Le principe de l'égalité des droits entre l'homme et la femme ne doit pas être théorique », affirme la ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH). Dans un communiqué rendu public hier, l'ONG invite, à l'occasion de la journée internationale de la tolérance (16 novembre), les autorités à inculquer aux nouvelles générations les principes de la tolérance, notamment à l'égard de la femme. Ce qui n'est pas le cas actuellement en Algérie. La femme algérienne, indique la LADDH, se heurte à des discriminations dans le domaine public, dans sa vie professionnelle et privée, qui se dévoilent sous le signe de la contrainte, de la soumission et de la subordination, pour la priver de tout pouvoir de décision. « Une situation qui trouve son explication dans l'exclusion, durant ces 15 dernières années, de la culture du dialogue, de tolérance et du droit à la différence », explique le communiqué. « La LADDH lance un appel aux institutions officielles, notamment celles du secteur éducatif, pour œuvrer à l'éducation des nouvelles générations sur les principes de tolérance, partie essentielle de la culture des droits de l'homme », ajoute la même source. Dans ce sens, l'organisation exhorte aussi les associations de la société civile, les syndicats, la presse et les hommes de culte à œuvrer, chacun dans son domaine, à la diffusion des valeurs de tolérance selon la déclaration de l'Unesco. « Il faut vivre ensemble, les uns avec les autres, et non pas les uns contre les autres. Le chemin à parcourir est encore bien long et les difficultés nombreuses, mais la volonté existe pour combattre toute intolérance et toute discrimination », souligne l'organisation que préside Mustapha Bouchachi. La ligue appelle aussi à bannir l'intolérance concernant la liberté religieuse qui doit être respectée, conformément aux principes de la Déclaration universelle des droits de l'homme, du pacte international aux droits civils et politiques et aux dispositions de la constitution algérienne. « La tolérance est la clé de voûte des droits de l'homme, du pluralisme, de la démocratie et de l'Etat de droit », rappelle la LADDH.