D�put�-pr�sident de la commission des finances � l�Assembl�e populaire nationale, M. Tayeb Nouari �tait � Annaba ce mardi. C��tait au si�ge de la Chambre de commerce et d�industrie �Seybouse� o� il a anim� une s�ance de travail avec les op�rateurs �conomiques de la r�gion. Les d�bats ont �t� quelque peu houleux et les accusations nombreuses contre les institutions de l�Etat charg�es du commerce, de l��conomie et des finances dont les services de la douane. D�une extr�me gravit�, ces accusations portent sur les multiples blocages, dont ont �t� victimes des soci�t�s priv�es qui sont � l�origine de la mise en faillite de plusieurs d�entre elles. Tant et si bien que plusieurs intervenants ont estim� incontournable la mise sur pied d�une commission d�enqu�te nationale � l�effet de d�terminer les responsabilit�s dans ce que ces m�mes intervenants ont qualifi� de �sabotage de l��conomie nationale�. D�autres ont d�nonc� les diff�rentes dispositions de la loi de finances comme celles portant sur la p�nalit� fix�e � 25 000 DA/mois pour tout retard mis dans la prise en charge des marchandises import�es, les exon�rations de taxes et imp�ts et les larges facilitations dont b�n�ficient les investisseurs �trangers contrairement aux nationaux. Plusieurs doigts accusateurs ont cibl� le l�gislateur alg�rien qui �labore des lois tout en m�connaissant la r�alit� du terrain et en �ludant les nouvelles donnes �conomiques mondiales. Cons�quences, souligneront les hommes d�affaires, des soci�t�s ont d� fermer avec pour corollaire la disparition de milliers de postes de travail. Tr�s critiques � l��gard de diff�rentes institutions de l�Etat, ils ont estim� que l�accord portant Zone arabe de libre-�change (Zale), r�cemment ratifi� par notre pays, avantage beaucoup plus les autres pays que l�Alg�rie. �Comment le producteur alg�rien pourrait-il placer ses produits � des prix de revient plus chers que ceux de leurs homologues arabes ? Cet accord signifie la disparition totale de la production alg�rienne y compris sur le march� national. Je vous informe qu�une file s��tendant sur des kilom�tres, compos�e de dizaines de poids lourds charg�s de divers produits arabes en provenance de la Tunisie et autres pays arabes se bousculent dans l�attente d�acc�der en territoire alg�rien pour �couler leurs produits�, a affirm� un de ces op�rateurs. Un autre estimera que les d�cideurs alg�riens veulent transformer l�Alg�rie en un vaste tube digestif et une source d�approvisionnement �nerg�tique � moindre co�t pour les autres pays. Cependant, c�est le pr�sident- directeur g�n�ral de la soci�t� Liana en faillite, entra�nant la disparition de 750 postes de travail, qui a �t� le plus virulent dans ses propos. �Je suis l�un des rares investisseurs qui a os� investir 3,50 milliards de dinars pour cr�er durant les ann�es 1980, une des plus importante minoterie du pays. Alors que dans un pays voisin, le pr�sident de la R�publique est intervenu pour sauver une soci�t� avec seulement 35 postes de travail, chez nous les autorit�s restent insensibles � une situation similaire avec, cependant, des cons�quences au plan socio�conomique beaucoup plus graves.� Lors de cette rencontre, il n�y avait qu�amertume, r�crimination et d�solation dans les interventions des uns et des autres. Telle que d�crite par les intervenants, la situation �conomique dans la wilaya de Annaba ne pr�te pas � l�optimisme. Un certain nombre de ces op�rateurs ont m�me estim� que l�ann�e 2009 serait plus dramatique avec la fermeture annonc�e de plusieurs soci�t�s priv�es et la mise au ch�mage de centaines de travailleurs. �95% de ces soci�t�s dans notre r�gion sont en situation de faillite. Comme si les imp�ts et taxes excessifs que notre propre pays nous impose ne suffisent pas, voil� que les Europ�ens engagent une action tendant � faire r�percuter sur l�Alg�rie leurs pertes induites par la crise �conomique mondiale. Il est temps de tirer la sonnette d�alarme et nous vous chargeons de transmettre notre message aux d�cideurs�, ont-ils estim�. C�est ce qu�envisage de r�aliser le repr�sentant de l�APN v�ritablement secou� par les informations qu�il ne cessait d�enregistrer au fil des interventions. �Je constate qu�il y a un important d�ficit en communication entre le sommet et la base, entre le l�gislateur et le terrain. C�est pourquoi je consid�re incontournable l�organisation d�une journ�e d��tude avec les op�rateurs �conomiques que je propose pour le mois de mai prochain. Je vous invite tous � y assister pour tenter de trouver des solutions aux probl�mes que vous venez de poser� a-t-il conclu.