphalisme et d'auto-satisfaction , n'en a pas moins évité les critiques à l'égard de l'administration, en formulant à leurs places des recommandations. Les meubles de l'APW ont , en effet , souhaité l'inscription d'un budget pour la construction d'un nouveau CHU pour la ville de Batna, rejoignant ainsi l'idée ancienne de l'ex-APC, M. Larbi Soltani qui avait préconisé en 1986 la nécessité d'un hôpital en plus du CHU dont la vocation est régionale. L'autre suggestion des membres de l'APW porte sur l'urgence d'une réhabilitation du service de cardiologie du CHU avec introduction du service de mise en place et contrôle des puces pour les cardiaques. L'APW considère, par ailleurs, comme indispensable l'inscription d'un projet de centre régional des brûlés, le transfert du service de rééducation fonctionnelle du CHU au rez-de-chaussée dans l'attente de son transfert à la nouvelle agglomération de Hamla. La révision de la couverture géographique en établissements de santé de proximité et la création de nouveaux dans les daïras de Batna et El-Djezzar (région de Barika) ont été proposées. Pourvoir les structures de santé de proximité de ressources humaines pour la bonne marche des services et la tenue de permanences nocturnes (h/24) avec un renforcement du contrôle des salles de soins et des polycliniques, s'impose comme des problèmes urgents à régler. Dans son intervention au terme des travaux de cette session de l'APW, le wali Abdelkader Bouazghi a indiqué pour ceux qui doutent des énormes efforts de l'Etat que la meilleure réponse se trouve sur le terrain. Mais il a averti l'ensemble des cadres locaux que la prise en charge de la santé ne peut être seulement de la responsabilité du seul directeur de wilaya de la santé. Le wali a également tenu à relativiser l'impact des efforts de l'état sur ce secteur de la santé en déclarant aux membres de l'APW que «l'on a beau réaliser des infrastructures de santé publique au profit des populations, mais de tels efforts ne suffiront pas quand la conscience chez les médecins, les paramédicaux et les fonctionnaires de la santé fait défaut et que l'esprit de devoir et de responsabilité est lui aussi absent».