Lors des 18es journ�es de pneumo-phtisiologie tenues les 10 et 11 du mois en cours, la Soci�t� alg�rienne de pneumophtisiologie a d�cern� le Prix national de la mati�re au docteur Ali Hamizi de Batna pour son travail sur la silicose chez les artisans tailleurs de pierre de T�kout. Cette �tude a �t� pr�sent�e par le Dr Hamizi A. � l'occasion de plusieurs congr�s nationaux et internationaux, ce qui lui a valu des distinctions, entre autres, le prix maghr�bin (Tunisie-d�cembre 2007) et bien s�r le prix national cette ann�e. Notons qu�une rencontre nationale sur la silicose a �t� organis�e en avril 2008 � Batna par la Soci�t� alg�rienne de pneumophtisiologie � laquelle avaient particip� des experts nationaux et �trangers en plus des repr�sentants de quinze minist�res. A l�issue de ses travaux, des recommandations r�glementant le m�tier de tailleur de pierre et la n�cessit� des mesures de protection respiratoire indispensables r�pondant aux normes scientifiques et r�glementaires. Une commission nationale a �t� charg�e du dossier pour la promulgation d�un d�cret ex�cutif � cet effet. Le Dr Hamizi est triste du fait que le d�cret n�a toujours pas vu le jour. Il dira qu�il n�est pas possible d�interdire cette activit� de �tailleur de pierre� qui absorbe une grande partie du ch�mage dans la r�gion de T�kout de par la cr�ation d�emplois directs et indirects. Il a recens� lors de ces travaux de recherche entre 1 000 et 1 200 artisans tailleurs de pierre exer�ant � travers le territoire national dont 50% sont atteints par la silicose � divers degr�s de gravit�. Le Dr Hamizi est cat�gorique : la maladie ne se manifeste qu�au stade de complication et n�a de rem�de que la pr�vention. Il dira pour conclure que les tailleurs de pierre, qui continuent � s�exposer par l�inhalation de fortes concentrations de poussi�res, d�veloppent des formes particuli�rement graves de silicose. Quarante parmi eux (34 de T�kout, 4 d'Inoughissen et peut-�tre d�autres ailleurs en Kabylie) sont d�c�d�s. Les tailleurs de pierre m�ritent une attention particuli�re et une protection urgente. L�action globale du travail scientifique n�aura de sens qu�avec la promulgation de ce d�cret r�glementant cette activit� �lucrative certes, mais qui ne peut �tre exerc�e sans une protection respiratoire r�pondant aux normes scientifiques et r�glementaires�.