Pas moins de 4 prix, le grand, ceux du meilleur spectacle, de la meilleure sc�nographie, de la meilleure interpr�tation f�minine et 2 prix d�encouragement, ont �t� d�cern�s par le jury � la troupe Hamid Bentayeb de la maison de jeunes d�Iferhoun�ne, une cinquantaine de kilom�tres � l�est de Tizi-Ouzou, qui a tr�n� sur les 8es Journ�es th��trales d�expression amazighe organis�es du 1er au 5 de ce mois par l�association Amezgoun N�Djerdjer en collaboration avec la maison de la culture Mouloud- Mammeri de Tizi ouzou. Cette troupe marque avec fracas son entr�e en action un an seulement apr�s sa naissance sous la direction de Houche Abderrahmane, metteur en sc�ne, et Hadj Mohand Oulkacem, directeur de la maison de jeunes de la commune d�Iferhoun�ne, localit� rurale parmi les plus d�sh�rit�es du Djurdjura. C�est un sacre obtenu au bout de 6 mois d�efforts soutenus de pr�paration d�ploy�s par les deux responsables suscit�s avec, semble-t-il, des encouragements du pr�sident d�APC. Le succ�s de ces jeunes de 16 � 25 ans constitue un exemple �loquent des potentialit�s de cr�ation artistique et culturelle que rec�lent nos communes pour peu que l�on pr�te attention aux besoins d�expression des jeunes et que l�on sache susciter et encourager les vocations et dons naturels qui sommeillent au sein de la jeunesse. Le rideau est tomb�, ce jeudi 5 f�vrier, sur ce 8e Festival du th��tre d�expression amazighe qui a drain� quotidiennement un public nombreux inesp�r� si l�on tient compte des �chos insignifiants rencontr�s jusque-l� par des troupes professionnelles de passage � Tizi-Ouzou, sans doute pour cause de manque d�information aussi bien sur les troupes elles m�mes que sur la programmation. Il est vrai aussi que le th��tre, surtout dans sa version engag�e, paraissait banni de longue date des spectacles propos�s au public tiziouzien. Ce 8e festival semble avoir d�pass�, on l�esp�re d�finitivement, l�ostracisme qui frappait les �uvres qui ne s�inscrivent pas dans les moules officiels. Le m�rite en revient certainement aux organisateurs, au langage populaire des troupes en pr�sence et � la langue d�expression, � la grande estime dont b�n�ficient toujours Kakeb Yacine et Ali Zamoum, 2 figures embl�matiques du patriotisme et de la culture nationale sans c�sures auxquels sont d�di�es ces 8es Journ�es caract�ris�es par l�exp�rience et de m�ritoires efforts vers la maturit�. C�est l�avis du jury qui, en d�cernant des prix sanctionnant les efforts accomplis, attire l�attention des troupes et des com�diens sur la n�cessit� de ne pas se leurrer ; ils ont tous, individuellement et en groupe, de grosses lacunes � combler pour atteindre le niveau requis par l�art dramatique. Le th��tre, ce n�est pas seulement le discours ou le message c�est aussi une ligne ,une logique dramaturgique, ce sont l�expression faciale et corporelle, ont dit les membres du jury aux troupes participantes dont les m�rites ne sont pas � sous-estimer compte tenu de l�environnement spatial et culturel qui est le leur. La plupart des troupes viennent, en effet, des zones rurales manquant de conditions propices � l��panouissement de la culture. Rappelons que Numidia d�Oran a eu le prix de la meilleure mise en sc�ne et que la pi�ce Les prisonniers, interpr�t�e par une troupe de Ma�tkas, a d�croch� le prix de la meilleure interpr�tation masculine.