La violence a repris entre les deux communaut�s mozabite et cha�mbie de la ville de Berriane, relevant de la wilaya de Gharda�a, hier, troisi�me jour des confrontations. Plusieurs bless�s ont �t� enregistr�s lors des �chauffour�es, avons-nous appris du comit� de notables rencontr�s devant le si�ge de la municipalit�. N�anmoins, un semblant de calme r�gnait en fin d�apr�s-midi d�hier. La police boucle toutes les rues qui d�bouchent sur la RN 1 depuis les quartiers cha�mbi et mozabite situ�s de part et d�autre de cet axe routier. La ville offrait une image de guerre. Des traces de pneus br�l�s, des voitures et commerces calcin�s �taient visibles dans plusieurs coins de la petite bourgade du Mzab, quadrill�e par des milliers de gendarmes et policiers des forces anti-�meutes, alors qu�aucun commerce n�a ouvert ses portes depuis le week-end dernier. Selon la m�me source, les forces anti-�meutes ont proc�d� dans la journ�e d�hier � l�interpellation de plusieurs dizaines de jeunes des deux communaut�s. �L�appel au calme lanc� par les sages de notre communaut� et ceux des autorit�s locales n�a malheureusement pas �t� entendu par ces gens (les Cha�mba), et croyez-nous, les forces de police, d�p�ch�es par Zerhouni, soi-disant pour ramener le calme, y sont pour beaucoup. Ces policiers, de surcro�t agents de l�ordre, ont assist� � des sc�nes de violence d�une extr�me sauvagerie � l�encontre de nos familles et contre nos commerces sans qu�ils bougent le petit doigt, Dites-le pour toute l�Alg�rie, que nous n�avons d� notre salut qu�� l�intervention des �l�ments de la Gendarmerie nationale, que nous saluons au passage, pour avoir pu arr�ter les massacres�, nous dira M. Mazigou, commer�ant et membre de la communaut� mozabite. Ce dernier nous conduira jusqu�aux locaux de commerce de sa famille, r�duits en cendres lors des violents accrochages qui ont eu lieu dans la journ�e de samedi dernier. �Regardez, tous nos efforts sont r�duits � n�ant, pourquoi toute cette hogra et cette m�chancet� ?� nous lan�a le commer�ant, d�un air d�sesp�r�. Pour rappel, les heurts ont commenc� dans l�apr�s-midi du vendredi dernier, juste apr�s la grande pri�re. L��tincelle de cet �ni�me conflit entre les deux communaut�s, selon des informations recueillies sur place, l�agression, dans la nuit du mercredi 28 janvier, d�un jeune handicap�, r�pondant au nom de Omar Ayoub, issu d�une famille mozabite, par des jeunes de l�autre clan. Ce dernier a �t� �vacu� � l�h�pital de la ville dans un �tat critique. Les violents affrontements, qui ont secou� cette ville depuis vendredi ont fait deux morts et une soixantaine de bless�s. Une importante d�l�gation, form�e notamment de Mozabites, a �t� re�ue dans l�apr�s-midi d�hier au si�ge de l�APC par M. Hadjadj, maire de la ville de Berriane, et ce juste apr�s les violentes altercations ayant oppos� les deux clans, afin, nous dit-on, de trouver une �ventuelle issue � ce grave conflit communautaire. �Croyez-nous que nous n�allons pas nous taire cette fois. Beaucoup de personnes, connues sur la sc�ne locale, doivent �tre jug�es pour leurs actes. Nous d�non�ons �nergiquement le comportement irresponsable du chef de da�ra de Berriane durant ces affrontements fratricides�, nous avouera un notable de la ville, rencontr� devant le si�ge de la mairie.