Le Fonds national de p�r�quation des �uvres sociales couve, depuis quelque temps, une s�rie d�affaires qui risquent d��clabousser ses principaux dirigeants. Des cadres du FNPOS r�v�lent les multiples entorses � la r�glementation des march�s publics, la mauvaise gestion et les passe-droits qui caract�risent la gestion de cet organisme. Cr�� durant les ann�es 1980 puis r�activ� du temps du regrett� Abdelhak Benhamouda, le Fonds national de p�r�quation des �uvres sociales a pour mission essentielle de faciliter l�acquisition de logements par les salari�s. Ces derni�res ann�es, le FNPOS a lanc� la r�alisation de projets dans plusieurs wilayas du pays. �Th�oriquement, tout aurait pu tr�s bien se d�rouler. Mais tr�s vite, certains responsables du fonds ont d�cid� de d�tourner la r�glementation en vigueur pour attribuer des march�s � des entreprises tri�es sur le volet�, explique un groupe de cadres issus des structures du FNPOS de l�ouest du pays. Selon eux, les principaux march�s ont �t� attribu�s � deux entreprises, en particulier �l�ETB Benkadour Lazreg et l�EPB Mezouani Abdellatif�. �Ces deux entrepreneurs se sont vu confier des projets par la direction g�n�rale (Alger), et les directions r�gionales de Chlef, Tlemcen, Oran et Blida. Pour �viter le recours aux avis d�appels d�offres, ils ont proc�d� � la multiplication des consultations restreintes et aux fractionnements des march�s.� Nos interlocuteurs �num�rent une longue liste de projets qui ont �t� attribu�s � ces deux entreprises : �Cit� Kharrouba 2 (45 988 482,23 DA), r�habilitation de 100 logements � Tiaret (2 589 578,69 DA), r�habilitation de 60 logements � Sidi-Ben-Adda (A�n-T�mouchent) (1 269 255,40 DA), r�habilitation de 70 logements � Relizane (809 325,22 DA), r�habilitation de 150 logements � Akid-Othmane (812 130, 01 DA)��. Selon ces cadres du FNPOS, l�ETB Benkadour avait �galement b�n�fici� de projets ayant �t� attribu�s initialement � d�autres entreprises. �Le plus �trange, c�est que plusieurs projets attribu�s � ces deux entreprises ont fait l�objet d�avenants de r�gularisation pour des sommes qui d�passent de tr�s loin les montants initiaux des conventions sign�es avec le FNPOS�, r�v�lent- ils. En fait, ces cadres remettent en cause l�ensemble des actes de gestion de l��quipe dirigeante du Fonds national de p�r�quation des �uvres sociales. �Lorsqu�on sait que le mandat du conseil d�administration a expir� depuis fin 2007, on comprend mieux la situation qui a pr�valu au sein de cet organisme. La gestion des ressources humaines est, elle aussi, catastrophique. Ces derni�res ann�es, il y a eu un nombre incalculable de limogeages. Pis, la direction a refus� de prendre en compte la majorit� des d�cisions de r�int�gration prononc�es par la justice au profit des cadres licenci�s.� D�apr�s eux, l��laboration de la liste d�attribution des logements FNPOS de la wilaya d�Alger a �t� fatale pour l��quipe dirigeante. �Les informations dont nous disposons font �tat de graves d�passements dans l��laboration de cette liste. Un nombre important de b�n�ficiaires ne r�pond pas aux crit�res d�attribution du FNPOS. Certaines personnes font partie du personnel de l�organisme (ce qui est contraire aux textes), d�autres du minist�re du Travail et de la S�curit� sociale et m�me de la pr�sidence de la R�publique. Des b�n�ficiaires n�ont m�me pas d�pos� de dossier et d�autres encore se sont retrouv�s sur cette liste car ils ont des liens de parent� directs avec des membres du conseil d�administration du FNPOS. Ce sont ces graves d�passements qui ont conduit les plus hautes autorit�s du pays � geler cette fameuse liste de la wilaya d�Alger.� D�apr�s nos interlocuteurs, les services de s�curit� ne devraient pas tarder � se pencher sur la gestion du Fonds national de p�r�quation des �uvres sociales. �Ce n�est pas un, mais plusieurs scandales qui risquent d��clater au grand jour. Le pire est � venir�, assurent-ils.