L�op�ration de renouvellement des instances sportives nationales est pass�e dans sa phase active. Celle de l��lection de nouveaux pr�sidents pour une dizaine de f�d�rations dites mineures, pour la plupart. Aussi, apr�s un premier week-end qui a vu la promotion de Mme Ameyar � la pr�sidence de la FA des �checs, ainsi que celle plus controvers�e de Abdelhalim Azzi � la t�te de la F�d�ration alg�rienne de tennis suite � la disqualification des seuls candidats, Mohamed Bouabdallah et Hakim Benhabil�s, pourtant r�guli�rement inscrits sur les starting-blocks, jeudi dernier, c�est au tour de Brahim Nouioua (FA tennis de table), Badredine Belhadjoudja (FA athl�tisme), Meziane Hemdane (FAS sports de montagne) et Boubekeur Mekhfi (FA karat�) de prendre les r�nes de ces f�d�rations jadis pr�sid�es par des dirigeants ayant cumul� au moins deux mandats. Ce que le d�cret 05-405 a aboli et pour de bon, laisset- on entendre du c�t� des pouvoirs publics. Sans pr�juger de l�appartenance philosophique de certains nouveaux �lus aux courants ayant survol� durant plus d�une d�cennie sur le ciel de ces disciplines, il est bon d�admettre que tous ceux qui ont �t� promus ont activ� au sein desdites f�d�rations � des postes techniques (DTN, DEN) ou administratifs. L�essentiel �tant que ce sont des personnes qui n�avaient aucune prise sur le pouvoir d�cisionnel ayant entra�n� �chec sur �chec. Aujourd�hui, plus que jamais, le mouvement sportif national sent un air de renouveau. Surtout que cette nouvelle cat�gorie de responsables f�d�raux semble anim�e, du moins � travers les v�ux exprim�s juste apr�s leur intronisation, par une volont� de remettre les choses � leur place. Redonner la place qu�il faut � la formation et aux formateurs, recadrer les m�thodes de pr�paration et d�orientation, et fixer des objectifs � moyen et long terme sont les principaux axes sur lesquels ces nouveaux ma�tres du sport comptent redonner des ailes � la repr�sentation sportive alg�rienne sur les plans r�gional, continental et mondial. Seulement voil�, le renouvellement des instances sportives nationales, qui n�est qu�� ses d�buts, risque de patauger � l�amorce des �lections des suppos�es grosses pointures de la vie sportive en Alg�rie. Le judo, la natation, la boxe, le cyclisme, les sports-co (basket-ball, handball et volley-ball) et le roi des sports, le football, devront passer aux urnes vers le tard de cette op�ration. Si la r�sistance des premi�res instances a faibli avec l�effondrement du Comit� olympique alg�rien pr�sid� par Mustapha Berraf, organe au sein duquel ces f�d�rations avaient une place de choix, la F�d�ration de football qui bouclera le processus de renouvellement le 16 f�vrier prochain, soit avec vingtquatre heures de retard sur le calendrier �tabli par le MJS, risque de constituer ce virage de tous les dangers. C�est cette f�d�ration, rappelonsnous, qui avait �t� le pr�curseur du ralentissement de l�application du fameux d�cret mis � ex�cution par Yahia Guidoum. Les dirigeants de la FAF avaient m�me menac� de recourir � la Fifa en vue de d�monter la loi qui concernait au d�part une douzaine de f�d�rations nationales suppos�es couvertes par le sceau de l�int�r�t g�n�ral et de l�utilit� publique. Ceux qui avaient d�cri� le texte de loi sont annonc�s partants pour un nouveau mandat, une autre conqu�te et certainement de nouveaux �checs et humiliations. La loi qui s�est appliqu�e sur tous les membres radi�s du MSN et disqualifi�s autant de par les mauvais r�sultats de leurs s�lections ou la fragilit� structurelle de leurs instances, � l�exemple du Dr Bouabdellah, de m�me qu�elle s�est appliqu�e sur des champions et autres ic�nes du sport national et mondial � l�image de Hassiba Boulmerka, doit aussi �liminer ces dignitaires obnubil�s par leur repr�sentativit� dans les instances r�gionale, continentale et mondiale mais qui ont �t� derri�re bien de d�sillusions. Si en 2006, l�application du d�cret �tait impossible du fait d�une option �quilibriste pr�n�e par les pouvoirs publics, laissant penser que le football n��tait pas concern� par cette loi 05-405, aujourd�hui il est attendu de ces m�mes pouvoirs publics de laisser les m�canismes de renouvellement suivre leur cours juridique. Il ne devrait pas s�agir, l�, d�une sanction disciplinaire � l�encontre de ceux qui ont d�vi� des principes cardinaux du sport. La voie suivie est un acte de salubrit� publique essentiel pour redonner au sport et � la jeunesse de ce pays un brin d�espoir de croire au renouveau. L�Etat qui a mis les moyens mat�riels, financiers et juridiques � la disposition du sport et des sportifs doit savoir ch�tier comme il a si bien montr� sa mansu�tude et sa tol�rance. Malgr� la foire m�diatique orchestr�e ces derniers mois pour d�douaner et remettre � niveau ceux qui ont ruin� le sport, il est temps que les interf�rences r�elles ou suppos�es de certains pouvoirs de l�ombre (en tout cas d�clar�es par certains pr�sidents de f�d�rations pour justifier leur r��lection) cessent. Guidoum est parti mais la loi de la R�publique est l�, applicable � tous et avec toute sa rigueur.