�L�app�tit vient en mangeant�. Cet adage semble �tre le mot d�ordre des praticiens du centre hospitalo- universitaire de Annaba. Les services oto-rhinolaryngologie et n�phrologie ont mis au point, et c�est une premi�re en Alg�rie, une technique m�dicale sensible qui a permis � cinquante- sept malades r�naux d�esp�rer en des jours meilleurs pour leur �tat de sant�. Cette technique est adapt�e � des malades soumis � des s�ances d��puration extra-r�nale par h�modialyse, atteints de fragilit�s osseuses et de crampes musculaires et qui pourront �tre op�r�s sans aucun risque de complication avant, durant et apr�s l�intervention. Il s�agit d�une prouesse m�dicale r�alis�e par une �quipe de sp�cialistes du centre hospitalo- universitaire de Annaba. Elle est constitu�e par un comit� de consensus pluridisciplinaire. Pr�sid� par le Pr Attik, chef de service n�phrologie, ce comit� est compos� de professeurs en anatomie, pathologie, biochimie, imagerie m�dicale, anesth�sie, r�animation et otorhino-laryngologie. Cette nouvelle approche bouleverse en profondeur la prise en charge m�dicale des insuffisants r�naux. Dans ses investigations entam�es en commun, cette �quipe de sp�cialistes est arriv�e � cr�er tout un arsenal th�rapeutique pour vaincre la fragilit� osseuse et les troubles phosphocalciques. Deux pathologies sont � l�origine du d�r�glement des glandes parathyro�des et des complications qui en r�sultent. Gr�ce � une �troite collaboration, les praticiens sont arriv�s � perfectionner leurs m�thodes d�approche. En s�appuyant aussi sur les donn�es et techniques acquises au fil des �changes d�exp�riences, notamment celles de leurs confr�res fran�ais et des recommandations de diff�rents congr�s. Le plus r�cent, de niveau international, a �t� organis� � Annaba en juillet 2007 par la Soci�t� alg�rienne d�ORL que pr�side le Pr Abderrahmane Sa�dia, chef de service ORL et directeur g�n�ral du CHU de Annaba. Il a vu la participation de trois �minents experts fran�ais que sont les professeurs Bernard Guerrier et Guy Leclech des CHU de, respectivement, Montpellier et Rennes, tous deux sp�cialistes de chirurgie des glandes parathyro�des en France, et M. Fournier du CHU d�Amiens pour la sp�cialit� n�phro-h�modialyse. L�acte m�dical est tr�s important, au regard des risques auxquels �taient confront�s les insuffisants r�naux appel�s � subir une intervention chirurgicale, du fait des complications que g�n�re g�n�ralement l�anesth�sie. Beaucoup de praticiens le qualifient d�avanc�e exceptionnelle dans la recherche de la compl�mentarit� m�dicale. C�est dire que les sp�cialistes en ORL et n�phrologie du CHU de Annaba semblent ne pas se nourrir d�id�es fausses, mais de comp�tences permettant de cr�er la compl�mentarit� dans le geste chirurgical et th�rapeutique. Ces comp�tences ont permis l��mergence d�un grand nombre de projets r�ussis en mati�re de recherches m�dicales au CHU de Annaba. Comp�tences �galement qui ont permis aux chirurgiens ORL de Annaba de ma�triser les parathyro�des. �Nous les avons r�guli�rement rencontr�es et pr�serv�es � chacune des 2 500 op�rations chirurgicales pour goitres et 250 autres pour cancers thyro�diens ces derni�res ann�es. Cela peut para�tre invraisemblable, tant les deux sp�cialit�s paraissent �loign�es. Pourtant, c�est bien la chirurgie cervicale ORL qui propose des solutions aux probl�mes de fragilit� osseuse observ�s chez les malades qui b�n�ficient des s�ances d��puration extra-r�nale par h�modialyse �, a indiqu� le Pr Abderrahmane Sa�dia. Les retomb�es de cette technique chirurgicale annoncent d�j� que les risques ont �t� amoindris, voire d�finitivement �cart�s. Les 57 malades, qui d�sesp�raient de se voir op�r�s pour cause de fragilit� osseuse et troubles phosphocalciques, �taient les plus heureux. Apr�s avoir re�u des produits anesth�siants et avoir �t� soumis au scalpel, chacun suivant sa pathologie, ils se sont r�veill�s et se sont comport�s comme tous les autres malades op�r�s. �L��quipe pluridisciplinaire est dispos�e � contribuer � la diffusion nationale de cette technique chirurgicale sensible, r�alis�e sur des malades h�modialys�s dont l��tat de sant� complique singuli�rement les protocoles d�anesth�sie-r�animation et de dyalise�, a enfin ajout� le directeur g�n�ral du CHU de Annaba.