Les paradis fiscaux ont une image tr�s n�gative en partie � cause du myst�re qui les entoure. Toute la complexit� des paradis fiscaux tient justement � l'interconnection qui y est fr�quente entre l�gal et ill�gal, entre fonds propres et fonds sales. Ce document donne quelques pistes pour pr�senter la situation des paradis fiscaux et leurs effets sur l'�conomie mondiale. Une certaine lutte internationale existe contre la criminalit� financi�re h�berg�e dans ces centres offshore, malheureusement elle souffre de nombreux blocages ce qui la rend � l'heure actuelle quasi inop�rante. Les paradis fiscaux sont des territoires alliant secret bancaire et une politique de faible taxation des avoirs. Ce peuvent �tre des Etats � part enti�re ou des d�pendances d'autres pays (Jersey, �les Ca�man,...). Plus pr�cis�ment, ces territoires r�pondent � quatre crit�res: secret bancaire strict ; pas ou peu de taxes, que ce soit sur les revenus, les b�n�fices ou l'immobilier ; grandes facilit�s d'installation, de cr�ation de soci�t�s ; et la loi sur les trusts est tr�s d�velopp�e. Le secret bancaire n'est pas qu'une �tradition�, c'est une obligation �tablie par la loi. En Suisse, le secret bancaire est inscrit dans la loi (code civil et code p�nal). Un banquier qui divulgue des informations sur un client risque une peine de prison. L'�vasion fiscale n'y est pas consid�r�e comme un crime. Ainsi, un juge �tranger enqu�tant sur une affaire d'�vasion fiscale en Suisse se verrait refuser d'enqu�ter en Suisse. Seule la plainte pour fraude fiscale (production de faux documents, escroquerie...) est recevable. On en trouve principalement dans trois parties du monde : Europe, Pacifique, Am�rique centrale et Cara�bes. En Europe, on peut citer le Liechenstein, la Suisse, les �les anglo-normandes de Jersey et Guernesey. Les Cara�bes en abritent la majorit� : �les Ca�man, Turks and Ca�cos, Bermudes. On trouve non loin des Cara�bes le Panama et le B�lize. Quelques centres offshore existent dans le Pacifique : Vanuatu,... Les paradis fiscaux abriteraient 3% de la richesse mondiale. D'apr�s le FMI, le blanchiment d'argent sale repr�senterait 2 � 5% du PNB mondial, c'est-�-dire entre 500 � 1500 milliards de dollars. Ces chiffres sont naturellement � prendre avec pr�caution car il est tr�s d�licat d'obtenir ces informations. Par contre, les paradis fiscaux profitent des fonds d�pos�s sur place : les services financiers repr�sentent 15 � 20% du PIB aux Bahamas comme aux Bermudes.