Plus de 200 postulants au logement social participatif de l�ann�e 2003/2004 � travers plusieurs quartiers du chef-lieu de la wilaya de Souk-Ahras sont toujours en attente de leurs appartements. Bon nombre de chantiers fonctionnent avec lenteur, l�exemple le plus frappant est celui des b�n�ficiaires des 72 logements LSP �semi-finis� � la cit� Djenane Toufeh, leur engagement remonte � l�exercice 2003 ; depuis, ils ont �t� contraints � la patience. Au mois de novembre de la m�me ann�e, ces derniers se sont acquitt�s pour les F3 de 420 000 DA, d�autres pour les F2 de 220 000 DA, selon le pr�sident de l�association. Apr�s six ans d�attente, les souscripteurs ont �t� somm�s par le ma�tre de l�ouvrage, qui est l�OPGI de Souk- Ahras, de verser une deuxi�me tranche soit un compl�ment de 250 000 DA pour les F3 et 230 000 DA pour les F2, et ce, en raison d�une r��valuation du prix du logement, induite par la hausse des prix des mat�riaux de construction. Chose que ces derniers r�futent car les clauses du cahier des charges ne les pr�voient pas. Devant cet imbroglio, les b�n�ficiaires, d�pit�s, estiment avoir �t� flou�s : retard dans les travaux, manque de suivi de la part du ma�tre de l�ouvrage d�l�gu�, non-respect des d�lais de livraison. Ces derniers, qui ont patient� six ans, s�attendaient � acqu�rir des logements qui r�pondent aux normes sp�cifi�es dans le cahier des charges ; en r�alit�, il n�en est rien, la situation est loin d��tre reluisante sur le terrain. A titre d�exemple, la VSP (vente sur plan) n�a pas �t� respect�e, de surcro�t plus d�une cinquantaine de locataires habitent d�j� ces immeubles avec une panoplie de manquements (pas de VRD, ni AEP, ni gaz). Il faut le dire, l'op�ration, lanc�e en grande pompe il y a quelques ann�es, a tout l�air d��tre un v�ritable fiasco au regard des retards dans les d�lais de construction : ce qui devait �tre un palliatif � une crise de logement aigu� n�est de toute vraisemblance qu�un caut�re sur une jambe de bois. Ce constat peut se faire de visu et il n'est point d�menti par les r�centes sorties des responsables qui cafouillent et ne savent plus comment d�m�ler cette probl�matique qui commence � �branler s�rieusement le moral de ces b�n�ficiaires qui trouvaient dans la formule un exutoire et un espoir de poss�der enfin un toit. Ces derniers, d�un c�t�, sont compris dans une cat�gorie qui n�ouvre pas le droit � un logement social, autre handicap ne disposant pas d�une manne d�argent cons�quente pour avoir une habitation d�cente que propose le march� immobilier. Pour le plan quinquennal (2005- 2009), 280 logements sur les 3 000 inscrits est le nombre insignifiant d�unit�s livr�es jusqu�� pr�sent, selon le Dlep de la wilaya de Souk-Ahras, en d�autres termes plus de 1 872 postulants sont toujours en attente de leurs logements. Idem pour une partie de ce programme, pour les 848 autres unit�s restantes, les promoteurs sont d�j� d�sign�s et les chantiers d�marreront dans peu de temps. Dans ce quota, le chef-lieu de wilaya a b�n�fici� de la part du lion avec 1 734 logements LSP, 641 unit�s pour la da�ra de Medaourouch, 584 affect�s pour Sedrata et 40 pour Heddada. Les sept chantiers comptant quelque 714 logements sociaux participatifs � Souk-Ahras-ville attribu�s dans le cadre du programme du pr�sident de la R�publique connaissent un taux d�avancement de 30%, selon toujours le m�me responsable. Deux chantiers situ�s au site POS n�8 qui se trouve � quelques encablures du centre universitaire de Souk-Ahras auquel nous avons rendu visite, ont une avanc�e �valu�e � 50%. N�anmoins concernant l�acc�l�ration des travaux, la col�re gronde chez certains promoteurs, un groupe d�entrepreneurs interview�s par nos soins, nous parlent en d�tail sur la situation des chantiers en cours de r�alisation � Souk-Ahras, mettant en exergue une panoplie d�entraves qu�ils p�nalisent. Le premier point soulev� concerne l�acte de propri�t� qui est assujetti par l'article 3 de la d�cision d�attribution de l�assiette qui exige 10 � 20% d�avancement dans la r�alisation de l'ensemble des plates-formes comme condition sine qua non pour avoir cette pi�ce ma�tresse. Sur ce point, le Dlep questionn� par nos soins, nous a r�pondu que cette d�cision garantit le foncier de l�Etat, ce qui n�est gu�re rassurant pour les promoteurs qui ne voient pas la chose � l�aune de la m�me lucarne et se disent l�s�s par cette clause adapt�e d�une mani�re inappropri�e. Le second point, la lenteur au niveau de l�APC et la direction de l�urbanisme qui mettent de 3 � 6 mois pour la d�livrance du permis de construire, de m�me le dispositif de gestion mis en place pour le contr�le des listes des postulants par les diff�rentes administrations � titre d�exemple (agence fonci�re, OPGI) est fustig� car l�op�ration est ex�cut� avec de tr�s longs d�lais, le retard pour l��tablissement de la VSP est une autre pierre d�achoppement qui ne profite pas aux acqu�reurs, autre �cueil qui s�ajoute � la panoplie des probl�mes auxquels sont confront�s ces derniers qui persistent et signent qu�ils ont un nombre important de dossiers au niveau de la Caisse nationale du logement (CNL) qui prend plus de 3 mois pour les traiter et entamer l'op�ration des payements des AAP (aide de l�Etat � l�acquisition � la propri�t�). A ce sujet, la directrice de la CNL interrog� sur cette probl�matique nous a r�torqu� : �L�op�ration de validation prend du temps car c�est une proc�dure d�taill�e et complexe, de surcro�t les promoteurs sont nouveaux dans le cr�neau LSP et par voie de cons�quence ne ma�trisent pas le c�t� administratif. Le moins qu�on puisse dire � ce rythme, cette seconde tranche de logements sociaux participatifs qui devait �tre th�oriquement achev�e avant la fin de l�ann�e 2009, conna�trait un petit glissement sur l�ann�e 2010, soutiennent un groupe de promoteurs et ce retard ne profite ni aux postulants ni � la wilaya.