Les tarifs de l�eau n�augmenteront pas, a assur� le ministre des Ressources en eau Abdelmalek Sellal, lors de son passage � l��mission �Tahaoulat� de la Radio nationale Cha�ne I. Les efforts de l�Etat seront consacr�s, pour les cinq ann�es � venir, � la s�curisation d�finitive du consommateur et surtout � la lutte contre le gaspillage de cette ressource naturelle. Ly�s Menacer - Alger (Le Soir) - L�augmentation des tarifs de l�eau n�aura pas en fait lieu sans l�am�lioration du service fourni aux consommateurs, qu�ils soient institutions publiques, entreprises industrielles ou simples citoyens, a rappel� Abdelmalek Sellal. Le ministre des Ressources en eau a pr�cis� que si augmentation des prix il y a, cela ne concernera pas les modestes familles. �Nous avons cinq cat�gories de prix de l�eau. Et les familles de conditions modestes n�ont pas � s�inqui�ter d�une future r�vision des prix de l�eau � la hausse �, a-t-il expliqu� � l�animatrice de l��mission qui l�interrogeait sur ce sujet. L�invit� de la Cha�ne I a toutefois invit� les consommateurs � apporter leur contribution pour une meilleure gestion de cette ressource. Il a insist� sur la n�cessaire utilisation rationnelle de l�eau. Cette ann�e, gr�ce � une excellente pluviom�trie, le taux national moyen de remplissage des 60 barrages existants a atteint jusque-l� les 59%, selon M. Sellal. C�est la premi�re fois en 30 ans, dit-il, que nos barrages enregistrent un tel taux. Le ministre �voque l�exemple du barrage de Beni- Bahdel qui a d�bord� cette ann�e � deux reprises depuis 1961. L�ouest du pays a lui aussi b�n�fici� de la bonne pluviom�trie qui a port� � 74% le taux de remplissage des barrages. �Notre d�fi pour les prochaines ann�es (2009/2013) est l�am�lioration de la gestion et de la distribution de l�eau. Nous devrions atteindre les 8 milliards de m�tres cubes d�eau stock�s d�ici l�. Nous avons six nouveaux barrages de moyenne capacit� � construire dans les wilayas de Mascara, M�sila, M�d�a, Laghouat et Chlef, qui rel�vent des Hauts- Plateaux. Treize stations de dessalement de l�eau de mer sont en cours de r�alisation et trois autres sont programm�es pour s�curiser les citoyens au moins jusqu�� 2040. La station de B�ni-Bahdel par exemple, d�une capacit� de 200 000 m�tres cubes/jour, va entrer en service le mois de juin prochain. Nous avons aussi pris la pr�caution d�utiliser les eaux stock�es dans le barrage de Sidi Mhamed Benhouda pour alimenter Oran et Mostaganem, si le ciel continuera � �tre g�n�reux durant le printemps. Le barrage de Tichy Haf � B�ja�a va aussi alimenter les 32 communes de la wilaya. A partir du 15 f�vrier prochain, certaines communes seront d�j� servies�, a-t-il ajout�. M. Sellal estime que pour les prochaines ann�es, l�Etat construira un syst�me r�gional de distribution de l�eau apte � assurer un r�el d�veloppement �conomique et agricole, notamment dans l�int�rieur du pays. Selon lui, il est n�cessaire de cr�er un �quilibre pour mettre fin � l�injustice que vivent certaines r�gions du pays en mati�re d�acc�s � l�eau potable. Il �voque � ce sujet le projet d�exploitation des eaux souterraines de In Salah pour alimenter les populations sahariennes de Tamanrasset. L�exploitation des eaux souterraines de Oued Namous de B�char, de Ouargla pour alimenter la wilaya de Batna fait aussi partie des programmes de s�curisation des populations en mati�re d�AEP. Le ministre avertit toutefois contre une utilisation abusive des eaux souterraines lesquelles, selon lui, se renouvellent difficilement. Pour la consommation on a recours � l�eau souterraine et l�eau dessal�e est consid�r�e comme un ultime recours en cas d��ventuelle vague de s�cheresse. �Il ne faut pas oublier qu�en 2001, le gouvernement avait envisag� d�importer de l�eau � cause de la s�cheresse qui a touch� notre pays �, rappelle-t- dans l�espoir de convaincre de l�importance de la rationalisation de l�usage de cette ressource, devenue une arme de dissuasion diplomatique de certains pays dans le monde. La r�fection des conduites de distribution de l�eau est inscrite dans le nouveau plan quinquennal, a indiqu� par ailleurs M. Sellal. L�implication de partenaires �trangers avec l�Alg�rienne des eaux et de la SEAAL pour la mise � niveau du r�seau AEP dans certaines grandes villes alg�riennes, � l�exemple de la capitale, Oran et Constantine, r�pond aussi � cet objectif de gagner la bataille de l�eau. �L�exp�rience pourrait �tre �largie � d�autres villes alg�riennes si la n�cessit� se fait sentir. Nos partenaires �trangers serviront aussi � la formation de la ressource humaine pour am�liorer le mangement de la gestion de l�eau�, a-t-il encore expliqu�. La lutte contre la pollution de l�eau potable figure aussi en t�te des priorit�s, a annonc� Sellal. �En 1998, les capacit�s de traitement des eaux us�es ne d�passaient pas les 95 millions de m�tres cubes par an. Notre but est d�atteindre en 2010 les 600 millions de m�tres cubes contre 375 millions de m�tres cubes d�eau trait�s aujourd�hui�, a-t-il indiqu�, concluant que la d�pollution des eaux de oued El-Harrach est toujours une priorit� de son d�partement. �On a r�duit du ph�nom�ne de la pollution et des mauvaises odeurs de oued El- Harrach, mais le probl�me n�est pas d�finitivement r�gl�, a-t-il conclu.