Le devenir de l�agriculture alg�rienne serait incertain. La sonnette d�alarme a �t� tir�e hier par le pr�sident de la Chambre nationale d�agriculture (CNA), Ould Hocine Ch�rif, lors d�une rencontre � b�tons rompus avec les membres de la commission agricole de l�APN, � l�occasion de leur d�placement au si�ge de la CNA sis � la Safex. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Selon le pr�sident de la CNA, �la situation est critique et n�cessite une intervention urgente de l�Etat pour �viter que le sort du secteur agricole ne soit irr�versible �. Ainsi, � l�adresse des d�put�s de la chambre basse, le pr�sident de la Chambre nationale d�agriculture a dress� un tableau des plus critiques sur le secteur agricole alg�rien. Il a �num�r�, � ce titre, plusieurs points, �qui, � moyen terme, si les pouvoirs publics ne prennent aucune solution � cet effet, un avenir incertain attend notre secteur agricole�. �Il y a p�ril en la demeure. L�Etat doit intervenir et �viter des cons�quences inextricables �, a martel� le pr�sident de la Chambre nationale d�agriculture. M. Ould Hocine a parl� notamment de la �population � agricole qui a tendance � dispara�tre ou encore les centaines d�hectares des terres agricoles propri�taires de fellahs �mais qui ne sont nullement exploit�es�. A ce titre, il dira que le nombre d�agriculteurs reconnus, toujours en activit� et d�passant la soixantaine, est de 268.182 personnes, soit 33,62 %, alors que ceux dont l��ge varie entre 51 et 60 ans leur taux est de 20,24 %, soit 162.819 agriculteurs. �Les jeunes agriculteurs dont l��ge se situe entre 31 et 40 ans ne sont que 4 100, ce qui constitue un danger r�el pour le devenir de l�agriculture. Aujourd�hui, la main-d��uvre agricole en Alg�rie est vieillissante�, explique M. Ould Hocine, en ajoutant que �ces deux chiffres illustrent clairement l��ge avanc� de cette population. Nous constatons aussi que la rel�ve se fait mal avec 7,23 % de moins de 30 ans�. Sur un autre plan, le pr�sident de la Chambre nationale d�agriculture, qui a interpell� les membres de la commission agricole de l�Assembl�e nationale sur �la n�cessit� d�agir tr�s vite pour l�gif�rer des lois permettant la relance de l�action agricole en Alg�rie�, a pr�conis� �l�investissement direct dans le secteur agricole en accordant des cr�dits aux agriculteurs�. De ce fait, il dira que �la banque publique, la Badr, vit aux d�pens du monde agricole�. �Je le dis et je p�se bien mes mots. L�Etat doit jouer son r�le de r�gulateur comme cela se fait dans les autres pays dans le monde � l�image de la France, o� le risque agricole est pris en charge par les pouvoirs publics.� A. B.