�Quelle cr�dibilit� reste-t-il � l��lection pr�sidentielle d�avril 2009 lorsque le principal organisateur, le Premier ministre M. Ouyahia, a dit publiquement que l�opposition ne prendra pas de sit�t le pouvoir ? L�un de ses alli�s, l�islamiste Soltani, a d�clar� avec une l�g�ret� d�concertante que le pr�sident sera �lu avec ou sans la participation des �lecteurs. Le troisi�me alli�, le chef du FLN, quant � lui, a d�ores et d�j� arr�t� le taux de participation � 65 %. De plus, cet organisateur tra�ne toujours les stigmates politiques relatifs � des �lections organis�es sous son r�gne�, d�plorait, il y a quelques semaines, un cadre d�un parti de l�opposition. Pour cette opposition comme pour le pouvoir, l�enjeu du scrutin du 9 avril est le taux de participation. Dans cette bataille � distance, le pouvoir a plusieurs atouts que l�opposition ne poss�de pas, � savoir la capacit� d�influer sur les �v�nements et singuli�rement sur les r�sultats des urnes. Mais les partisans du boycott ont tout de m�me remport� une manche. Ils ont r�ussi � installer le doute dans le camp adverse. Effectivement, le d�ploiement inconsid�r� des moyens de l�Etat et de sa force de persuasion quotidiennement r�v�le une situation de doute au niveau sup�rieur du pouvoir : une faible participation est synonyme de discr�dit de ces �lections. Actuellement, cette issue n�est pas � exclure. D�s lors, le pouvoir sera tent� par une solution administrative : �laborer ses propres P-V de r�sultats. En outre, la tentative du pouvoir de forcer la main aux �lecteurs ne se fera pas sans d�g�ts. ��Je me demande si je suis face � un pr�sident ou � un candidat. Il (le candidat-pr�sident, ndlr) utilise les moyens de l�Etat, les m�dias lourds, l�administration et l�argent du Tr�sor public�, constate Fawzi Reba�ne, l�un des candidats et d�ajouter que le climat politique est pollu�. Le programme �lectoral entam� en 2007 visant � garder le pouvoir se poursuivra in�luctablement jusqu�au soir du 9 avril. Les cinq adversaires de Bouteflika ont-ils les moyens de lui tenir t�te ainsi qu�� l�administration ? S�rement pas. Les capacit�s des trois li�vres : huit fois moins importantes que celles du pr�sident-candidat Quelles sont les capacit�s au plan �lectoral, ceux que les observateurs qualifient comme �tant de simples li�vres, pour les �lections d�avril 2009 ? La d�termination de leurs capacit�s politiques appartient, au demeurant, aux seuls �lecteurs et militants de leurs partis respectifs. Mais, faisons la comparaison des performances des uns et des autres pour tenter de cerner un tant soit peu la cr�dibilit� de ces li�vres et par cons�quent la charge comp�titive de l��lection pr�sidentielle d�avril 2009. � la pr�sidentielle de 2004, Louisa Hanoune a �t� cr�dit�e d�un score de 101 630 voix. 63 761 voix ont �t� attribu�es � Fawzi Reba�ne. Le coll�ge �lectoral a �t� estim�, en 2004, � plus de 18 000 000 voix. Les scores r�alis�s par Hanoune et Reba�ne repr�sentaient moins de 2 % compar�s � celui r�alis� par le candidat Bouteflika qui a engrang� 8 651 723 voix. Moussa Touati n�a pas particip� aux joutes de 2004. Cependant, ses partisans du FNA ont concouru en 2007, pour les int�r�ts des conseillers communaux, des d�put�s et de leur parti. Ce qui les motive � d�ployer de l��nergie pour rameuter davantage les �lecteurs. Le chef du FNA �tait, par ailleurs, le principal animateur pour son parti lors des campagnes pour les �lections l�gislatives et locales d�avril 2007. Au final de ces deux campagnes, 4,22 % des �lecteurs ont vot� pour les listes du FNA � la d�putation et 836 305 autres �lecteurs ont choisi les candidats du FNA aux communes et aux APW. En conclusion, ce n�est qu�une simple hypoth�se de travail. On constate � travers ces statistiques que le cumul des voix des trois meilleurs candidats face � celui du pouvoir ne repr�sente qu�environ 1/8 des voix affect�es par l�administration au pr�sident-candidat en 2004. Cette comparaison r�v�le la disproportion des forces en comp�tition et d�voile un �cart qu�il serait miraculeux de combler le jour du vote. Les trois autres candidats aux �lections d�avril 2009 sont, pour l�heure, de parfaits inconnus pour la majorit� des �lecteurs. Participation, enjeu r�el et craintes de bourrage des urnes Citoyens et grand nombre d�observateurs ne se font plus d�illusion sur l�issue favorable au pr�sident-candidat du scrutin du mois prochain. Le chemin de la victoire �tant solidement balis�, reste pour le pouvoir de r�gler l��quation du taux de participation. Or, pr�sentement, et � travers les d�clarations des chefs des partis de l�Alliance pr�sidentielle, le constat est amer pour le r�gime. Le citoyen ne montre, pour l�heure, que tr�s peu d�int�r�t pour les prochaines �lections. Il (le pouvoir) sera donc tent� par la solution de facilit�. Faire voter les absents. C�est la m�thode usit�e habituellement, particuli�rement lors du r�f�rendum portant approbation � plus de 85 % de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Elle a �t�, rappelons-le, utilis�e deux fois en 1997 pour projeter le RND � la premi�re place lors des �lections locales et l�gislatives. A l��poque, l�administration avait fait voter une partie des �lecteurs absents au profit de ce parti. Ainsi, le taux de participation a �t� revu � la hausse et le RND, qui est arriv�, en terme de r�sultats r�els, dernier, a vu grimper ces derniers pour occuper la premi�re place. Plusieurs indices laissent, en effet, les observateurs sceptiques quant � la r�gularit� du prochain scrutin pr�sidentiel. L�examen des modalit�s techniques mises en pratique lors des votes confirme ces craintes. Selon les articles 40, 41, 59 de la loi organique 97/07 portant r�gime �lectoral, tous les responsables en charge directement du processus �lectoral sont d�sign�s, pour le jour du vote, par l�administration locale notamment le personnel des bureaux, des centres de vote et des commissions �lectorales communales. Les membres des commissions �lectorales de wilaya sont conjointement d�sign�s par le ministre de la Justice pour le pr�sident (article 88) mais par le wali en ce qui concerne le vice-pr�sident et les deux assesseurs. De plus, tous les responsables qui interviennent en amont le jour du scrutin notamment les walis, les SG des wilayas, les magistrats, les responsables des services de s�curit�, les directeurs ex�cutifs et surtout les chefs de da�ra sont nomm�s par d�cret pr�sidentiel, c'est-�-dire le candidat. La majorit� d�entre eux ont un pouvoir d�cisionnel sur la gestion et le d�roulement du scrutin. Soyons n�anmoins prudents dans la syst�matisation de l�insinuation. Mais, d�un autre c�t�, dans ce climat d�l�t�re r�gnant dans le pays, fait d�all�geance massive et de reniements, les hommes et femmes qui ont un poste de responsabilit� et qui osent se mettre en face du clan au pouvoir ne font pas long feu. Plusieurs d�entre eux ont fait la mauvaise exp�rience pour se faire d�barquer illico presto. Pour revenir � la gestion du scrutin, le r�le des chefs de da�ra est strat�gique. Ces derniers proc�dent au filtrage des listes des personnels des centres et bureaux de vote et proposent les 4 membres des commissions �lectorales communales aux walis pour r�quisition. Ils peuvent �galement faire pression sur des pr�sidents de bureaux de vote pour leur signer des P-V de d�pouillement antidat�s. Cela a �t� fait par le pass�. C�est la m�thode du bourrage des urnes. Il y a �galement des membres de bureaux de vote qui acceptent malheureusement de communiquer de faux r�sultats. C�est par le canal des da�ras que transitent, en outre, les chiffres des sondages, au sujet de la participation et de son �volution heure par heure. Il n�existe aucune instance autonome qui r�alise cette �valuation. Cette forme de fraude (par les urnes) n�est pas facile � syst�matiser sur les quelque 43 000 bureaux de vote, diss�min�s � travers le territoire national, en plus de ceux de l��migration. Mais, sur 1 541 commissions �lectorales communales et quelques dizaines de commissions en charge du vote de l��migration, le champ d�action se r�tr�cit et la man�uvre plus ais�e. On a vu, par le pass�, des responsables interdire syst�matiquement aux candidats ou � leurs repr�sentants l�acc�s aux travaux de ces commissions, comme la loi leur en donne la possibilit� (articles 58 et 164). C�est par le biais de ces commissions que le RND s�est retrouv� double vainqueur en 1997. Il y a lieu de rappeler que les P-V �labor�s par ces commissions communales sont des r�capitulatifs de ceux des bureaux de vote. Ils sont transmis � une �chelle sup�rieure, � la commission �lectorale de wilaya. Cette instance, au terme de l�article 165, fonctionne de mani�re opaque. Et pour cause, il n�est nullement fait mention dans la loi que le candidat ou son repr�sentant a droit d�assister aux travaux. Le m�me article offre, toutefois, la possibilit� au candidat ou � son repr�sentant de r�cup�rer la copie du P-V. Cette disposition est malheureusement al�atoire. La loi exige que les r�sultats des bureaux, r�capitul�s dans les P-V globaux des commissions �lectorales communales, transitent d�abord par les commissions �lectorales de wilaya pour �tre ensuite achemin�s au niveau du Conseil constitutionnel. Ce n�est souvent pas le cas. Les P-V transitent le plus souvent par les da�ras et la wilaya (administration). Le minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales et les wilayas n�ont qu�un r�le de soutien logistique. Mais, partant du fait de ce que tout le monde sait sur le fonctionnement parall�le d�une partie de l�administration et de l�exercice opaque du pouvoir dans notre pays, toutes les lectures et toutes les supputations sont permises. Absence de contr�le autonome L�impuissance des 5 candidats � contrer la machine �lectorale du pouvoir, qui s�est mise en branle bien avant l�heure, n�est que l�aveu de leur incapacit� � contr�ler les �v�nements li�s � la campagne et � l��lection prochaine. Dans le cas contraire, cela devient de la compromission. C�est donc certain, la v�rification des pr�paratifs de cette �lection leur �chappe totalement. A titre d�exemple, aucun d�eux n�a la possibilit� de v�rifier si les candidatures de ses adversaires sont conformes aux exigences de la loi. Aucun d�eux ne pourrait v�rifier si l�administration n�est pas impliqu�e dans la collecte des signatures et si ces paraphes sont l�galis�s selon les exigences de la loi. Les confidences que nous avons recueillies aupr�s de certains responsables du mouvement associatif jettent le doute. Par ailleurs, � consid�rer que les candidats dits petits regroupent leurs forces respectives le jour J, ils ne seront probablement pas en mesure d��tre pr�sents, par le truchement de leurs repr�sentants dans tous les rouages en charge de l��lection. Auront-ils les capacit�s de contr�ler, de mani�re autonome, par rapport � l�administration, le vote ? L�exp�rience et les statistiques, s�agissant de la pr�sence des contr�leurs dans les bureaux, les centres et les commissions communales, lors des pr�c�dents scrutins, nous disent que non. Comme lors des scrutins ant�rieurs, ils ne pourraient �tre pr�sents que dans moins de 10 % des bureaux de vote. Axeront-ils leurs efforts sur les commissions �lectorales communales ? Car, il faut imp�rativement �tre pr�sent massivement dans les instances cit�es plus haut, pour savoir avec exactitude les r�sultats obtenus par chacun des candidats. Quant � la commission appel�e pompeusement commission ind�pendante de contr�le des �lections, elle n�a qu�une existence formelle. Elle est totalement d�pourvue de pouvoir de recours. D�ailleurs, les responsables de la commission nationale, qui installent ces derniers jours leurs homologues des commissions de wilaya, ne cessent de rappeler que �la commission n�a qu�un r�le pr�ventif. Elle attire l�attention des autorit�s sur les d�passements avant et pendant le vote. Elle �labore un rapport final qu�elle transmet au pr�sident de la R�publique�. M�me cette mission d�information est al�atoire puisque cette commission (nationale, r�gionale et communale) est domin�e, approximativement � 80 %, par des partis politiques qui n�ont pas de candidat, juridiquement non concern�s pas cette �lection. Or ces partis soutiennent un candidat qui se dit ind�pendant. Par ailleurs, sa neutralit� et son autonomie sont mises � rude �preuve. Le coordinateur national, seul autoris� � s�exprimer publiquement sur la gestion et �ventuellement sur la r�gularit� du vote, est d�sign� par l�un des candidats et ceux au niveau des wilayas sont d�sign�s par les walis. Elle se transformera par la force des choses en comit� de campagne pour le candidat-pr�sident. Une confusion bien �tudi�e. S�agissant de la surveillance externe, telle que con�ue par le pouvoir, elle ne donnera absolument rien. On imagine mal l�UA, la Ligue arabe ou l�OCI adopter une position allant en contradiction avec un gouvernement qui est membre de ces institutions. En outre, avaient-elles r�ellement surveill� un quelconque scrutin national pas le pass� ? En refusant la venue des ONG occidentales, en temps utile dans notre pays, c'est-�-dire quelques mois avant l��lection, pour superviser les pr�paratifs du processus �lectoral, le pouvoir ma�tre d��uvre de l��lection du 9 avril 2009, savait en effet qu�il s�exposait � des r�primandes pour ce qui passe avant le lancement de la campagne officielle. Ces organisations ont une exp�rience pour avoir travaill� dans des pays dits difficiles. Elles ont �galement des standards qu�elles appliquent � tous ceux qui les sollicitent. Absence de recours Un homme politique de premier ordre fustigeait les grandes institutions officielles incapables, selon lui, de s��lever � un niveau d�exigences qu�impose la situation du pays. �Elles ont compl�tement perdu la cr�dibilit� pouvant les mettre en situation d�arbitrer une comp�tition politique�, fulminait- il. Au vu de ce qui se passe, le commun des mortels a la nette impression que celles-ci ont toutes fait all�geance au r�gime en place. Seuls les �lecteurs sont en mesure de d�partager les ambitions et les pr�tentions des courants et des partis politiques ou des individus. Malheureusement, ils se voient confisquer ce pouvoir. Les fraudes �lectorales mais surtout l�absence combin�e de tout moyen de recours contre cet abus (la fraude), sont les instruments de cette confiscation. On a entendu les candidats geindre contre le pouvoir qui utilise ill�galement tous les moyens de l�Etat pour favoriser son candidat, lancer la campagne avant l�heure et par l� m�me r�duire l�image de ses adversaires vis-�-vis de l�opinion � de simples individus totalement incomp�tents pour diriger le pays. Ces pourfendeurs du candidat du syst�me n�ont aucun moyen de recours pouvant faire cesser cette violation de l��tique. Mis � part les d�nonciations des hommes politiques en dehors du pouvoir, aucune institution officielle ne s�est d�marqu�e. Bien au contraire, il y a une complicit� par le silence. Mais ce sera bien pire dans les quelques semaines qui nous s�parent du 9 avril. L�administration a le pouvoir pour d�signer le personnel d�encadrement des bureaux, centres, commissions �lectorales communales et les commissions �lectorales de wilaya. La loi (article 40) donne droit aux candidats de r�cuser des individus affect�s uniquement aux bureaux de vote qu�ils soup�onnent proches de leurs adversaires. Il leur faut courir en moyenne 19 jours pour faire aboutir cette exigence. Mais le dernier mot revient � l�administration pour cette d�signation. Les candidats n�ont aucune possibilit� de rejeter la d�signation des membres des commissions �lectorales. Paradoxalement, ces derniers � les membres des commissions �lectorales � � l�instar des membres des bureaux (art.41), ne pr�tent pas serment. La loi ne pr�voit aucun recours express dans le cas de l�interdiction aux repr�sentants des candidats de suivre le vote, d�assister au d�pouillement, le refus de la remise des P-V des bureaux de vote, l�emp�chement d�assister aux travaux des commissions et la remise des P-V de ces derni�res instances. Ces situations ont �t� v�cues et risquent de se r�p�ter. En bref, pour faire argumenter un recours, le plaignant n�est-il pas tenu de fournir la preuve ? La fourniture de la preuve de fraude n�est possible pour un protestataire qu�une fois en possession de tous les P-V des bureaux, les P-V des communes et celui de la wilaya. Une question ne manquera pas de tarauder les esprits : les 5 candidats en lice ont-ils la possibilit� de mobiliser, chacun, un effectif de partisans suffisant le jour du vote ? 43 000 personnes pour �tre pr�sentes dans les bureaux et r�cup�rer les P-V, 9 800 partisans n�cessaires pour encadrer les centres de vote et 1 451 personnes pour assister aux travaux de consolidation et r�cup�rer les P-V communaux sont indispensables. Ensuite, ils doivent collationner les statistiques des bureaux avec les P-V des communes, transmettre les chiffres � un staff de la wilaya avant que les r�sultats ne parviennent � leur candidat. Il leur est probablement impossible de monter cette organisation � travers le territoire national et l��migration. A cette organisation, il est imp�ratif pour un fonctionnement efficient de pr�voir un syst�me de communication, une logistique d�accompagnement et un budget cons�quent. Le vote � blanc, refuge pour les fonctionnaires On a not� le nombre impressionnant des bulletins nuls � chacune des consultations �lectorales. Les chiffres augmentaient � chaque vote. Les derni�res statistiques en la mati�re ont surpris plus d�un. Plusieurs explications peuvent �tre avanc�es. Il y a s�rement une partie des voix nulles qui est due aux erreurs et � l�ignorance des proc�d�s. Seconde explication, des �lecteurs ne veulent pas se d�lester de leur droit de vote mais ne sont pas d�accord avec ce qu�on leur propose. Ils votent � blanc. La troisi�me cat�gorie compos�e de cadres, de fonctionnaires et d��lecteurs qui craignent des repr�sailles politiques et �conomiques de la part du pouvoir va dans les bureaux de vote pour �marger sur la liste �lectorale. Ces �lecteurs donnent ainsi la preuve de leur pr�sence. Mais dans le secret de l�isoloir, ils reprennent leur souverainet�. Ils ex�cutent un vote � blanc en conformit� avec leurs intimes convictions qu�ils s�abstiennent � faire valoir publiquement. Ils glissent ainsi dans l�urne une enveloppe anonyme qui les affranchit, mentalement, de la soumission. Par temp�rament, c�est un exercice qu�affectionne particuli�rement un grand nombre d�Alg�riens : narguer secr�tement la force de la r�pression. Le climat politique qui pr�vaut actuellement et les candidatures qui ne font pas l�unanimit� parmi la population sont, pour certains, un motif de protestation en sourdine. Faut-il les inscrire dans les statistiques du boycott ?