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8 mars, oui, mais� Par Arezki Metref [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 03 - 2009

En plus, �a tombe pile poil. Le 8 Mars ! Ressortir la panoplie. Le r�le de la femme dans l��dification nationale. R�citer, comme une po�sie apprise � l��cole sous la menace de la falaqa, le couplet sur l�h�ro�sme de la moudjahida dont l�action s�est poursuivie, � l�ind�pendance, par l�apport � la construction du pays. R�chauffer les envol�es lyriques fugaces, valables un jour, du lever � la tomb�e de la nuit, sur la grandeur des m�res, des s�urs, des �pouses.
Et, pour s�amender de toute une ann�e o� la femme n�est l� que pour veiller � l�humeur du seigneur, on consent, pendant une journ�e, des fleurs et quelques mots qui ne mangent pas de pain. Bien s�r, tant qu�un truc qui s�appelle code de la famille dormira sur le bureau des magistrats et surtout dans la t�te des Alg�riens, le 8 Mars ne devra servir qu�� �a : rappeler son inanit� et sa profonde injustice ! Se souvenir que l�Alg�rie reste le pays d�Afrique du Nord le plus arri�r� en mati�re de droits des femmes. Ni le Maroc ni la Tunisie ne sont � ce niveau de r�gression. Et encore ! Heureusement, il y a eu une petite am�lioration avec les derniers amendements. Il n�emp�che que la lanterne rouge, c�est nous ! L�Alg�rie demeure le pays des femmes de Hassi Messaoud. On se souvient. C��tait dans la nuit du 17 juillet 2001. Quartier El- Ha�cha, bidonville de Hassi Messaoud. Une trentaine de femmes ont �t�, toute une nuit, soumises � la barbarie. �Les purificateurs de m�urs� qui les ont attaqu�es ne leur ont rien �pargn� : viol, tortures, lac�ration au couteau. Qui �taient-elles ? Des femmes qui travaillaient dans les bases p�troli�res, dans l�entretien et les cantines. Leurs agresseurs ? Des voisins, jeunes et moins jeunes, pouss�s au fanatisme, qui faisaient payer � ces femmes, souvent seules, le fait de venir chercher du travail loin de chez elles. Pour faire passer la pilule, on les a trait�es de �prostitu�es�. L�action en justice n�a rien de significatif. Tant que les plus hautes instances de l�Etat n�en auront pas d�nonc� vigoureusement les auteurs, ce lynchage demeurera comme une plaie dans l�histoire de ce pays. On ne peut passer un 8 Mars en fleurs, sachant qu�un tel �v�nement a pu avoir lieu. Pire, en l��tat actuel des choses, rien n'en emp�cherait la reproduction. De m�me que rien n'emp�che, on le voit, les reculades en mati�re de droits des femmes. L�Association f�minine pour l��panouissement de la personne et l�exercice de la citoyennet� (Afepec) d�plorait, d�j� en 2006, que le 8 Mars, �les femmes du monde entier �valuent et recensent leurs acquis et droits conquis alors que nous en sommes chaque jour � compter les reculs sur nos droits d�j� minces et les atteintes � notre dignit�. Quelque chose a chang� depuis ? Non ! Les supplici�es de Hassi Messaoud continuent � passer pour les responsables de ce qui leur est arriv� et il ne viendra � l�id�e de personne qu�on demande des comptes � leurs bourreaux. Le code de la famille est toujours l�. Nul ne voit de probl�me. On parle d�autre chose. Les militants pour les droits des femmes se comptent sur les doigts d�une main, comme si ces derni�res n��taient pas des citoyennes. Les militantes des droits des femmes, elles, continuent � crier dans le d�sert, m�me si quelques-unes, fatigu�es, ont pr�f�r� s�arr�ter dans la fra�cheur d�oasis ombrag�es. Et la caravane passe. Les quelques associations de femmes qui, contre ce qui ressemble � une fatalit� ind�montable, poursuivent ce combat pour la dignit� des femmes m�ritent �videmment plus que les encouragements habituels dont sont justiciables les militants pour la justice. A contre-courant d�une opinion d�mocrate r�sign�e, elles ne s�arr�tent pas, stimul�es par les conqu�tes des femmes dans leurs droits partout dans le monde. Avec elles, il est n�cessaire de clamer que le 8 Mars n�est pas � ne doit pas �tre � seulement cette journ�e convenue au cours de laquelle l�homme, quand il est bien dispos�, s�acquitte d�un devoir annuel en payant d�une demi-journ�e f�ri�e et de quelques fleurs sa conscience. Combien sonnent faux ces discours qui permettent au verbe sonore de compenser la tragique l�chet� dans les faits, sachant le m�pris dans lequel sont tenues les femmes dans leurs droits ? Le 8 Mars, donc, est le moment pour rappeler que si le pays, hommes et femmes, va mal, les femmes en supportent le plus lourd fardeau. Comme les supplici�es de Hassi Messaoud, des milliers de femmes ont �t� viol�es par les int�gristes. Elles attendent toujours que justice soit rendue. Les violences faites aux femmes sont tellement courantes et banalis�es que le contraire para�t anormal. L�Etat doit, l� aussi, jouer son r�le de protection. Les discriminations dont sont victimes les femmes inf�rioris�es par une interpr�tation religieuse qui semble immuable sont diverses. Voil�, le 8 Mars. Je n�offrirai pas de fleurs. A cause de tout �a ! Encore que, si �a fait plaisir�

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