Les entraves administratives que rencontrent certains pr�tendants � la candidature au poste de pr�sident de la R�publique pour avril prochain ne sont pas pr�s de se terminer. Les candidats ind�pendants osent ainsi demander l�intervention du pr�sident de la R�publique, Abdelaziz Bouteflika, et �ventuel candidat � sa propre succession, pour leur permettre de collecter les 75 000 signatures exig�es. Comme quoi, le ridicule ne tue pas ! Ly�s Menacer - Alger (Le Soir) - Le minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales ne semble pas prendre au s�rieux certains candidats � l��lection pr�sidentielle du mois d�avril prochain. Hier, au Centre international de presse (CIP) d�Alger, trois candidats ind�pendants, Loth Bonatero, Rachid Bouziz et Abdellah Temine, ont d�nonc� les difficult�s rencontr�es dans le retrait des formulaires de candidature. �L�administration refuse de nous remettre les 75 000 exemplaires de formulaires exig�s pour pouvoir �tre candidats. Elle d�livre, pour certains, 1 000 exemplaires, pour d�autres 60 000 et pour certains autres 100 000. On ne sait pas sur quelles bases des candidats sont favoris�s par rapport � d�autres alors que toutes les conditions devraient �tre r�unies pour ce rendez- vous �lectoral�, d�noncent en ch�ur les trois candidats. Ces derniers ont annonc� officiellement la cr�ation de la �coordination des candidats ind�pendants� qui, selon eux, reste ouverte � tout le monde. D�autres difficult�s sont venues se greffer � celles d�j� �voqu�es pr�c�demment, affirment les trois candidats. �Les trois lignes t�l�phoniques mises � notre disposition n�ont pas r�gl� notre probl�me. L�acc�s au si�ge du minist�re de l�Int�rieur nous est pratiquement interdit. On ne sait pas maintenant � qui s�adresser pour collecter dans les d�lais les 75 000 signatures n�cessaires pour la candidature�, expliquent-ils, parlant aussi de pressions exerc�es sur le terrain sur les personnes qui soutiennent leur candidature. Si Abdellah Temine se montre convaincu de sa participation et de sa capacit� de concurrencer Bouteflika, ce n�est pas le cas du controvers� sismologue Loth Bonatero. Celui-ci adopte un ton mod�r�. Il consid�re que sa candidature participe d�un d�sir de �r�veiller le peuple alg�rien de la l�thargie politique dans laquelle il est plong� depuis des ann�es�. Bonatero ira, dans son intervention, jusqu�� appeler le pouvoir � le laisser mener une campagne en faveur d�une participation massive des �lecteurs au prochain scrutin. �Ces �lections sont importantes pour l�avenir de notre pays. M�me si je n�arrive pas � collecter les 75 000 signatures requises, je demande qu�on nous laisse mener une large campagne aupr�s des citoyens alg�riens, pour �lever le taux de participation � ce grand rendez-vous �, dit-il, insistant sur une ��trange� strat�gie scientifique que lui et ses coll�gues scientifiques ont �labor�e pour sortir le pays de la crise �conomique, politique et sociale. Par ailleurs, les trois candidats sont unanimes � rejeter cette appellation de �li�vres� ou de �tra�tres�. Mais � les �couter parler, on comprend que la participation de Bouteflika � cette �lection, pour briguer un troisi�me mandat, ne leur laissera aucune chance d�acc�der � la magistrature supr�me. C�est ce qu�avoue, � demi-mot, Rachid Temine, le seul � avoir propos� un programme � l�occasion de cette rencontre.