Le nombre des personnes porteuses du virus de l'hépatite ne cesse d'augmenter. 115 nouveaux cas d'hépatite ont été enregistrés en 2008 à Oran, dont 35 cas de type C et 22 de type B. Cette pathologie demeure un énorme problème de santé publique. Selon les spécialistes, l'absence de symptôme apparents et de vaccin fait de l'hépatite C une maladie silencieuse, qui se transmet principalement par voie sanguine. Avec un taux de prévalence de 1%, les porteurs du virus de l'hépatite C, en Algérie, sont estimés à 320.000 personnes. Ce chiffre est assez alarmant, surtout si l'on sait que cette maladie pourrait conduire la personne porteuse du virus à une cirrhose du foie. Devant cette situation, le dépistage précoce a une grande importance, la maladie peut être guérie si elle est prise en charge dans des stades précoces. S'agissant de la situation des malades, l'association « SOS hépatites Algérie » avait auparavant dénoncé que les moyens de lutte et de préventions sont inexistants et le comité national de lutte contre les hépatites, qui avait été installé depuis deux ans, n'est toujours pas opérationnel. L'association tire la sonnette d'alarme quant à l'accès au traitement, notamment que des centaines de malades sont dans l'impossibilité financière de se soigner. Le malade débourse pour les frais des examens médicaux complémentaires 50.000 dinars et 50.000 pour les examens de suivi, tandis que son traitement (pour quelques génotypes) pour une année coûte près de 150 millions de centimes. Quant à la question d'accès au traitement, la question de la disponibilité de médicaments pour les malades porteurs de l'hépatite C, elle se pose avec acuité dans les hôpitaux. Pour optimiser la qualité de prise en charge des malades atteints de l'hépatite, la Caisse nationale des assurés sociaux s'est engagée, l'année dernière, à rembourser le médicament des hépatites virales et les frais des examens médicaux et ce, par la mise en oeuvre d'un système de contractualisation entre la CNAS et les hôpitaux. Un enveloppe de 3,5 milliards de dinars a été consacrée en 2008 à la lutte contre l'hépatite, contre 3 milliards en 2007.