La Ligue arabe a élaboré une stratégie régionale sur "la protection de la femme arabe: sécurité et paix" en vue de lutter contre les violences à l'égard de la femme, notamment lors de conflits ou de guerres. Dans un communiqué publié jeudi à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre les violences à l'égard de la femme célébrée le 25 novembre, la Ligue a salué les progrès enregistrés par les pays arabes en matière de lutte contre la violence et la discrimination contre la femme. La journée mondiale de lutte contre les violences à l'égard de la femme coïncide cette année avec le dixième anniversaire de la promulgation par le Conseil de sécurité de la première décision qui avait alors appelé la communauté internationale à oeuvrer en faveur de l'autonomie de la femme et sa protection aussi bien en temps de paix qu'en temps de guerre. La Ligue arabe a souligné à cet égard, le souci des pays arabes de diversifier les moyens de lutte contre toutes les formes de violence contre la femme, à travers l'élaboration de stratégies nationales et la promulgation ou l'amendement de lois pour protéger la femme. Elle a appelé les organisations de la société civile et les organisations non-gouvernementales (ONG) concernées par la promotion de la femme à soutenir les efforts déployés par les pays arabes ou dans le cadre de l'action arabe commune, à travers la sensibilisation autour de la nécessité de lutter contre toutes formes de violence et de discrimination contre la femme pour réunir toutes les conditions du développement social. La convention de lutte contre toute forme de discrimination contre la femme, adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU, en 1979, prévoit la garantie des mêmes droits de l'homme à la femme, en vue d'assurer la participation efficace de celle-ci à la réalisation du développement durable. Le rapport du programme des Nations-unies pour le développement (PNUD) sur la femme dans le monde arabe avait affirmé que celle-ci souffrait des mêmes violences que celles que subissent les autres femmes dans le monde, outre le fait que certaines législations arabes sont qualifiées de "discriminatoires" pour la femme. Malgré l'adoption par la majorité des pays arabes de la convention de lutte contre les violences à l'égard de la femme, certains d'entre eux émettent des réserves à son sujet.