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Musée des Antiquités et Des arts islamiques : L'Algérie terre d'Islam
Publié dans Horizons le 05 - 10 - 2009

Photo : Horizons. A l'heure où l'Algérie s'affaire à célébrer en grande pompe la gigantesque manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique», prévue pour 2011, et dérouler à qui veut voir, entendre et lire ce que notre terre à pu donner au fil des siècles à cette grande civilisation mohammadienne venue d'Orient, l'on n'a pas vu mieux que d'essayer, ne serait-ce qu'à travers quelques bribes d'un patrimoine matériel que les vicissitudes du temps n'ont pas réussi à achever, de mettre en avant quelques facettes illustrant ce passé ô combien glorieux que le ministère de la Culture tente depuis quelques années de raviver à coups de lois, de moyens et de diverses interventions. Et c'est tant mieux !
Le choix porté ici sur la partie islamique du Musée national des antiquités et des arts islamiques obéit, de toute évidence, à cette manière de mettre en valeur des vestiges d'une valeur inestimable, témoignant encore d'une civilisation qui aura marqué le monde entier et la région du Maghreb par son génie multiple.
A ceux qui n'y ont pas encore mis les pieds, et Dieu sait qu'ils sont nombreux dans un pays où la fréquentation des musées serait à coup sûr l'une des plus faibles dans le monde, le musée national des antiquités et des arts islamiques reste la fenêtre idoine pour une escapade dans le temps, à travers toutes les périodes, des plus reluisantes aux moins prestigieuses. Une fenêtre ouvrant sur l'ensemble des dynasties musulmanes qui se sont succédé en terre maghrébine, centrale notamment (l'Algérie actuelle) les Aghlabides, les Hammadites, les Almoravides, les Almohades,…. Et pas seulement, puisque on y trouve diverses pièces, remontant jusqu'à l'âge d'or musulman au Moyen-Orient, précisément aux époques omeyyade et Abbasside.
Au-delà, de sa fonction muséale, il faut bien savoir que cette magnifique bâtisse, ou cette fenêtre si vous voulez, n'est, alors pas du tout, un échafaudage ordinaire, tout bon puisse-il, à servir de lieu à une quelconque administration. Ce qui n'est pas esthétiquement convenable si l'on a pensé, à très juste titre, à l'élever en plein cœur d'Alger, dans l'enceinte même du Parc de la Liberté (ex-Galland) sur les hauteurs de la rue Didouche-Mourad. Il s'agit du plus ancien, nous avons bien dit le plus ancien, musée d'Afrique. Son inauguration remonte à 1897. « Dès 1846 eut lieu une première collecte d'art musulman qui fut présentée, à partir de 1854, dans une exposition permanente dont la ville d'Alger devint le dépositaire en 1889.
En 1896, les épaves de cette exposition jointes aux collections d'art antique qui, depuis 1862, trouvaient place dans le Palais de Mustapha Pacha émigrèrent au Parc de la Liberté (ex-Galland) dans un bâtiment construit à cet effet et inauguré le 19 avril 1897», lit-on dans la présentation historique du musée mise en ligne sur le site du ministère de la Culture www.m-culture.gov.dz
Le musée a connu à travers le temps, bien avant l'indépendance, plusieurs dénominations : musée d'antiquités classiques et d'art musulman, musée Stéphane Gsell (éminent archéologue, spécialiste de l'Afrique du Nord), musée national des antiquités classiques et musulmanes avant qu'il ne prenne enfin le nom de musée national des antiquités et de l'art musulman. Il aura fallu par la suite attendre le 18 avril 2003 pour que la direction du musée prenne la décision d'emménager dans un autre bâtiment voisin pour la section musulmane.
VESTIGES ET PRESTIGE
Il est indéniable que toutes les collections du musée revêtent un caractère d'autant plus précieux, tellement important aux yeux des spécialistes ou non, patrimoine culturel, qu'ils donnent tout le prestige de cette section islamique convoitée, le mot n'est pas le plus approprié, ou sinon le plus fort, pour appréhender un passé dont on ne cesse de découvrir, mais aussi et surtout, d'en tirer une franche fierté. A mesure que nous parcourons les différentes salles d'expositions, c'est un véritable voyage dans le temps tout au long duquel défilent les dynasties musulmanes qui ont façonné chacune à sa manière, la terre algérienne.
C'est ainsi que nous abordons l'époque Hammadite dans l'une de ses plus belles expressions, à savoir les vestiges archéologiques de Qalaâ Beni Hammad. Des carreaux de faïence avec éclats métalliques, une grande pièce en stuc, ou encore la statue prenant la forme d'un lion, témoignent encore d'une présence qui n'a pas encore révélé tous ses secrets. Comme celle d'ailleurs, avant, de l'époque ziride, représentée ici par un fragment en stuc de grande valeur.
Dans cette même salle n°1 qui coiffe la période allant du IX° au XVI° siècle, on y trouve d'autres très beaux panneaux de mosaïque de l'école Tachfiniya, De cette époque également, plastronne fièrement une partie de la chaire à prêcher de Djamaâ El Kebir, l'une des plus vieilles mosquées d'Alger, élevée en 1097, à l'époque de Youcef Ibn Tachfin. Il s'agit, selon Khelil Wahiba, attachée de recherche au musée, de la deuxième plus importante chaire à prêcher, parmi celle de la mosquée d'El Qairouan de Tunisie et El Qerdous du Maroc.
Suivant l'ordre chronologique de notre voyage dans l'histoire, nous débarquons dans le seconde salle pour admirer des pièces dont l'âge va du XVI° au XVIII° siècle. Une période qui englobe en gros l'époque ottomane. Une période que les responsables du musée nous font découvrir à travers une multitude de collections et d'œuvres d'un rare génie. Ainsi, les amateurs de l'armurerie célèbre de l'armée ottomane, auront à admirer, à travers les vitrines, les diverses armes à feu, des sabres, des poires à poudre, des cartouchières voire jusqu'à l'armure complète du soldat ottoman. Parmi les objets les plus précieux dans cette salle, s'élève sans conteste la porte de la mosquée de Ketchaoua (Alger- XVIII°), ou encore les célèbres plats en céramique avec éclat métallique venus d'Andalousie.
Dans la troisième salle, axée entièrement sur le XIX°, les vitrines abritent une collection de vaisselle d'un charme atypique, venue du Maroc. De Tunisie est déroulé un tapis de Qairouane, des meubles nacrés, des carreaux de faïence.
Quant à la quatrième salle, c'est plein dedans du XX° siècle que nous élisons domicile. Un siècle unique que nous visitons à travers quelques échantillons de l'artisanat berbère (la Grande Kabylie, les Aurès ou encore le M'zab). On y trouve une tapisserie richement garnie, de la poterie kabyle, de la boiserie ou encore une bijouterie. Côté arts plastiques, et là nous sommes bel et bien chanceux, d'avoir sous les yeux des toiles célèbres de Omar Racim, de Mohamed Temmam ou encore de Mustapha Bendebbagh, avec pour cerise sur le gâteau, les manuscrits, mais aussi le testament du célèbre peintre français de Boussaâda, convertie à l'Islam, Etienne Dinet.
La dernière salle est réservée exclusivement à la numismatique. Inaugurée en avril 2007, elle offre aux heureux visiteurs un échantillon de collections de monnaies témoignant des différentes civilisations passées par l'Algérie, de l'époque punique (400 ans av. J.-C.) jusqu'à Ahmed Bey.


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