Le monde du th��tre est en deuil � Tiaret. Et pour cause, les trois artistes Mohamedi Mohamed, Bouchama Sa�d et Messaoud Abdelkader ne monteront plus sur les planches pour d�voiler leur talent d�artistes �m�rites. Tous � la fleur de l��ge, ces derniers ne savent pas que leur parcours �tincelant allait s�arr�ter en si bon chemin. En effet, en cette fatidique journ�e du 26 f�vrier 2009, ils devaient se d�placer � Sidi- Bel-Abb�s pour d�poser un projet, mais le destin en d�cida autrement. Une violente collision survenue en cours de route leur sera fatale. Le groupe succomba tragiquement entre Sfisef et Mostefa Benbrahim alors qu�un quatri�me, Khatir Abed, est toujours dans le coma. Un vrai drame qui vient de secouer toute la population tiaretie. La terrible nouvelle est tomb�e tel un couperet pour faire tr�s vite le tour de la ville. La consternation est le seul trait qu�on pouvait lire sur le visage de leurs amis, proches et ceux qui les ont c�toy�s. Devant les domiciles mortuaires, que ce soit � Lombard, Za�roura ou cit� Bouhenni, l�ambiance est des plus insoutenables. Larmes, cris, regrets et t�moignages sur la bont� des d�funts, on en parlait sans cesse. Noureddine, l�un des fr�res de Mohamed, l�air visiblement abattu, nous dira d�une voix � peine audible, que le regrett� avait achet� son v�hicule, une Marutti, il y a � peine deux mois pour justement faire des tourn�es th��trales � travers le pays. �Le th��tre �tait sa raison de vivre, tout comme ses compagnons �, lance-t-il d�un ton amer. Mohamed, qu�on surnommait �Alloula junior�, comptait une panoplie d�?uvres dont le c�l�bre monologue sur les �v�nements du 5 Octobre 1988 ou encore les fameuses pi�ces intitul�es Secr�taire pour un jour et Royaume de l��l�phant . De son vivant notre modeste artiste, et gr�ce � ses qualit�s d�artiste de haut niveau, avait impressionn� m�me les ap�tres des planches tels Sirat Boumedi�ne et Abdelkader Alloula. Cette triste circonstance nous fait rappeler tous les enfants prodigues de la r�gion qui n�ont l�sin� sur rien pour marquer de leur empreinte le monde de l�art et la culture � l�image de Abdelhak Chaouch ou encore M�barek Bouakkaz et autres, �teints eux aussi en plein essor. A noter qu�une foule nombreuse est venue au cimeti�re de la ville accompagner, jeudi, les trois artistes � leur derni�re demeure, le tout dans une atmosph�re faite de regrets et d�amertume.