Des centres d�engraissement et de transit seront mis � la disposition des �leveurs et seront op�rationnels � partir des mois d�avril et mai prochains, a annonc� hier le ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural, Rachid Bena�ssa, lors d�une rencontre avec les cadres de son secteur, tenue au si�ge de son d�partement. Ly�s Menacer - Alger (Le Soir) - Ce nouveau service sera propos� aux �leveurs � des prix �avantageux �, a-t-il pr�cis�. Des tunnels de cong�lation, pour le stockage de la viande, seront �galement mis � la disposition des �leveurs qui souhaitent r�duire les frais d�engraissement et qui ne disposent pas de chambres froides. �Cela ne veut pas dire que c�est l�Etat qui ach�tera les troupeaux ou la viande aupr�s de ces �leveurs�, a insist� M. Bena�ssa. Un tel service fera office aussi de syst�me de r�gulation, pour r�soudre le probl�me du surp�turage qui fait flamber le prix des aliments du b�tail, donc celui du b�tail et de la viande. Le ministre dira que les pouvoirs publics ont repris les unit�s de cong�lation, qui seront restaur�es et utilis�es dans les meilleurs d�lais, surtout que nous sommes � l�approche de l��t�. Ces unit�s sont confi�es � la SGP Prada, a-t-il ajout�. La capacit� de stockage des unit�s r�cup�r�es jusque-l� est estim�e � environ 400 000 m�tres cubes. L�Etat s�est attel� � r�cup�rer d�autres unit�s, pour renforcer la cha�ne de stockage de la viande et des autres produits agricoles, jug�es insuffisantes. Cela permettra de renforcer les capacit� du syst�me de r�gulation, appel� Syrpalac, qui a �t� cr�� suite � la crise de la pomme de terre connue par l�Alg�rie il y a environ une ann�e. Le ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural affirmera que ce nouveau service va att�nuer le probl�me du stockage, mais ne le r�glera pas d�finitivement. Il indiquera, � cette occasion, que les op�rateurs publics et priv�s nationaux sont invit�s � apporter leur contribution pour la consolidation de la cha�ne du froid dans notre pays, pour une meilleure disponibilit� des produits et � des prix accessibles aux consommateurs. Les silos de bl� inexploit�s sont concern�s par cette op�ration qui vise � r�guler la production agricole. Les unit�s de services (� l�exemple de Edima) seront �galement r�habilit�es. Les agriculteurs qui ne disposent pas de suffisamment de moyens, pour faire appel � ce genre d�unit�s, sont invit�s � se rassembler autour de coop�ratives agricoles. Des avantages fiscaux seront accord�s aux uns et autres, a d�clar� le ministre. Pour ces unit�s de services, un soutien public des prix des mat�riels agricoles et d�irrigation �conomisant l�eau est institu�, a d�clar� le ministre. Il est de l�ordre de 25 � 45 %, en plus du cr�dit accord� pour le leasing. Le prix d�acquisition des engrais sera soutenu lui aussi � hauteur de 20 %. Ce sera �galement le cas pour le co�t de l�acquisition et de la reproduction des semences et des plants qui b�n�ficieront d�sormais d�une subvention de l�Etat. La mesure relative � l�alignement des prix locaux des c�r�ales livr�es aux coop�ratives c�r�ali�res et de l�gumes secs sur les march�s mondiaux a �t� reconduite. Certaines de ces d�cisions ont �t� annonc�es par le pr�sident de la R�publique, lors de sa visite dans la wilaya de Biskra. Par ailleurs, les institutions financi�res sont apell�es, pour la �ni�me fois, � jouer le jeu et faciliter la t�che aux agriculteurs qui se plaignent souvent des lenteurs bureaucratiques et des difficult�s � acc�der aux cr�dits bancaires. Concernant les 200 milliards de dinars annonc�s par le pr�sident de la R�publique et qui seront allou�s au secteur agricole � raison de 3 milliards de dollars par an, le ministre indiquera que 60 milliards de dinars seront affect�s au renforcement du capital productif, 70 milliards de dinars pour le financement du syst�me de r�gulation de la production agricole, 60 milliards de dinars pour le d�veloppement rural et le reste pour la modernisation de l�administration agricole et la formation dans le secteur. Mais, en dehors de tout cet argent d�pens�, et malgr� la politique de renouveau de l��conomie agricole et rurale, des d�cisions politiques prises au sommet de l�Etat, les agriculteurs et les �leveurs continuent � se plaindre, au point o� certains ont carr�ment chang� d�activit�, laissant leur terre en jach�re. Le travail d�information, de communication, de sensibilisation et d�orientation, que devaient mener les directions des services agricoles dans certaines wilayas ainsi que les responsables des for�ts est, en partie, � l�origine des blocages qui remettent en cause toutes les initiatives. Le ministre de l�Agriculture lui-m�me ne cesse de le rappeler � chacune de ses rencontres avec les cadres de son secteur qui ne sortent pas sur le terrain. Sauf que Rachid Bena�ssa ne semble pas d�cid� � s�vir pour sanctionner les responsables d�faillants, auxquels il rappelle que la s�curit� alimentaire est une question de souverainet� nationale, n�cessitant une prise de conscience collective. Pour conclure, le ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural lance un appel � tous les investisseurs, nationaux et �trangers, pour �une mobilisation r�elle, � la hauteur des moyens que l�Etat � mis � (leur) disposition�. L. M. EFFACEMENT DE LA DETTE DES AGRICULTEURS Le dossier entre les mains du minist�re des Finances L�op�ration d�effacement des dettes des agriculteurs, d�un montant de 41 milliards de dinars, sera men�e par le minist�re des Finances, a d�clar� hier le ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural, Rachid Bena�ssa, lors d�un point de presse organis� au si�ge de son d�partement. Le nombre de fellahs qui b�n�ficieront de cette op�ration n�a pas �t� pr�cis� pour �viter toute pol�mique. N�anmoins, ce dernier peut varier de 110 000 � 111 000 agriculteurs. Le ministre de l�Agriculture a rappel� que la d�cision prise par le pr�sident de la R�publique Abdelaziz Bouteflika, le 28 f�vrier dernier � Biskra, lors de la conf�rence nationale sur le renouveau agricole et rural, ne concerne que les agriculteurs et les �leveurs. Les entrepreneurs et autres acteurs de l�activit� agricole sont exclus, a pr�cis� Rachid Bena�ssa, qui donnait l�impression que ce dossier lui �chappait compl�tement.