La question de la place de la femme au sein du jeu politique dans notre pays a �t� au c�ur de la rencontre anim�e par les militantes de la r�gion centre du Rassemblement national d�mocratique (RND), organis�e avant-hier jeudi � Alger. Une pr�sence appr�ciable mais appel�e � �tre renforc�e, selon la ministre d�l�gu�e charg�e de la Famille et de la Condition f�minine, Mme Nouara Djafar. Ly�s Menacer - Alger (Le Soir) - Pour Miloud Chorfi, porte-parole du RND, l�une des priorit�s de son parti, pr�sid� par l�actuel Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, est la promotion de la femme qui doit s�imposer sur le terrain de la politique. Il s�est f�licit� des changements introduits dans le code de la famille et dans la derni�re r�vision de la Constitution qui, selon lui, donne plus d�importance au deuxi�me sexe. C�est ce que n�a pas cess� d�entonner tout au long de son intervention Mme Nouara Sa�dia Djafar, ministre d�l�gu�e charg�e de la Famille et de la Condition f�minine, qui attribue �les avanc�es�, enregistr�es dans le domaine de la promotion des droits de la femme en Alg�rie, au seul pr�sident de la R�publique, M. Abdelaziz Bouteflika. �Le code de la famille est rest� fig� pendant 20 ans. Aucun n�a os� lui apporter des changements et il a fallu attendre l�arriv�e du pr�sident Abdelaziz Bouteflika � la t�te du pays en 1999 pour voir certains articles humiliant la femme compl�tement supprim�s�, dit-elle. Intervenant tant�t en tant que militante du RND et tant�t en tant que ministre, Nouara Djafar n�a pas cess� d�encenser, dans un discours pr�-�lectoraliste, le bilan de deux mandats effectu� par Bouteflika. Elle a invit� les militantes de son parti � intensifier leur pr�sence au niveau local, leur sugg�rant de multiplier les rencontres entre elles et de lancer de nouvelles campagnes d�adh�sion des femmes au RND. Elle rappelle au passage le r�le important que peut jouer les partis politiques dans la promotion de la femme en Alg�rie, regrettant la frilosit� de certains qui la rel�guent au second r�le. �Il faut imposer une femme au moins dans les listes �lectorales aux locales�, sugg�ret- elle. Pour la ministre d�l�gu�e, les pouvoirs publics ont fait ce qu'ils devaient faire comme jusqu�� maintenant. Il est donc temps pour les femmes de sauvegarder leurs acquis. �La balle est dans notre camp pour nous faire plus de place et concr�tiser les v�ux de l��galit� des sexes que la Constitution a consacr�e et que le pr�sident de la R�publique a renforc�e � travers l�article 31 qu�il introduit dans la derni�re Constitution�, lance-t-elle � l�adresse d�une assistance f�minine qui applaudit � chaque fois que le nom de Bouteflika �tait �voqu�. Mme Djafar a estim� que la pr�sence de la femme au Parlement et au S�nat est un signe fort du chemin parcouru par cette derni�re. A comparer avec certains pays, qu�ils soient �mergents ou d�velopp�s, l�Alg�rie est, selon elle, l�un des pays o� la femme occupe une place importante dans le domaine de la politique. Elle oublie juste de dire que dans une Alg�rie qui se r�clame plus musulmane que les autres pays musulmans, les mentalit�s ne sont toujours pas lib�r�es. Autrement dit, les chances de voir une dame propuls�e au poste de pr�sident de la R�publique restent encore r�duites au songe dans un pays o� la femme est toujours victime des pr�jug�s et du conservatisme religieux des hommes.