Sur les 220 millions de m�tres cubes de rejets industriels, la quantit� trait�e durant le d�but des ann�es 2000 n�a pas d�pass� les 10 %. En 2006, cette quantit� a atteint les 40 %, mais elle est pass�e au-dessus de la barre des 300 millions de m�tres cubes, a d�clar� hier A. Akli, sous-directeur au minist�re de l�Am�nagement du territoire, de l�Environnement et du Tourisme. Ly�s Menacer - Alger (Le Soir) - L�impact �conomique de ces rejets toxiques est estim� � plus de 800 millions de dollars, soit 2 % du PIB national. A noter que 74 % du tissu industriel sont concentr�s dans les zones c�ti�res de l�Alg�rie. La plupart des unit�s industrielles (44,58 %) sont situ�es � l�est du pays. A. Akli cite l�exemple du complexe de zinc de Ghazaouet qui a fait l�objet d�une op�ration de mise � niveau et de traitement des d�chets qu�il g�n�re qui ne sont pas sans danger sur la sant� publique et l�environnement. Il dira qu�une demande a �t� transmise au Fonds mondial de l�environnement pour l�obtention d�une aide financi�re qui permettra � l�Alg�rie de poursuivre sa lutte contre la pollution de l�environnement. Il s�agit surtout des actions men�es pour les op�rations de d�samiantage de plusieurs cimenteries � travers le pays. Des taxes ont aussi �t� instaur�es par les pouvoirs publics afin de pousser les op�rateurs �conomiques industriels � prendre en charge le volet du traitement de leurs rejets et contribuer � la sauvegarde de la nature. Ces taxes ont �t� le pr�lude � l�implantation d�une nouvelle culture de management environnemental des entreprises qui ont commenc� � s�inscrire pour l�obtention de la certification Iso 14 001 d�di�e � ce volet. Cette conformit� � la norme Iso 14 001 ne r�sout toutefois pas tous les probl�mes li�s � l�environnement, mais permet � ces entreprises de s�organiser et de mettre en place un syst�me efficace de management industriel, a indiqu� A. Benza�d, consultante au sein du Conservatoire national des formations � l�environnement (CNFE), qui a organis�, hier, une journ�e d�information sur le syst�me en question, � Alger. L�intervenante a, par ailleurs, salu� �la prise de conscience des entreprises en mati�re de respect de la r�glementation pour la proc�dure de certification�. Elle affirme que sur sept entreprises suivies dans le cadre d�un projet men� conjointement avec la GTZ et le CNFE, cinq ont pu �tre certifi�es. L�apport des dirigeants de ces soci�t�s industrielles a �t� mis en valeur par A. Benza�d qui esp�re une grande adh�sion � la norme Iso 14 001 de la part des autres entreprises nationales, les ann�es � venir. Le pr�sident de la Chambre alg�rienne de commerce et d�industrie, B. Bendjaber, a affirm� que les entreprises alg�riennes rencontrent d��normes difficult�s � se faire une place sur le march� europ�en en raison de leur non-conformit� aux normes de s�curit� environnementale, en vigueur dans le Vieux- Continent. Dans les d�bats engag�s durant cette rencontre, le repr�sentant du d�partement que dirige Cherif Rahmani a indiqu� que 120 contrats de performance ont d�j� �t� sign�s entre son minist�re et les entreprises alg�riennes �soucieuses � de contribuer � la protection de l�environnement. Pour sa part, le chef d��tude au minist�re de l�Industrie et de la Promotion de l�investissement, A. Tellailia, affirme qu�au 31 ao�t 2006, ce sont 50 entreprises qui sont certifi�es � la norme Iso 14 001 sur un total de 370 qui ont obtenu diff�rents types de certification. Ce chiffre est appel� � augmenter vu le soutien apport� par les pouvoirs publics en assistant techniquement et financi�rement, � hauteur de 50%, les entreprises qui souhaiteraient se conformer � ladite norme. Le conf�rencier affirme, toutefois, que ces chiffres ne concernent que les entreprises qui ont �t� recens�es par le d�partement de Abdelhamid Temmar. Le montant de l�aide financi�re n�exc�de pas les 3 millions de dinars. A. Tellailia d�clare avoir obtenu un accord de principe aupr�s du ministre pour relever cette aide � 80%. Un autre accord a �t� aussi obtenu aupr�s de A. Temmar pour �largir la certification des entreprises � la norme Iso 22 000. Par ailleurs, ni le directeur g�n�ral de la CNFE, M. L. Khardine, ni les autres repr�sentants des autres minist�res de la PME, de l�Industrie et de l�Agence nationale de d�veloppement de la PME qui a mis en �uvre un programme sp�cial pour leur mise � niveau, n�ont pu satisfaire la curiosit� de certains pr�sents qui s�interrogent sur la source du financement des entreprises qui souhaitent se conformer aux normes environnementales. Diff�rents programmes de soutien financier sont en fait diligent�s au niveau de chacune de ces institutions pour le financement d�une m�me op�ration qui est celle de se conformer � la norme Iso 14 001. Il faut noter que l�Etat a d�bloqu� plus de 540 millions de dinars dans le cadre de l�accompagnement et de la certification des PME. Des efforts demeurent, toutefois, � consentir en mati�re de sensibilisation, aussi bien de la part des industriels que de la soci�t� concernant la protection de l�environnement qui constitue aujourd�hui l�un des principaux d�fis de toute la plan�te.