L�affaire des logements construits dans le cadre du Fonds national de p�r�quation des �uvres sociales (FNPOS) est plus que jamais d�actualit�. Selon des sources s�res, sur instruction des services de la pr�sidence de la R�publique, la liste des b�n�ficiaires a �t� bloqu�e et une enqu�te a �t� diligent�e. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La d�cision prise par la pr�sidence de la R�publique fait suite aux multiples correspondances adress�es au premier magistrat du pays et au ministre du Travail et de la S�curit� sociale dont rel�ve le FNPOS. La saisine de ces deux institutions a �t� motiv�e, notamment, par le fait qu�une partie des b�n�ficiaires de ces logements ne r�pond pas aux crit�res fix�s par les diff�rentes commissions de wilaya en charge des dossiers des postulants. Pour rappel, seuls ceux ayant obtenu plus de 80 points sont d�clar�s �ligibles � un logement dans le cadre du FNPOS. �Nous informons nos aimables postulants que ceux ayant moins de 80 points ne sont pas �ligibles au logement �, avait indiqu� le FNPOS sur son site Internet www.fnpos.dz. Selon encore nos sources, les postulants recens�s sont au nombre de 85 000 pour une offre limit�e � 3 500 logements. Les co�ts d�achat sont, quant � eux, estim�s � 140 millions de centimes pour le F3 et � 190 millions de centimes pour le F4. Les postulants doivent disposer d�un apport initial d�au moins 10% pour les logements en vente sur plan et 20 % pour ceux finis. Ceci �tant, au niveau d�Alger, les postulants � un logement FNPOS comptent organiser simultan�ment des sit-in devant le minist�re du Travail et de la S�curit� sociale et le si�ge de la Centrale syndicale pour d�noncer les abus de la direction du FNPOS et le blocage des projets de construction de leurs logements. A l�origine de cette situation explosive, les d�rapages incontr�l�s accumul�s depuis plusieurs ann�es. Plus de 85 000 dossiers ont �t� re�us suite au contr�le interne effectu� par les services du Fonds avant de proc�der � un deuxi�me contr�le aupr�s de l�OPGI, l�AADL, la CNL et enfin la banque de donn�es du minist�re de l�Habitat, tout cela afin de s�assurer que le demandeur est salari� et qu�il n�a pas b�n�fici� d�un logement ni d�une aide. Le demandeur doit aussi ramener un n�gatif des conservations fonci�res justifiant qu�il n�a pas b�n�fici� d�un lot de terrain. Toutes ces �tapes, dit-on, n�ont pas �t� respect�es et beaucoup de dossiers ont �t� introduits apr�s la cl�ture de l�op�ration, soit en 2007. Or, la proc�dure a fait l�objet de trois s�minaires avant d��tre �labor�e et approuv�e et par le conseil d�administration du FNPOS et par le minist�re de tutelle. Et pour la modifier, il aurait fallu suivre le m�me cheminement, ce qui n�a pas �t� le cas puisque le directeur g�n�ral du FNPOS l�a chang�e par une simple instruction. Ces violations ont servi � introduire des indus b�n�ficiaires parmi les parents et les amis des membres de la direction et du conseil d�administration du FNPOS ainsi que du cabinet du ministre du Travail et d�autres institutions. Epouses, concubines, belles-s�urs, fils et m�me femmes de m�nage ont �t� pistonn�es par les cadres d�cideurs. Pourtant, le r�glement est clair. Dans l�annexe de la d�cision n� 109 du 27 novembre 2002 instituant la commission centrale ad hoc et les commissions de wilaya charg�es de la distribution des logements r�alis�s par le Fonds, chapitre V, article 16, on peut lire ceci : �Les membres en exercice de la commission de wilaya ainsi que leurs ascendants, descendants et conjoints ne peuvent pas postuler � un logement du FNPOS.� Des noms ont �t� ajout�s � la liste des b�n�ficiaires apr�s le d�lai fix� pour ao�t 2005 et se retrouvent attributaires. Selon un cadre du FNPOS, 8 000 candidats ont �t� cr�dit�s de 80 points sur une �chelle de 100. Logiquement, ce sont ces derniers qui devraient �tre sur la liste. Ce scandale touche, outre la wilaya d�Alger, Constantine, Annaba, S�tif, Oran, pour ne citer que celles-ci.