Avec une incidence de 12,15% pour l�h�patite B et 1 � 3% pour l�h�patite C, cette infection virale constitue un vrai probl�me de sant� publique. Une rencontre entre sp�cialistes et parlementaires lui a �t� consacr�e hier � Alger. Wassila Zegtitouche - Alger (Le Soir) - L�initiative vient de l�association SOS H�patite qui f�te ses six ans d�existence. M. Bouall�gue, pr�sident de l�association a soulign� la n�cessit� de la mise en place d�une bonne politique de pr�vention. La n�cessit� du suivi m�dical, avant la complication de la maladie en cirrhose, est � prendre en consid�ration. La prise en charge psychologique doit constituer une pr�rogative, souligne-t-il. Cependant, la priorit� est donn�e � la pr�vention. Le d�pistage pr�coce de la maladie et son diagnostic permettent de r�duire l�incidence de la maladie. La transplantation de foie devrait constituer l�ultime recours. A ce sujet, M. Bouall�gue signalera l�existence d�un seul service � l��chelle nationale sp�cialis� dans la greffe h�patique. Cela constitue un lourd probl�me, estime le pr�sident de l�association. Actuellement, entre 35 � 40 cas sont recens�s sur la liste d�attente. Par manque de moyens et de sp�cialistes, seulement 4 � 5 greffes sont r�alis�es annuellement. En outre, cela demande l�intervention de sp�cialistes �trangers, explique M. Bouall�gue. Aussi, on d�plore l�absence d�une �quipe alg�rienne sp�cialis�e dans la transplantation h�patique. Dans ce sens, M. Bouall�gue �valuera le co�t d�une seule prise en charge � plus de 2 milliards de centimes. �L�adoption d�une bonne strat�gie globale de pr�vention� r�duirait de dix fois le co�t d�une prise en charge. On notera qu�un service de greffe h�patique sera mis en place dans 12 mois, � Blida. Autre probl�me abord�, cette fois-ci, par le professeur Debzi El-Hadi, sp�cialiste en h�patologie au CHU Mustapha- Pacha, l�hygi�ne hospitali�re. Celle-ci serait responsable de la propagation de l�infection. �Nos h�pitaux sont sales�, mart�le le Pr Debzi. Cela favorise le d�veloppement de la cha�ne de transmission. Le personnel m�dical n�glige souvent ce volet. Pour appuyer ses arguments, il citera le port de gants. Les personnels m�dicaux changent rarement de gants entre deux consultations. Deux causes sont cit�es : le manque de moyens ou l�absence d�une culture de l�hygi�ne. Le sp�cialiste estime primordial que l�Etat l�gif�re dans ce domaine. Il ajoutera que m�me si certains textes existent, �le suivi de leur application sur le terrain fait d�faut�. Les parlementaires seront interpell�s afin de prendre en charge, de fa�on effective, les probl�mes li�s � la sant�. Abondant dans le m�me sens, le Dr Benachenhou a r�it�r�, plus d�une fois, son appel aux chirurgiens dentistes � utiliser les autoclaves pour la st�rilisation de leurs �quipements m�dicaux afin de pr�venir la propagation de l'h�patite virale. Selon lui, il est inconcevable que la st�rilisation des instruments dentaires se fasse encore dans des �popinelles� et de l�eau de Javel. Les sp�cialistes entendent lutter contre la d�centralisation du traitement de l�h�patite et jugent imp�ratives les concertations avec les experts nationaux. Les traitements sont tr�s mal r�partis. Souvent utilis�s anarchiquement. Il convient enfin de noter que le traitement d�une h�patite C co�te 140 millions de centimes.