Après l'élection de M. Bouabdellah pour un nouveau mandat à la tête de la Fédération algérienne de tennis (FAT), bon nombre de recours ont atterri sur les bureaux de la commission nationale du suivi de renouvellement des instances sportives et, par ricochet, chez le ministre de la Jeunesse et des Sports. Les élections au niveau de la fédération de tennis avaient fait beaucoup de bruit bien avant le déroulement de l'assemblée générale élective puisque plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer la composante et la méthode de travail qui ont entouré les travaux de cette assemblée élective. Ainsi, le président du MB Béjaïa, M. Chebihi, s'étonne que son club « le seul qui active au niveau de la wilaya », n'ait pas reçu sa convocation. M. Benhabilès, candidat à la présidence, avait, pour sa part, relevé un certain nombre d'incohérences bien avant la tenue de l'assemblée générale. Cette fois-ci il revient avec les mêmes arguments pour attirer l'attention de la tutelle, par l'entremise d'un recours, sur l'attitude du directeur central du MJS, M. Rabah Manceur, qui « par sa présence injustifiée auprès du candidat sortant, M. Bouabdellah, a insinué une soi-disant caution de la tutelle ». Benhabilès considère que cette présence « a influencé » le choix final. D'autres infractions ont été relevées, et il est dénoncé la présence de certaines associations qui n'ont pas tenu leur propre assemblée générale. Des clubs « qui n'existent plus étaient présents tout comme des membres du bureau fédéral qui ont brillé par leur absence aux réunions durant tout le mandat ». Pour M. Benhabilès, « il n'est pas question de se taire. En tant que président de la ligue d'Alger, je défends d'abord les clubs que je représente. Et je trouve anormal que parmi les 25 meilleurs clubs, Alger ne soit représentée que par cinq clubs au moment où une région comme l'Oranie qui ne renferme que cinq équipes actives, ces cinq formations soient présentes à l'assemblée générale. Ce n'est pas normal. Plus grave, certaines associations qui ont participé aux élections n'ont pas d'agrément, d'autres n'existent plus ou sont en défaillance. Pourtant, lesdites associations ont pu avoir le visa de leur DJS, alors qu'elles sont en totale infraction ». Le candidat Benhabilès ne manquera pas de rappeler : « L'assemblée générale de handball a été invalidée pour faute de ne pas avoir envoyé les convocations. Or, aujourd'hui, en tennis, le seul club qui active au niveau de Béjaïa n'a pas reçu de convocation. Si la tutelle n'applique pas le deux poids, deux mesures, l'assemblée élective de la fédération de tennis doit être invalidée aussi. » Autant de griefs que M. Benhabilès a déjà évoqués à travers les colonnes de la presse et qui continue de crier haut et fort que l'élection au niveau de la fédération de tennis est entachée d'irrégularités. Reste maintenant la décision finale de la tutelle qui s'est promis d'étudier tous les recours. Il faut rappeler que la Commission nationale du suivi du renouvellement des instances sportives (CNSRIS) est présidée par M. Belbekri. La CNSRIS a établi ce constat sur la base des rapports des délégués du ministère de la Jeunesse et des Sports à ces assemblées générales. Seule la fédération de tennis a enregistré un recours (AG élective) qui sera examiné par la commission de recours de la fédération. Cette dernière, en cas d'échec dans la résolution de ce cas, saisira la CNSRIS. Signalons que le Dr Mohamed Bouabdellah a été reconduit, pour un troisième mandat, à la tête de la Fédération algérienne de tennis (FAT), lors de l'assemblée générale élective de la FAT. M. Bouabdellah a obtenu 32 voix des 56 bulletins de vote, contre 24 voix pour son concurrent Nasreddine Benhabiles.