La Journ�e internationale de la femme est devenue incontestablement celle de l��valuation des avanc�es enregistr�es par les soci�t�s, en mati�re de lutte contre la discrimination � l��gard des femmes. Comme chaque ann�e, les femmes en Alg�rie, les militantes en particulier, s�approprient cette journ�e en brossant un tableau sur la situation des droits des femmes. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Le Comit� des femmes de la Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�Homme (LADDH) a organis� hier, en son si�ge, une conf�rence de presse pour marquer l��v�nement du 8 mars, qui se veut revendicatif. Anim�e par Nac�ra Merrah et Nadjia Zeghouda, cette rencontre a mis l�accent sur les manques � gagner en mati�re de droits des femmes au sein de notre soci�t�, notamment pour ce qui est de l�application des trait�s et conventions internationaux. Les deux conf�renci�res reviennent sp�cifiquement sur la Convention des Nations unies sur l��limination de toutes les formes de discrimination � l��gard des femmes (Cedaw), que l�Alg�rie a ratifi�e en 1996, avec des r�serves justifi�es par des alibis religieux. En cette conjoncture politique d��lection pr�sidentielle, le comit� fait valoir le droit de vote et le droit de repr�sentativit� politique des femmes dans les instances de gouvernance. Pour ce qui est du vote, les conf�renci�res estiment que les Alg�riennes doivent exprimer leur position d�une mani�re responsable et savoir que le boycott est un acte politique et assum�, et non un acte anodin. Par ailleurs, les conf�renci�res se disent convaincues que la repr�sentativit� politique des femmes au sein des instances �lues doit imp�rativement et provisoirement passer par le syst�me des quotas, afin de garantir cette pr�sence f�minine. �Nous savons qu�en politique, les quotas sont faits par r�gions, alors autant exiger ce droit pour les femmes�, souligne-t-on. En dehors du politique, la discrimination � l��gard des femmes est de plus en plus visible, que ce soit dans le milieu professionnel ou � l�int�rieur de la famille. Victimes de sexisme, de violences physiques et psychologiques, les Alg�riennes sont, malgr� leurs comp�tences professionnelles �gales � celles des hommes, souvent marginalis�es des sph�res d�cisionnelles dans leur milieu de travail. Concernant la famille, les amendements du code de la famille et celui de la nationalit� ne sont pas encore enracin�s dans les mentalit�s, retardant ainsi leur application par les administrations locales. Donc, l�urgence dans ce combat contre la discrimination, affirment les conf�renci�res, �est de faire conna�tre aux femmes leurs droits�. C�est l� le sens de ce comit�, qui base sa strat�gie sur une campagne de sensibilisation et de vulgarisation de ces droits nationaux et des conventions internationales.