Les Douanes alg�riennes ont saisi plus de quatre millions de produits contrefaits durant les trois derni�res ann�es, a indiqu� le DG des Douanes alg�riennes, M. Bouderbala qui intervenait hier lors de l��mission de la Radio nationale Cha�ne III �L�invit� de la r�daction�. Ce responsable a d�clar� que �la douane a engag� une guerre inlassable contre le ph�nom�ne de la contrefa�on�. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Par ailleurs, M. Bouderbala a affirm� �qu�environ 1 600 containers abandonn�s par leurs propri�taires au niveau du port d�Alger ont �t� saisis par les services douaniers pour �tre transf�r�s vers des entrep�ts sous douane�. Une fois cette op�ration de transfert finalis�e, il sera proc�d� � la destruction de tous les produits p�rissables, alors que les autres produits seront vendus aux ench�res pour le compte du Tr�sor public, a soulign� le directeur g�n�ral de la douane selon lequel parmi la marchandise saisie �figurent 500 v�hicules environ�. �L�invasion des produits contrefaits sur le march� national atteste, en effet, de la gravit� de ce ph�nom�ne qui risque, selon des sp�cialistes, de frapper de plein fouet l��conome nationale, du moins ce qui reste de la production locale�, a ajout� le DG. A ce propos, il est important de rappeler qu�en 2006, les services des Douanes alg�riennes ont saisi 815 000 articles contrefaits. L�ampleur du ph�nom�ne est palpable dans le secteur alimentaire. Pr�cisons qu�en 2006, pr�s de la moiti� de la marchandise contrefaite saisie �tait des produits alimentaires susceptibles, de par leur nature, de porter atteinte � la sant� publique. Pour leur part, les services du minist�re du Commerce ont affirm� que l�Alg�rie est devenue un paradis de la contrefa�on, puisque pr�s de 40% de la production locale est contrefaite contre 41% de la production import�e. A en croire un responsable des douanes alg�riennes, l�ampleur de la contrefa�on serait encore plus catastrophique, en ce sens que les produits contrefaits n�ont pu �tre intercept�s qu�apr�s d�p�t de plaintes de la part de d�tenteurs de marques d�origine. Ceux dont la marque n�est pas repr�sent�e en Alg�rie ou n�est pas couverte par un brevet ne peuvent d�poser plainte et laissent ainsi libre cours aux contrefacteurs d�introduire sur le march� alg�rien toutes sortes de produits dangereux pour les consommateurs. Ces faux produits concurrenceraient le march� l�gal �� hauteur de 35% pour les cosm�tiques, parfums et articles d�hygi�ne, 30% pour les v�tements et chaussures, 12% pour les appareils �lectriques et �lectroniques et 50% pour les pi�ces de rechange automobiles�, a ajout� notre source. Pour le directeur de l�Office national des droits d�auteurs (Onda), M. Abdelhakim Taoussar, ce ph�nom�ne, qui prend des proportions ��normes�, voire �grave� en Alg�rie, s�observe souvent dans le secteur des �uvres intellectuelles (litt�rature, musique, arts...) et prend diverses formes allant de la piraterie au plagiat. Ainsi, en d�pit du dispositif juridique en vigueur pr�voyant des proc�dures tr�s rigoureuses de lutte contre ce fl�au, les formes d�atteinte � la production de ces �uvres, a confi� le premier responsable de l�Onda, existent encore et sont souvent commises, selon lui, par les �diteurs et les organisateurs de spectacle. Une �tude r�alis�e en 2003 par l�Onda �a d�montr� que le taux de contrefa�on des cassettes audio en Alg�rie �tait de l�ordre de 50%. Il est beaucoup plus important dans le compact disc (CD), puisqu�il en repr�sente pr�s de 74%�. Concernant les logiciels contrefaits, �une �tude r�alis�e par un bureau d��tude am�ricain, IDC, � la demande de Business Soft Ware Alliance (BSA), a class� l�Alg�rie au 7e rang mondial dans ce domaine�, a fait savoir le responsable de l�Onda. Par ailleurs, le directeur g�n�ral des douanes a indiqu� que les containers transf�r�s vers les entrep�ts publics ou priv�s font l�objet de contr�le au sein m�me de ces structures outre un autre contr�le a posteriori. Une d�marche engag�e par les services des douanes alg�riennes au milieu des ann�es 1990. A. B.