L�association Flambeau du martyr et le quotidien El Moudjahid ont comm�mor�, hier, le cinquantenaire de la disparition des colonels Ahmed ben Abderrazak Hamouda, dit Si El-Haou�s, et de Amirouche A�t Hamouda. Les t�moignages pr�sent�s � cette occasion ont abord� des faits peu connus de l�histoire de la r�volution. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Bien qu�ayant eu des parcours totalement diff�rents, le destin aura voulu que Ahmed Ben Abderrazak Hamouda, dit Si El-Haou�s, et Amirouche A�t Hamouda tombent au champ d�honneur c�te � c�te, le 29 mars 1959 � Djebel Thameur, dans la r�gion de Bou-S�ada. N� en 1923 � Mchoun�che, dans la wilaya de Biskra, le colonel Si-El-Haou�s a milit� tr�s jeune dans les rangs du Mouvement pour le triomphe des libert�s d�mocratiques (MTLD). Mais il sera dans l�obligation de se rendre en France m�tropolitaine pour �chapper � la surveillance des autorit�s coloniales. �En France, il est rest� en contact avec les structures du parti de Messali Hadj. Puis, quelque temps avant le d�clenchement de la r�volution, il est revenu en Alg�rie pour int�grer les rangs du Front de lib�ration nationale�, expliquait, hier, l�historien Mohamed Abb�s. C�est en 1957 que le colonel Si El-Haou�s rencontre pour la premi�re fois le colonel Amirouche, soit quelques mois apr�s la tenue du Congr�s de la Soummam. En qualit� de commandant de la Wilaya III, le colonel Amirouche avait �t� charg� de l�organisation de ce Congr�s qui s�av�rera �tre un v�ritable tournant dans le cours de la r�volution. Natif de Tassaft Ouguemoune, petit village du Djurdjura, Amirouche A�t Hamouda int�gre les rangs de l�Organisation secr�te (OS). Incarc�r� en 1950, il d�cide de se rendre en France en 1952. Il poursuivra ses activit�s de militant � Paris au sein des structures du MTLD. Il revient en Alg�rie en d�cembre 1954 et s�enr�le dans les troupes de l�Arm�e de lib�ration nationale. L�homme parviendra par gravir les �chelons de l�ALN pour acc�der au grade de colonel, commandant de la Wilaya III. �C��tait un grand chef. Un homme dou� de grandes qualit�s morales�, a pr�cis� son compagnon d�armes, Rachid Adjoud. Ce dernier a tenu � d�mentir certaines rumeurs qui couraient � son propos. �Certains avaient propag� des rumeurs selon lesquelles le colonel Amirouche proc�dait � la liquidation syst�matique de tous les intellectuels qui souhaitaient int�grer les troupes de l�ALN. C�est totalement faux. Il faut savoir qu�il a �t� le premier responsable du FLN � avoir envoy� un groupe d��tudiants poursuivre leurs �tudes en Tunisie�, insistera-t-il. Des propos appuy�s par le g�n�ral major Hocine Benma�lem qui a �t� le secr�taire personnel du colonel Amirouche. �Il tenait absolument � ce que les jeunes Alg�riens puissent poursuivre leurs �tudes. Lors de son d�placement en Tunisie, il s�est enquis personnellement de la prise en charge du groupe d��tudiants qu�il avait parrain�.� Le g�n�ral major Hocine Benma�lem est longuement revenu sur la mission dont a �t� charg� le colonel Amirouche au sein de la Wilaya I qui a sombr� dans la crise suite au meurtre de Mostefa Ben Boula�d. �Le colonel Amirouche a eu, comme � l�accoutum�e, un comportement d�un v�ritable et digne chef. Pour accomplir et r�ussir une difficile et d�licate mission, il fallait faire preuve de beaucoup de doigt�, de finesse et d�autorit� �.