Lors du dernier match amical disput� par l'EN alg�rienne de football face au B�nin, les t�l�spectateurs ont retenu tr�s certainement la d�claration � chaud en fin de match du coach alg�rien Rabah Sa�dane. �Nous avons devant nous six semaines pour pr�parer notre premier match de Coupe du monde contre le Rwanda�, dira-t-il. Avant d'ajouter : �Nous allons corriger nos lacunes, apporter les retouches n�cessaires et redoubler d'efforts pour �tre fin pr�ts lors de ce premier rendez-vous important.� En somme, cette d�claration de l'entra�neur demeure logique apr�s la victoire (2-1) qui a tout de m�me redonn� espoir � tout le monde, dans l'attente bien entendu d'une am�lioration qui s'impose, si l'on veut r�ellement atteindre l'objectif essentiel qui est la qualification � la World Cup 2010. En r�alit�, cet objectif n'est pas seulement le r�ve de l'entra�neur et de sa troupe, mais �galement celui de tout un peuple qui n'a jamais tourn� le dos au onze alg�rien malgr� les nombreuses d�ceptions. En effet, la participation � la Coupe du monde pour la troisi�me fois est un objectif que nous avons rat� cinq fois cons�cutifs, depuis notre deuxi�me pr�sence � cet �v�nement mondial en 1986 au Mexique. Ces �checs r�p�t�s ont �t� lourdement ressentis par tout le monde. Cependant, ce qui fait le plus mal, c'est le fait que les solutions ad�quates qui s'imposaient pour revenir au niveau escompt� n'ont pas �t� apport�es. Durant plus de deux d�cennies, les choses n'ont pas �volu� et notre football a connu beaucoup de d�boires et une situation critique, contrairement � plusieurs pays de notre continent qui ont r�alis� d'excellents r�sultats. Les raisons de ces �checs, qui revenaient souvent sur le plan international, sont en effet nombreuses. D'abord, le championnat, qui est la base essentielle de la bonne marche du football, a souvent connu (pour ne pas dire presque tout le temps) des anomalies. Parmi celles-ci, nous citerons le calendrier qui, tr�s souvent, n'est pas respect�. Le championnat des cat�gories jeunes est pratiquement inexistant. La valse des entra�neurs (cela s'explique par le vide juridique) est latente. Le calendrier de la s�lection nationale et surtout celui des autres cat�gories n'est jamais connu � l'avance, comme c'est le cas des autres f�d�rations partout ailleurs. Un manque flagrant de stages est � mettre �galement en �vidence. Faut-il �galement oublier que les dirigeants de nombreux clubs sont ceux qui freinent le d�veloppement de cette discipline par leur incomp�tence ? Toutes ces anomalies ont produit une mauvaise r�colte qui se r�sume par des absences r�p�t�es lors des grands rendez-vous, ou alors des r�sultats maigres voire insignifiants quand l'occasion de participer nous est donn�e. Nous pensons qu'il est temps de revoir les choses d'une mani�re tr�s s�rieuse et professionnelle surtout, pour pouvoir r�ellement refaire surface et nous replacer parmi les nations footballistiques de bon niveau. Donc, pour aspirer � une bonne moisson et r�colter les meilleurs fruits � l'avenir, il faut tout simplement assurer les moyens logistiques et mettre surtout � la t�te des institutions footballistiques et des clubs des dirigeants et entra�neurs qui remplissent les crit�res, � savoir la comp�tence et le d�vouement. Sans ces �l�ments majeurs qui sont une n�cessite absolue, le football en Alg�rie conna�tra d'autres d�boires plus graves. Cependant, il faut reconna�tre que les bonnes volont�s existent, m�me si souvent elles sont marginalis�es. Et c'est justement sur ces personnes seulement qu'il faut compter pour redynamiser de nouveau le football alg�rien et le remettre sur les rails afin de reprendre de nouveau ce que nous avons perdu depuis un peu plus de deux d�cennies.