Il est tout à fait clair que les bonnes conditions climatiques, l'aide de l'Etat, et la volonté des agriculteurs et des éleveurs sont les seules conditions de relancer le secteur de l'agriculture en Algérie. Ainsi, il est nécessaire que les responsables prennent en compte les spécificités de chaque région pour une meilleure gestion et afin de réaliser leurs projets. Rappelant que le patrimoine ovin national était en 2008 plus de 20.2 millions de têtes contre plus de 1.6 de bovin. Aussi, la production de viandes rouges a été évaluée à 3.1 millions de tonnes. Dans ce cadre, et lors d'une rencontre avec les éleveurs, M. Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, a annoncé, il y a deux jours à Alger, une batterie de mesures au profit des éleveurs pour la préservation de la richesse animale nationale durant les trois prochaines années. Il a précisé que ces mesures consistent à faciliter la distribution de l'orge, sécuriser la richesse animale contre les catastrophes naturelles, prendre en charge l'excédent de production et permettre aux éleveurs d'exploiter une partie des terres protégées. Ainsi, et en ce qui concerne l'approvisionnement en orge, le ministre a appelé l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) à ouvrir de nouveaux points de vente dans les régions à vocation pastorale et à les rapprocher des éleveurs. Selon le ministre de l'Agriculture, "les coopératives doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour l'ouverture de ces points de vente dans un délai ne dépassant pas un mois, car il s'agit de la plus importante richesse nationale". Il a appelé la Caisse nationale de mutualité agricole à ouvrir de nouvelles sections "dans les meilleurs délais" au niveau de ces régions en vue de permettre aux éleveurs d'assurer leur richesse animale contre les catastrophes naturelles, notamment les crues d'oueds, soulignant la nécessité de créer des unités ou des centres de protection du cheptel ovin en cas de catastrophes. Par ailleurs, et concernant l'excédent de production, le ministre a donné des instructions à l'entreprise de gestion des participations relatives au développement rural et celle chargée de la production animale pour l'ouverture d'unités d'accueil et le stockage de cet excédent en attendant la réception de trois centres d'abattage en 2010 (Djelfa, El Bayadh et M'sila). Ainsi, et lors de cette rencontre, M. Benaïssa a décidé la création d'unités de services agricoles et leur rapprochement des éleveurs en prenant en compte "les spécificités de chaque région". Dans le but de protéger la richesse animale, le ministre a appelé à la création de fermes pilotes pour la protection des espèces dans plusieurs régions du pays, d'une part, et la commercialisation de leur production, d'autre part. Par ailleurs, les éleveurs ont demandé l'aide de l'Etat concernant les moyens de transport et l'habitat rural. S'agissant de l'exploitation par les éleveurs d'une partie des terres protégées dans le pâturage, le ministre a chargé la Direction générale des forêts de créer dans chaque wilaya un comité pour actualiser les programmes d'aménagement des terres et identifier les régions à protéger. Zineb B.