Alors que des centaines d�entre eux sont poursuivis, pour d�tournement � d�autres fins des aides financi�res pr�vues par le cahier des charges que chacun d�eux a conjointement sign� avec le minist�re de l�Agriculture, des agriculteurs n�arrivent pas � disposer d�engrais. Le manque de cet intrant, devenu r�current, a �t� d�nonc� par plusieurs exploitants de terres agricoles lors de la rencontre pr�sid�e hier � Annaba par M. Mohamed Allioui, secr�taire g�n�ral de l�Union nationale des paysans alg�riens (UNPA). Ce dernier a estim� que l�indisponibilit� de certains intrants tels que les engrais est engendr�e par les mesures s�curitaires appliqu�es depuis des ann�es. �Il est grand temps que ces mesures soient revues pour �tre adapt�es aux ambitions de d�veloppement de notre agriculture. Elles ont favoris� l�enrichissement de ceux qui se sont sp�cialis�s dans l�importation des engrais. La cr�ation d�un haut conseil national de l�agriculture est imp�rative pour traiter les dossiers � ce jour en souffrance et imposer aux institutions financi�res concern�es d��tre v�ritablement � l��coute des agriculteurs �, a estim� M. Allioui � l�issue de l��lection des nouveaux membres du conseil local de l�UNPA. Cette rencontre, qui intervient � un moment important pour les activit�s agricoles, notamment avec la campagne agricole qui bat son plein, s�est caract�ris�e par la manifestation d�un ras-le-bol �prouv� par les principaux acteurs du secteur. Ils �taient nombreux � d�noncer les difficult�s rencontr�es, pour disposer de cr�dits bancaires et la loi du march� pour les prix que leur imposent les sp�culateurs sur les engrais. �Notre phosphate est export� � bas pris. Il nous revient sous forme d�engrais, import�s en grandes quantit�s par une poign�e d�importateurs, pour �tre commercialis�s � des prix exorbitants �, ont particuli�rement affirm� des exploitants agricoles de la r�gion d�Annaba. Dans son intervention, le secr�taire g�n�ral de l�UNPA a abord� le financement des diff�rents projets mis � la disposition des agriculteurs par le minist�re. Il a estim� en outre que le dispositif mis en place a d�voil� toutes ses limites, puisque, depuis sa mise en application, rares sont les agriculteurs ayant pu en b�n�ficier. �Nous appelons les plus hautes autorit�s de l�Etat � intervenir pour imposer, � ceux qui d�cident du financement des projets, une c�l�rit� dans l��tude des dossiers qui leur sont soumis�, a-t-il notamment ajout�.