Le Mus�e national des antiquit�s et des arts islamiques se trouve dans un �crin verdoyant : � l�int�rieur m�me du parc de la Libert� (ex-parc de Galland), au 177, Bd Krim-Belkacem. Ce mus�e, l�un des plus anciens d�Alg�rie et d�Afrique, raconte l�histoire de l�art alg�rien depuis 2 000 ans. Ex-mus�e St�phane-Gsell Cr�� en 1938, il fut d�abord baptis� mus�e St�phane-Gsell, du nom de son conservateur, grand sp�cialiste de l�arch�ologie au Maghreb et notamment en Alg�rie. Mus�e ambulant Avant d�installer ses collections � l�int�rieur du parc de Galland, ce mus�e abrita d�abord ses �tr�sors�, d�s 1863, dans la premi�re Biblioth�que nationale situ�e � Dar Mustapha Pacha (Casbah). Il a fallu attendre 1896 pour que ce mus�e prenne ses quartiers, d�finitivement, dans la partie haute de ce parc. Un espace occup� pr�c�demment par la premi�re �cole normale d�instituteurs d�Alg�rie. Comme son nom l�indique, le Mus�e national des antiquit�s et des arts islamiques comporte deux importantes sections : la section antique et la section d�art musulman. La premi�re regroupe des sculptures, mosa�ques et une collection de bronzes d�couverts sur des sites de fouilles en Alg�rie. La section musulmane, am�nag�e depuis 2004 dans un nouveau b�timent, est enti�rement d�di�e aux arts islamiques, principalement d'Alg�rie et du Maghreb, quelques collections proviennent aussi des pays du Proche-Orient. Section antique Elle renferme des st�les libyco- berb�res, des sculptures de bronze et des monnaies datant du XIIe si�cle. On peut y admirer �galement des sarcophages, mosa�ques, lampes et poteries de l��poque romaine, sans oublier des petits bronzes, des moulages de statues et de t�tes d��poque romaine et d�autres sculptures gr�co-romaines telles que le torse de Venus de Cherchell. Section d�art musulman Voyage � travers l�art musulman avec une collection de pi�ces de monnaie de l��poque almoravide d�couvertes � la mosqu�e Sidi Boumerouane de Annaba, la mosa�que de la medersa de Tlemcen (1318), les inscriptions sur bois d�une zaou�a de Constantine (1594), un manuscrit de Coran, datant de l��poque de Abdi Pacha (1691), conserv� jadis dans la mosqu�e Ketchaoua. Cette section renferme �galement des sculptures sur pl�tre de Sedrata, pr�s de Ouargla (Xe si�cle), des st�les fun�raires, des sculptures sur pl�tre, des c�ramiques provenant de Kala�t Beni Hammad (XIe si�cle) et de B�ja�a (XIIe si�cle), une collection d�amphores puniques (mosa�ques de l��poque romaine), une marquerie c�ramique de Tlemcen (XIVe si�cle), un coin mon�taire au nom de l�Emir Ali Ben Youssef, et un minbar (chaire � pr�cher) de la grande mosqu�e d�Alger. Celui-ci date de 490 de l�h�gire (1097 apr�s J.-C.), agr�ment� d�un ornement floral, il est consid�r� comme le plus ancien meuble religieux de ce genre en Alg�rie. Tapis et broderie De nombreuses collections provenant des pays arabes en g�n�ral et du Maroc et de la Tunisie, en particulier, sont conserv�es dans cette patrie du mus�e : tapis persans, tapis de Rabat (Maroc), broderie de F�s, Rabat et Ka�raouan, fa�ences de Nabeul (Tunisie), ceinture de F�s, burnous, fa�ences et cuivres marocains. On y trouve, par ailleurs, de magnifiques broderies d�Alger (�charpes, v�tements d�enfants brod�s de fil d�or�). Durant la r�gence, les Alg�rois �taient r�put�s pour �tre d�excellents brodeurs. Si les hommes travaillaient surtout le cuir et le velours selon des traditions andalouses �voquant les motifs de la renaissance espagnole et italienne, les femmes brodaient surtout sur soie, �tamine et toile selon des proc�d�s d�origine balkanique et des �les de la mer Eg�e, import�s par les Turcs. Sabrina L. Mus�e national des antiquit�s et des arts islamiques, 117 Bd Krim-Belkacem, ouvert tous les jours sauf le vendredi de 9h � 12h et de 13h � 16h30, entr�e : 20 DA.