Le logement social participatif (LSP) a donné naissance à plusieurs situations litigieuses à Souk Ahras. Dans une correspondance adressée aux différentes instances compétentes, les souscripteurs des 72 LSP de Djenane Teffeh interpellent les responsables, à tous les niveaux, pour trouver une solution aux anomalies et malfaçons existantes dans les immeubles et mettre fin aux atermoiements qui accompagnent, depuis l'année 2000, la réalisation du projet. Des lacunes urbanistiques dans les immeubles, les défaillances dans l'AEP, dans le réseau de canalisations des eaux usées, l'absence de l'aménagement urbain, les insuffisances dans le raccordement au gaz, l'électricité et dans l'éclairage public sont imputées à certains responsables, aux entrepreneurs et aux instances de contrôle technique en pole position. Ces derniers sont décriés à l'unanimité par les souscripteurs. La récente révision du coût du logement de la part de l'OPGI est un autre volet litigieux. Estimés à 720 000 DA avec un apport personnel de l'ordre de 420 000 DA, le coût des logements F3 a été revu à la hausse en 2007 pour atteindre les 1 150 000 DA l'unité, avec un apport personnel de 650 000 DA, et ce conformément à une fiche technique établie le 21 novembre 2004. Idem pour les F2 semi-collectifs qui passent de 540 000 à 95 000 DA. Les contestataires qui se demandent dans leur missive s'ils doivent supporter les charges supplémentaires dues aux retards dans la réalisation du projet et si le changement de la fiche technique peut se faire sans concertation avec les bénéficiaires. Mohamed-Chérif Aïchaoui, le directeur général de l'OPGI, a expliqué avec force détails les causes de cette situation qui remonte à une phase antérieure de la gestion de l'office. Il dira à ce propos : « Nous sommes un EPIC qui doit veiller à son équilibre financier et à la continuité de son fonctionnement. Nous ne pouvons, de ce fait, faire dans le populisme et oublier nos responsabilités de gestionnaires. Dans le cas des 72 LSP, nous avons procédé à l'assainissement du foncier avec les moyens de l'office et achevé les travaux avec les coûts du marché. Comme vous devez le savoir, les matériaux de construction ont connu ces dernières années une hausse vertigineuse, d'où cette nouvelle fiche technique et les nouveaux prix des logements ». Et d'ajouter : « Les postulants aux 72 logements exigent de l'OPGI une cité réceptionnée dans les meilleurs délais et les meilleures conditions, mais refusent, en contrepartie, de s'acquitter de la somme restante. De plus que nous avons procédé à un rabattement sur le coût réel du logement pour limiter l'apport du souscripteur à 500 000 DA. Dans le cas où les souscripteurs refusent d'honorer leur s engagements, nous nous verrons dans l'obligation d'appliquer les textes, à savoir la réalisation des contrats et le remplacement du ou des bénéficiaires par les noms figurant sur la liste des demandeurs du LSP ».